2. Je suis atterré de constater que, plusieurs jours après le cyclone, on manque encore de générateurs électriques. Si, après deux longues semaines, on arrive pas à fournir rapidement ces générateurs pour une petite île comme Mayotte, même distante, je vous laisse imaginer le chaos en cas de blackout électrique national de longue durée.

Ayant vécu la "tempête de l'an 2000" (tous les anémomètres ayant cassé à 200 Km/h, on n'a jamais su la vitesse de pointe), le record de rétablissement de l'électricité sur la 3° des 8 communes de l'île à été de 19 jours. Le centre ville a été coupé 5 jours. 5 jours sans eau, sans toilettes, sans chauffage, sans électricité et sans téléphone. Mais nous avions un des bouteilles d'eau, un jardin, une cheminée et des bougies. Pour le téléphone, au bout de plusieurs jours, j'ai fait valoir mon "droit" (inventé) de communication à ma hiérarchie (d'état) pour taper l'incruste auprès d'un NRA rempli d'URAs doté d'un téléphone mural et d'un générateur poussif capable d'alimenter un tiers des cartes. De fait, les derniers jours, les gars de FT faisaient tourner un tiers des abonnés en branchant/débranchant un tiers des cartes dans les alvéoles.

"Normalement", un GE de bonne capacité aurait du être accolé à ce NRA qui couvrait quelques milliers d'abos (on ne rigole pas, plize).


3. Les batteries des antennes relais sur le territoire français sont indigentes et indignes d'un pays comme la France. Tout juste y a t-il environ 30 minutes d'autonomie en cas de coupure électrique (corrigez moi si je me trompe mais j'ai des sources).

Tu te trompes. Ça peut bien moins, voir pas du tout.

Par ailleurs, me fondant toujours sur la "tempête de l'an 2000", les BTS (2G only à l'époque) sont tombées, le relais des pompiers est tombé (le mat complet, les ancrages des haubans étant en mousse, le problème était connu). Je ne me rappelle plus si le GE du relais principal Rubis (sur le pylône TDF de 49m au centre de l'île) était en fonctionnement. La BL GD avait un GE tout pourri mais je crois qu'il marchait. Donc on avait probablement des coms de base sur l'île. Les coms GD, surtout à l'époque, y'avait du savoir-faire et de la résilience chez les STI. C'était pas des clowns.


En Afrique de l'ouest, comme au Sénégal, pourtant bien plus pauvre, les antennes relais tiennent des dizaines d'heures en cas de blackout électrique. Mais cela demande un investissement, à rogner sur les marges des opérateurs réseaux mobiles.

Le problème de fond est que *nous* sommes également un pays aux pratiques bananières qui n'a pas la culture du risque. Le simple fait que le RRF (réseau radio du futur) soit fondé sur le réseau mobile public est une insanité de grand malade. Pourtant ça passe crème. Les politiques s'en foutent. L'incompétence est devenue la norme. Ça va coûter quelques milliards. Les usagers auront du haut débit. Tout va bien.


4. Il n'y a plus de cabines téléphoniques de proximité en France, résilientes aux catastrophes, permettant aux citoyens de passer leurs appels urgents en toutes circonstances et notamment en cas d'indisponibilité du réseau mobile.

C'est lié au cuivre, un réseau simple et résilient, qui doit disparaître. Quand une bonne tempête isolera en hiver quelques centaines de milliers d'usager, dont beaucoup de personnes âgées, nous en paieront les conséquences.

Maintenant, pourquoi s'étonner de cette attitude générale d'indifférence aux anciens, dans un pays qui a massivement assassiné euthanasié, pendant la coviderie, des dizaines de milliers de résidents d'EHPAD au Rivotril ? (myo-relaxant et anxiolytique - benzodiazépine- , à ne surtout pas administrer à des insuffisants respiratoires - ce que sont toutes les personnes âgées). Le Rivotril, par ses propriétés, peut être un substitut aux produits généralement utilisés pour une euthanasie (*) dans les services de soins palliatifs. (*) pratique tout à fait officielle, même si on remplace ce mot par "sédation profonde et continue jusqu’au décès" (autorisée) en lieu et place de "l'aide à mourir" (sanctionnée pénalement).


 A quand le retour des publiphones résilients aux catastrophes sur le territoire français ? Ils pourraient s'appuyer sur la nouvelle constellation de sat IRIS de l'UE.

Si elle existe un jour. Mais il faudra une source d'énergie par cabine pour, a minima, une semaine. Ce qui ne sera pas si facile. Un terminal Starlink, c'est pas mal de ouattes. Faut aller taper à 400 bornes et chauffer l'antenne en hiver. Et l'hiver, on sait ce que les batteries n'aiment pas. Par contre, on peut songer que, les progrès techniques aidant, la technique générale se simplifiera grandement, ainsi que la puissance nécessaire.


Une pétition pour le retour de publiphones modernes et résilients serait d'une grande utilité.
Qu'en pensez-vous ? Qui veut la porter ?

Que tu as raison. Mais qu'on te diras que "c'est trop cher". Ça n'intéressera aucun politique, qui ont d'autres priorités que l'intérêt commun sur le long terme, deux concepts inimaginables pour eux.


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Stéphane Rivière
Ile d'Oléron - France

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