2012/1/22 Radu-Adrian Feurdean <fr...@radu-adrian.feurdean.net> > > On Sat, 21 Jan 2012 19:03:22 +0100, "Jérôme Benoit" > <jerome.ben...@grenouille.com> said: > > > seule question qui importe pour stimuler la création : Comment on > > rémunère le *créateur* (et non le gros et gras intermédiaire qui veut > > vider les poches du créateur) à l’ère du numérique ? le tout avec > > Il y en a une deuxieme qui arrive naturellement : qui est le *createur* > ? > De memoire, dans la plupart des legislations, la creation dans le cadre > d'un travail salarie est attribue a l'employeur et non pas a l'employe. > Encore de memoire, c'est exactement ce que font les "ayant-droits" (les > artistes sont des "salaries" ou similaire). > > C'est pas vraiment ça dans le monde artistique (en particulier pour la musique que je connais pas trop mal), il n'y généralement pas une relation de type employeur / employé entre l'artiste et sa maison de disque mais des contrats qui donnent des droits d'exploitation généralement exclusif sur des oeuvres existantes ou a venir. Ex : un nouvel artiste arrivera avec un album et signera souvent un contrat d'exclusivité pour les 2 albums suivant dont il n'a pas encore la moindre idée de la date de réalisation.
La conséquence de ce mode de fonctionnement est double : l'artiste n'a ni la stabilité d'un contrat de travail, ni la pleine jouissance de l'exploitation du fruit de son travail. Côté mec qui veut utiliser la musique, c'est encore pire : les droits sont généralement par pays ce qui est totalement inadapté au monde numérique. Ensuite pour des usages innovant (ex: streaming on demand, track gratuites pour encourager les ventes de places de concert), seul l'ayant-droit peut via son contrat d'exclu autoriser ou non l'usage et imposer ces conditions. L'artiste ne peut même pas imposer son choix, on en arrive donc à des situations kafkaienne ou un artiste comme @skrillex encourage ses fans à le télécharger illégalement. Au sens strict la création appartient donc à son créateur qui n'a pas beaucoup d'autres alternatives que de mandaté un ayant droit pour mal l'exploiter. > De base, le concept de "propriete intellectuelle" contient deux termes > incompatibles entre eux, et le deploiement massif des technologies > numeriques (dont l'Internet) ne fait que mettre en evidence ces > problemes. > > Il faut surtout voir qu'avec les mass-media, le concept de droit d'auteur classique devient obsolète : il était à la base uniquement destiné à offrir une rétribution juste aux artistes afin qu'ils puissent vivre de leur oeuvre le temps d'en créer une nouvelle. Aujourd'hui, les droits sont pour 75 ans et non capés. Ils sont plus utilisés comme des brevets pour bloquer des concurrents que pour éviter que les artistes meurrent de faim. My 2 cents, Matthieu > > --------------------------- > Liste de diffusion du FRnOG > http://www.frnog.org/ > --------------------------- Liste de diffusion du FRnOG http://www.frnog.org/