Salut,

Les données d'identifications d'un client ou utilisateur d'un service numérique, quel qu’il soit, doivent être conservées pour une durée d'au moins 5 ans (l'Etat FR voulait aller jusqu'à 10 ans mais la CUE a dit non) pour des fins d'identification de personnes mises en cause dans une enquête.

Il est donc strictement impossible de faire appel à la RGPD pour demander la suppression des données d'identification (incluant nom, prénom, mail, adresse postale, et toute donnée utile à l'identification d'un individu tel les adresses IP de connexion notamment).

Il y a eu plusieurs arrêt de la CC pour essayer de réglementer ce bordel entre le droit EU et les lois FR et j'avoue avoir perdu le fil des durée de rétention des données, mais globalement, la doctrine FR est de tout conserver pour une durée indéterminée.

Attention, cela ne concerne que les services fournissant notamment des capacité d'accès aux réseaux ouvert au public, ou d'hébergement de données notamment (incluant les VPN). Pour ce qui concerne les sites d'achat et de vente en ligne, la loi est beaucoup plus restrictive.

Jérémy


Le 27/11/2024 à 14:18, Frederic Dumas a écrit :
Merci pour ces réponses toutes instructives. Alex, affirmes-tu en creux que 
l'abonné ne peut invoquer le RGPD pour imposer à l'opérateur la suppression 
d'une adresse mail déjà connue de lui, car s'impose à l'opérateur français une 
obligation réglementaire de la connaître et de la conserver ?

Second point, l'opérateur a-t-il l'obligation de conserver cette adresse e-mail 
lorsque son abonné lui déclare ne plus l'utiliser, et plus généralement avoir 
cessé d'utiliser l'email comme moyen de communication en matière commerciale ?

J'imagine que tu répondra oui aux deux points.

--
Frédéric Dumas
f.du...@ellis.siteparc.fr


Le 27 nov. 2024 à 10:30, Alexandre Archambault <a...@free.fr> a écrit :

Le 26/11/2024 à 22:53, Yohan Prod homme via frnog a écrit :

Par contre, si l'opérateur ne peux pas justifier que l'adresse mail est 
nécessaire à l'exécution du contrat (parce qu'il est possible d'exécuter le 
contrat sans avoir cette info), alors le traitement a très certainement été 
placé sous la base légale de l'intérêt légitime (bah oui, c'est plus simple de 
communiquer par mail que d'envoyer un courrier par la poste).
Raté. La base légale pour les opérateurs est 6.c, et son corollaire 6.e 
(participation des opérateurs aux messages d'informations d'intérêt général, 
qui pour l'instant s'exerce via d'autres canaux que le mail, présent dans 
l'expression de besoin)

https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000044231067

Informations conservées 5 ans à compter de la fin du contrat

https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000028345210/


--
Alec,




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