Je passe ça dans misc, car ça commence à sentir le troll.

>>> Patrick Maigron a écrit:
>>> logiquement ils ont du mal :) En 2010, 20% seulement des
>>> adresses legacy ARIN avaient signé un contrat :
>>> http://www.merit.edu/mail.archives/nanog/msg11073.html
 
>> Michel Py a écrit:
>> Ben on comprend un peu pourquoi: il y a 10 ans vous avez gagné
>> au loto. Aujourd'hui, signez un contrat dans un langage
>> imbitable qui reconnait que vous avez gagné le loto et on se
>> demande quoi d'autre. 

> Stephane Bortzmeyer a écrit:
> Même chose en Europe. En France, il y a des dizaines de
> titulaires de ces adresses du marais et tous n'ont pas envie de
> régulariser, pour exactement ces raisons (disclaimer : l'AFNIC
> a deux /16 dans ce cas, et n'a pas encore décidé quoi que ce
> soit), malgré les pressions du NCC.

Aucune surprise dans ce que tu as écrit ci-dessus. Il semblerait que le status 
quo va durer, car aucune des solutions disponible n'est en mesure de rassembler 
suffisamment de gens pour être adoptée.



>> Damien Fleuriot a écrit:
>> Je peux me tromper mais j'ai l'impression que vous partez
>> tous du principe que l'ARIN *vend* les adresses IP publiques.
>> les adresses ne sont absolument pas vendues !

> Stephane Bortzmeyer a écrit:
> Comme l'a noté Radu-Adrian Feurdean (citant Nigel Titley),
> le RIR peut prétendre ce qu'il veut, la loi et le fisc ne
> seront pas forcément d'accord.

Tout à fait.

ARIN (les RIRs en général) ne vend pas les IP publiques, mais celles du marais 
ont été "données" sans contrat. Certains disent qu'elles n'ont jamais été 
données mais prêtées, mais en l'absence d'un contrat noir sur blanc, c'est 
gris. Ce qui c'est passé récemment c'est que ARIN, à la dernière minute, en 
échange d'entériner la vente des préfixes de Nortel à Microsoft a fait signer 
un contrat à Microsoft qui a le mérite de sortir ces préfixes du marais.

Les mauvaises langues dont je fais partie ont fait remarquer que le contrat en 
question est confidentiel, et que Microsoft n'est pas du genre à dépenser 7 
millions et demi de dollars sans quelques garanties de base.

Si ce contrat n'avait pas été signé, Microsoft, fort d'une décision de justice, 
aurait pu tout simplement dire à ARIN d'aller se faire empapaouter.

Donc que ça soir bien clair, les adresses IP sont à vendre, et le cours du jour 
est $12 pièce.


> Patrick Maigron a écrit:
> Le pire il me semble serait une vente "à la découpe" où un /16
> serait vendu non pas à un client unique mais à un ensemble de
> clients, avec un fractionnement des plages d'adresses dans
> la table globale. On n'en est pas là mais ça pourrait arriver
> si ce second marché se développe...

Hélas oui, et ça ne va pas être facile à éviter. Même dans l'état actuel des 
choses, rien n'empêche le titulaire d'un /16 d'annoncer 256 différents /24 
(c'est d'ailleurs une technique d'attaque connue, et une des parties de la 
contre-attaque consiste à faire exactement la même chose).

Dans le futur, je ne vois pas trop quoi faire pour empêcher une société écran 
qui remporterait la vente aux enchères de trouver un moyen créatif de revendre 
(ou louer) des morceaux plus petits en seconde main.

En ce qui concerne le marché des IP, il est en train de démarrer. J'ai besoin 
d'aide avec mon vocabulaire Français: comment on traduirait "commodity"? Je 
n'ai pas mieux que "matière première" ce qui convient au pétrole ou au café 
mais pas aux adresses IP.

Exercice de traduction, je ramasse vos copies lundi matin.

"Oil is the most traded commodity in the world".
"IP addresses will become the most traded commodity on the Internet".


Michel.


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