Le 19 novembre 2013 15:36, Pieren <pier...@gmail.com> a écrit :

> 2013/11/19 Christian Rogel <christian.ro...@club-internet.fr>:
>
> > Il est temps de comprendre que le monde est multilingue et que les
> monolingues sont
> > des sortes d'handicapés sociaux légers. Et la France avec.
>
> Belle tentative de troll mais le problème (réel) posé par Rainer n'est
> pas lié aux langues régionales mais à l'internationalisation du tag
> name en général. La même question s'appliquerait aux toponymes et
> odonymes en "name:ru" qu'on trouve ici et là dans Paris alors que le
> russe n'a jamais été considéré comme une langue régionale en
> Ile-de-France (pas que je sache en tout cas ;-)
>

Parce que tu crois qu'il n'y a pas de Russophones à Paris qui ne lisent pas
le français ? Et pourquoi OSM devrait produire des cartes de France
uniquement pour les résidents français ?

Je ne vois aucune aberration à ces name:ru=* tant que ces noms russes ne
sont pas ceux par défaut dans name=*, lesquels noms sont ceux qui devraient
être affichés dans toutes les langues pour lesquelles il n'y a pas de
name:xx=* qui convienne (y compris une autre langue de fallback que la
langue initialement cherchée, par exemple un bretonnant qui ne trouve pas
un name:br=* cherchera un name:fr=* avant de se rabattre sur name:en=* puis
seulement sur le nom par défaut name=* qui peut être localement en grec,
russe, arabe, hébreu, hindi, tamoul ou chinois; de même un occitan qui ne
trouve pas un name:oc=* cherchera d'abord un name:ca=* avant de se rabattre
sur name:fr=*, name:en=* puis name=*; un serbe cherchera selon ses
préférences un name:sr-latn=* ou name=sr-cyrl=* avant de se rabattre sur
l'autre version, puis sur name:sr=*; puis selon son écriture préférée sur
name:en=* ou name:ru, et enfin name=*)

Dans les pays multilingues, il est généralement convenu d'utiliser dans
name=* plusieurs langues co-officielles de la zone concernée (selon les
pays le séparateur est "/" ou "-" mais il n'y a pas de norme imposée, ou
plutôt une norme nationale impose une variante pour certains toponymes et
une autre variante pour d'autres) mais dans certaines limites (jusqu'à 3
langues en Belgique pour le pays et à Bruxelles: néerlandais, français, et
allemand ; 2 langues parfois aussi en Wallonie : français et wallon, ou
français et allemand), mais on ne met pas une langue étrangère ou parlée
seulement par une trop petite minorité de la population locale.

Le but étant de privilégier dans name=* les noms qu'on peut voir localement
sur le terrain (il n'y a pas que les cartes, les visiteurs regardent la
signalisation dans les langues locales), même si localement d'autres
langues minoritaires (même reconnues) existent aussi. C'est bien de mettre
des noms bretons dans la base... uniquement pour les bretonnants sur place,
car la signalisation, elle, est presque partout en français uniquement
(hormi quelques noms de rues "symboliques", ou les panneaux d'entrée de
villes) La signalisation ça coûte cher aux collectivité, ce n'est pas parce
qu'une langue régionale dispose d'un soutien local dans une collectivité
qu'on la trouve déployée partout dans les espaces publics de cette
collectivité (et encore moins dans le domaine privé ou on peut trouver
facilement aussi des langues étrangères comme le chinois, l'anglais ou
l'arabe à Paris, en plus du français obligatoire).

La constitution n'impose pas le français comme seule langue, elle l'impose
comme seule langue dont la présence est obligatoire dans les espaces
publics (sans exclure d'autres langues). Dans les contrats privés, le
français n'est pas obligatoire du tout (mon contrat de travail est rédigé
uniquement en anglais, c'est possible car j'ai accepté cette condition,
même si j'aurais pu demander une traduction française opposable). En
gré-à-gré, le choix de la langue est aujourd'hui libre en France.

Les médias en France ne sont pas obligés de publier en français non plus
(International Herald Tribune par exemple, publié à Paris depuis des
décennies, devenu récemment International New York Times, encore publié à
Paris et toujours en anglais) sauf s'ils utilisent des ressources
publiques. Les fréquences d'antennes par exemple : l'autorisation d'émettre
impose un minimum de temps en français à l'antenne, ce qui laisse de la
place pour les langues régionales ou étrangères. Pour les médias diffusés
sur des réseaux privés comme Internet ou les chaines du câble et du
satellite, le français n'est pas une obligation pour les chaines (qui n'ont
pas à fournir de sous-titres), tant que le fournisseur français propose
aussi des chaines en français à ses clients et offre un contrat
d'abonnement traduit en français (mais si le fournisseur est ailleurs en
Europe, il n'a pas besoin de le faire : on est libre d'aller acheter son
bouquet de chaines Internet ailleurs en Europe, même si le contrat n'est
pas traduit en français.
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