> Laurent Ducassou a écrit:
> Effectivement, mais bon, quoi qu'il en soit, ils n'ont pas était
> jugé coupable. De mémoire, le passage devant un grand jury ne
> permet que de lancer la machine juridique en signalant que les
> faisseaux de preuve sont suffisants pour avoir une chance
> d'obtenir une condamnation.

Correct. C'est une sorte de procès rapide qui va décider si on lance le vrai 
procès.


> Le fait que aucun condamnation n'a encore était prononcé me
> gène, car ça veux dire que ça peux virtuellement arriver à
> n'importe quel entreprise de ce voir couper sans jugement
> final... Et si elle est déclaré non coupable? Quid...

Si tu relis les archives de la liste, j'ai souvent écrit qu'on avait un système 
judiciaire à la con. Mais il est là et faut faire avec.


> Il y a tellement d'affaire plus importante qui
> meriteraient autant de moyens humains, financiers
> et matériel au US ou même chez nous...

Suggères-tu que les politiciens pourraient faire quelque chose d'utile, pour 
changer :-D


> Alain Fricasse a écrit:
> Je voudrais comprendre, excusez ma naïveté, comment un site
> hébergé en dehors des USA et n'ayant manifestement rien à
> voir avec les USA puisse être ainsi "coupé" ?

Il y avait des serveurs dans l'état de Virginie. En plus, c'était visiblement 
un effort juridique international et coordonné, car les individus concernés ont 
été arrêtés en Nouvelle-Zélande, et il y a eu des interventions policières dans 
des datacenters au Canada et aux Pays-Bas.


> Refuznikster a écrit:
> PIPA middleton (je crois que personne ne l'a faites celle-là),

:-)

> Le problème ici on le connait tous c'est
> qu'il s'attaque à un hébergeur

Ben peut-être que ça fera passer le message qu'il ne faut pas héberger 
n'importe qui ou n'importe quoi pour essayer de maintenir ses ratios de peering 
et faire du fric facile: 1 million de dollars par mois que Megaupload reversait 
à Cogent. Il n'y a pas que chez MU que quelqu'un se remplissait les fouilles. 
Me dis pas que chez Cogent on ne savait pas que le business de MU c'était de 
revendre du contenu piraté.


> quid de Youtube ?

Youtube ils ont une sorte de deal avec les ayants droit. Je ne connais pas les 
détails, mais bon je prends comme exemple au hasard ce qui est sur la radio en 
ce moment:

google "lady gaga alejandro"

Le premier lien c'est les paroles, du site officiel:
www.ladygaga.com/lyrics/default.aspx

Le 2ème lien c'est youtube:
www.youtube.com/watch?v=niqrrmev4mA
C'est du VEVO. Je ne connais pas les détails, mais ça je pense que ce n'est pas 
du contenu piraté.

Youtube ça a décollé avec du contenu piraté. A l'inverse de MU, les deux cotés 
ont compris qu'ils étaient condamnés à s'entendre: les majors savaient que 
s'ils fermaient YT 3 autres allaient ouvrir le lendemain ailleurs, et YT savait 
que s'ils continuaient sur le cap initial ils allaient se retrouver exactement 
ou est MU aujourd'hui.


> Bastien PILAT a écrit:
> Justement, les 60 et quelques pages du procureur à l'encontre de
> MU sont destinées à prouver que le site était construit, pour une
> (très) majeure partie, pour faire du partage de contenu illégal.
> Il montre le système de rémunération des meilleurs partageurs,
> épluche les mails internes à MU (d'ailleurs, comment les ont-ils
> obtenus?), bref, il semble y avoir une base juridique démontrant
> la fraude. Ca me parait difficile à appliquer à Google, FB et
> consorts, en l'état actuel. Le problème arrivera quand les
> conditions pour déclarer un site illégal deviendront + laxistes
> que cela.

Je suis d'accord. Mais c'est précisément à cause de MU et consorts que les 
conditions peuvent devenir plus laxistes. Si le piratage était resté un truc 
plus discret au lieu d'une vache à lait pour les profiteurs, on n'en serait 
peut être pas là.


> Perso, je vois l'affaire comme une démonstration que les autres
> méthodes ultra-invasives et destructrices pour Internet sont tout
> simplement inutiles. Un dossier juridique bien monté suffit,
> sans avoir à passer par des DNS menteurs, BGP blackhole ou DPI.

+1


> Colin Brigato a écrit:
> Ce bloquage au lendemain du BlackOut SOPA/PIPA est bien trouvé :
> "Pourquoi ne pas laisser tranquillement passer SOPA/PIPA, puisque
> comme vous le voyez, nous pouvons d'hors et déja faire tout cela
> et bien plus du jour au ledemain"

Ce n'est pas du jour au lendemain. Ca fait des mois que c'est en préparation, 
ce truc de MU.

Je le vois de la même manière que Bastien: pas besoin de passer SOPA/PIPA, on a 
déjà les outils qu'il faut.

Michel.


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