A Denis: J'ai bien aimé la comparaison avec les pièces d'une habitation. A Emilie: Oui, je suis d'accord sur le fait qu'une application trop contraignante ferait fuir les contributeurs, et donc tuerait le projet. L'idée était de partir de la théorie, pour lancer le débat. Apparemment, les réactions n'ont pas trainé et prouvent la réactivité de la communauté. Il faut réflechir ensemble à des spécifications qui permettraient de vérouiller un peu plus la topologie et le modèle de données, et qui permettraient d'augmenter la quantité de métadonnées, sans pour autant contraindre le contributeur.
Et c'est possible, selon moi. Pour les métadonnées, il faut au moins forcer le renseignement de la (ou des) source(s). Si on n'a pas d'informations sur la précision géométrique de la source, il faut pouvoir donner à ceux qui souhaitent en savoir plus les moyens de retrouver cette information. En indiquant qu'on a utilisé un GPS standard, on indique déjà quelque chose (précision de +/- 10 m voire pire en milieu urbain dense ou avec couvert végétal). En indiquant qu'on s'est basé sur la photo aérienne de Yahoo, en tel endroit, on dit aussi des choses, sans forcément connaître soi-même la précision altimétrique de l'ortho en cet endroit (mais quelqu'un qui veut retrouver l'info pour compléter le peut, et ce, sur une granulométrie plus large que le seul objet saisi). En indiquant qu'on a utilisé le cadastre, là, on ne donne aucune information de précision géométrique, car cette dernière est très hétérogène d'une zone à l'autre. Lorsqu'il y a plusieurs sources, ou lorsqu'on modifie un objet déjà produit avec une source A pour le préciser à l'aide d'une source B, alors intervient la notion très importante de généalogie de l'objet (un peu comme la traçabilité d'une barquette de côtes d'agneau). Cette notion doit être approfondie. On pourrait donc simplement demander le renseignement de la source de la contribution (donc cette information serait portée non plus par l'objet mais par l'historique de ses modifications) parmi une liste de valeurs FIXEE (GPS, french cadastre, aerial photography, local knowledge, other...). Mais là, j'ouvre un autre débat: qui a le droit de fixer et d'étendre cette liste de valeurs? Comme dans Wikipédia, la notion des différents niveaux d'écriture se fait jour, d'une manière ou d'une autre. La validation de la saisie (ou de la modification) ne serait acquise que lorsque la source serait renseignée. D'autres informations, qui dépendent de la valeur précédemment rentrée et du lieux pourraient être affectées automatiquement (on sait que sur Toulouse, l'ortho a telle précision en EMQ, on sait que les droits d'utilisation du cadastre sont restreints, etc...). Je pense que les métadonnées doivent au maximum descendre au niveau le plus bas de granularité, quand cela est possible, et quand cela ne risque pas de faire fuir le contributeur. J'attire l'attention sur la notion de responsabilité d'un producteur de données, quelles qu'elles soient (critiques sur Allociné, article sur Moïse dans Wikipédia, container à verre dans OSM, article dans Rue89, etc...). En tant que contributeur citoyen, il n'est pas sensé écrire, ou produire, n'importe quoi. Son action peut avoir des conséquences immenses, et il est sensé le savoir, et l'assumer. Le Web 2.0 n'est pas qu'une fenêtre ouverte sur le monde sans garde corps, et OSM n'échappe pas à cette règle. Si on s'investit pour comprendre Potlatch, JOSM et les outils annexes, si on passe ses soirées et ses week end à représenter le monde autour de chez soi, ce n'est pas pour le faire par dessus la jambe, même si c'est un loisir. Il y a un principe de responsabilité auquel on ne peut pas échapper. Dans ce cadre, il est normal de qualifier l'information qu'on fournit, notamment ses sources, et de s'efforcer à tendre vers un certain niveau de qualité, qui qu'on soit, quel que soit son niveau, à partir du moment où on est Internaute 2.0 OSM n'aurait pas le succès qu'il a si - en majorité - les contributeurs n'étaient pas dans cet état d'esprit. Les données seraient purement et simplement fantaisistes et donc inexploitables. Les contributeurs ont déjà cette notion de responsabilité. Leur demander une ou deux métadonnées supplémentaires ne ferait que renforcer ce sentiment, je ne pense pas qu'ils s'enfuiraient en courant, dans la mesure où le cadrage resterait raisonnable. Pour finir, les données non qualifiées n'ont que peu d'usages possibles. L'importance des métadonnées est encore mal perçue, mais même ce phénomène évolue assez vite. Merci à tous pour vos réactions. Serge Mang _______________________________________________ Talk-fr mailing list Talk-fr@openstreetmap.org http://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr