On 12/7/11 5:15 AM, Michel Py wrote:
>>> Antoine Musso a écrit:
>>> Les adresses sont prêtées et n'appartiennent à personne non?
> 
> Les adresses appartiennent à qui la justice du pays décide de les donner.
> 

Je ne suis pas du tout ton raisonnement, le RIR alloue les blocs, pas le
DOJ.



>> Stephane Bortzmeyer a écrit:
>> C'est un problème complexe. Les adresses allouées récemment ont
>> un statut clair (ce qui ne veut pas dire que ça tiendra devant
>> un tribunal), celles du marais, c'est autre chose
>> <http://www.bortzmeyer.org/nettoyage-marais.html>.
> 
> +1
> 
> 
>>> Le RIR local ne pourrait il pas tout simplement les
>>> réclamer (ou les réallouer arbitrairement)?
> 
> Ne pas oublier que ce genre de transaction est une décision de justice. ARIN 
> n'est pas en position de réclamer quelque chose qui a été vendu devant un 
> juge. En fait, ARIN n'a pas le choix; la seule solution légale serait de 
> faire un procès au ministère de la justice :-(
> 
> Note que je ne dis pas que le processus légal ou le juge aient raison, ni 
> même qu'ils y connaissent quelque chose ou soient compétents en la matière 
> (ça se saurait, non?).
> 

L'ARIN met à disposition des adresses dans un cadre règlementé par un
EULA, que je n'ai pas lu, mais qui en toute logique devrait contenir des
provisions interdisant ce genre de pratique non ?

Ensuite, la société vendant un bien qui ne lui *appartient pas* (les IPs
assignées par l'ARIN), à mon sens la vente peut être considérée comme nulle.


> 
>> Réallouer de force est impossible (surtout tant que la RPKI
>> n'est pas déployée) car, si l'ancien titulaire continue à les
>> annoncer, que peut faire le RIR ?
> 
> Si le RIR décidait de faire ça, ce que tu appelles "l'ancien titulaire" 
> (l'acheteur d'un bien qui soi-disant n'est pas à vendre) est le propriétaire 
> légal au regard de la justice.
> 
> Techniquement, l'ennuyer sérieusement est possible à court-terme (en 
> annonçant le ou les préfixes en question) mais pratiquement ce cas n'est pas 
> envisageable.
> 
> Imagines que tu soies le FAI qui décide d'annoncer le préfixe du "nouveau 
> locataire". En 1/2 journée tu as les flics devant ton datacenter. Les avocats 
> de "l'ancien titulaire" ont une décision de justice noir sur blanc avec les 
> tampons les cachets etc dans les mains, les avocats du "nouveau locataire" 
> ont une copie du WHOIS du RIR.
> 
> Ca tient pas la route, soit tu débranches le "nouveau locataire" soit c'est 
> les keufs qui débranchent ton datacenter, dans les deux cas tu es dans la 
> merde, le "nouveau locataire" aussi et le RIR pire, ce qui explique pourquoi, 
> que ça leur plaisent ou pas, ils vont éventuellement bénir la vente.
> 

Le RIR reste le seul et unique titulaire des adresses, qui ne sont que
mises à disposition du LIR.

Si l'EULA contient des provisions pour éviter les abus, le RIR est tout
à fait en position de reclaim le bloc et de le réassigner.


On a une analyse tout à fait différente tous les 2 :o


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