Le 19 nov. 2013 à 10:52, Pieren <pier...@gmail.com> a écrit : > 2013/11/19 Christian Quest <cqu...@openstreetmap.fr>: > >> Le problème de name=* c'est qu'on ne sait pas à quelle langue il correspond. > > Euh, on parle bien d'une base de données géographiques, non ? Si on ne > peut pas déterminer dans quel pays se trouve l'élément avec OSM (et > donc sa langue), on est mal barré. C'est la même question pour savoir > si on roule à gauche ou à droite. C'est pas parce que certains > logiciels ne voudront pas faire l'effort de déterminer de quel côté on > roule qu'il va falloir ajouter un tag le précisant sur toutes les > routes de la planète... > Reste le cas particulier des zones multilingues qui impliquent une > gestion particulière des tags "name". Mais c'est inutile d'en faire > une généralisation. S'il y a une chose que je lis souvent dans les > débats autour des tags, c'est qu'il est inutile de faire des > exceptions la règle. J'attend toujours qu'on m'indique l'endroit où un > consensus serait apparu sur les tags "name:xx" à mettre partout. Au > dernier Sotm ?
Tout géographe sait que les données géographiques n'ont pas pas la pureté cristalline des mathématiques et qu'il y a la géographie humaine. Les zones multilingues, personne n'est capable de les définir avec précision. Leur aire est, d'abord et avant tout dans la mémoire des gens . Il n'y a pas si longtemps, on aurait pu considérer que seuls les toponymes des langues dont l'usage écrit est stable et reconnu mériterait d'être cartographiés. Qui aurait pensé à recueillir les toponymes des différents créoles? Le fond idéologique français est très marqué par l'opération d'éradication linguistique menée par la Convention nationale (rapports Barrère et Grégoire) qui donne l'illusion que la France est quasiment monolingue. Avec un Jules Ferry, bourgeois très conservateur et porte-drapeau assumé du colonialisme, on ne risquait pas d'avoir autre chose que l'installation de la francisation par la terreur (punition des déviants linguistiques). Voir mon article récent : http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=32019 Beaucoup de gens sont multilingues, mais réservent la langue locale à un usage socialement restreint. Il est temps de comprendre que le monde est multilingue et que les monolingues sont des sortes d'handicapés sociaux légers. Et la France avec. Christian trouve un rapport de 1 à 100 entre les name (version officielle, dans plusieurs langues possibles) et les name:xx (version locale du toponyme qui n'a pas suivi les évolutions/errements/mécompréhensions administratifs). C'est parce que les mappeurs de la moitié Sud ne se sont pas encore mis en mouvement 2 300 name:oc seulement) et que les 9 000 name:br passeront un jour à 200 000 ou plus. Je regarde la Belgique et beaucoup de name sont seuls dans les régions flamandes et wallonnes, mais triples à Bruxelles : name (version française), name:fr et name:nl La Collectivité territoriale de Corse a demandé la co-officialité du Corse, si elle est mise en oeuvre, nous ne devrions avoir name:fr que pour les noms de rue, les noms des lieux-dits ne différant que de manière minime. Christian R. _______________________________________________ Talk-fr mailing list Talk-fr@openstreetmap.org https://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr