Je te dis tout ça car j'ai eu à m'occuper il y a quelques années d'un cas grave de glissement de terrain causé par des travaux menés par l'Etat lors d'un forage et de pompages des eaux souterraines pour maintenir le chantier à sec. jusqu'au jour où tout a pêté, et des dizaines de logements sur une colline en bord de seine (sur terrain alluvionnaire) ont glissé et certains ont du être déclarés en péril imminent (avec évacuation des occupants) : les études géologiques et les mesures des pompages pourtant obligatoires n'étaient pas faites, et l'Etat a été condamné et a du non seulement reloger les résidents, mais aussi rembourser les compagnies d'assurance, et payer des dommages-intérêt aux résidents, aux exploitants de réseaux (gaz, électricité, téléphone, égouts, eaux), la commune et le département (déplacement de routes, intervention des services de sécurité, dédommagement des services locaux de secours... et pourtant c'était un bâtiment destiné à être occupé... par la sécurité civile pour un service devant gérer les catastrophes et service de soutien aux collectivités !).
Il a pourtant fallu un procès contre l'Etat par une asso de riverains pour faire arrêter le chantier, annuler une partie du permis de construire, et obtenir le renflouement d'une partie des excavations, l'arrêt complet des pompages illégaux, et refaire un nouveau permis pour reprendre la construction sur un plan largement modifié tenant compte des études géologiques. L'Etat a aussi condamné à rembourser les frais des études géologiques demandées par les riverains et leurs assurances pour obtenir cet arrêt du chantier et l'annulation du premier permis de construire basé sur des études géologiques totalement bidon qui n'avaient en fait pas été menées du tout, et pour défaut de contrôle du chantier commencé qui a été laissé à l'abandon dans un été "provisoire" instable pendant de trop longs mois. Il a suffit ensuite d'un long épisode de sécheresse et du retour de la pluie pour que tout se mette à bouger ! Et ce ne sont pas quelques poteaux de chantiers ou même des barres de béton qui ont pu retenir le terrain (plusieurs milliers de tonnes de poussée par centimètre carré!): tout a pêté, il a bien fallu renflouer en urgence plus de 7 niveaux de sous-sols pour ne garder que les deux premiers dans la couche superficielle (au dessus de l'éponge alluvionnaire) ! Sinon c'est une grande partie du quartier qu'i aurait eu des dégats jusqu'au pied même de la mairie. Dis-toi bien qu'une falaise c'est aussi souvent une éponge, avec la couche alluvionaire ancienne affleurant en surface, et dessous c'est aussi gorgé d'eau mais que le niveau de cette eau varie et fait bouger le tout sur des surfaces très étendues. Rien ne peut retenir un effondrement et si ça s'effondre, le reste aussi est susceptible de bouger assez vite dans les semaines qui viennent ou à l'automne prochain si on a des variations importantes du régime des eaux (si la variation est lente, le terrain est assez meuble et élastique pour que tout se passe bien et que la compensation se fasse en douceur sans atteindre des poussées localement énormes. Des capteurs géologiques il y en a normalement dans tous les réseaux enterrés, et dans tous les chantiers creusant le sol à plus de 7 mètres environ (même avec un permis de construire sur un terrain privé), et dans tous les points de pompage (la mesure des captations d'eau avec des compteurs scellés est normalement aussi obligatoire, même pour les anciens puits et un service technique doit pouvoir aussi inspecter les hauteurs d'eau dans ces puits) et pour tout bâtiment ayant fait apparaître des lézardes importantes visible du voisinage ou du domaine public (à une distance comparable à la hauteur du bâtiment, un facteur s'applique entre les deux) Tout le détail technique est dans les règlements locaux d'urbanisme et peut dépendre des changements législatifs ou des décisions administratives ou des collectivités après un accident ou une décision de justice après un gros litige et les exigences des assurances pour garantir ou pas certains risques). Les assos de riverains sont les mieux informées, si la mairie n'est pas toujours assez compétente pour répondre elle-même immédiatement. Le 6 mars 2018 à 22:50, Philippe Verdy <verd...@wanadoo.fr> a écrit : > Ce n'est peut-être pas prudent de s'aventurer dans le passage si la > falaise est instable: si ça s'est effondré, la cause peut en être une > variation importante et rapide du régime des eaux souterraines (remontées > par les infractuosités après une longue période de sécheresse suivie d'une > période très plusieurs et d'inondations dans la région) et des eaux de > surface (infiltratration, regonflement de "l'éponge") et des effets > combinés du gel et du dégel, qui ont écarté les fissures et fait bouger > déjà une partie, mais le reste n'est peut-être plus stable non plus. > Plutôt que d'aller voir cette grotte, va plutôt interroger la mairie sur > les études géologiques et mesures prises pour mesurer les déplacements de > terrains et contrôler les mesures d'écartement des fissures anciennes pour > dresser une carte géologique de la zone. La mairie devrait normalement > avoir un service technique ou devrait faire appel aux services géologiques > de son intercommunalité ou du département. Si elle ne peut pas répondre, > interroge la préfecture pour savoir si des mesures sont prises et quel > service s'occupe d'aller contrôler ce secteur. > > Tu peux aussi interroger les assos locales du quartier qui doivent s'en > inquiéter et doivent aussi avoir des contacts locaux avec la mairie et les > services techniques ou qui ont déjà mené elles-mêmes des campagnes de > mesures: une falaise où qu'elle soit ça se surveille et il doit aussi y > avoir des règlements municipaux d'urbanisme et des plans de sécurité, > demande à les consulter (il me semble que les collectivités ont obligation > de dresser les cartes des secteurs exposés aux risques divers, y compris > géologiques, pas seulement techniques et industriels, et que les > exploitants de réseaux ont aussi obligation de notifier les collectivités > s'ils relèvent des dégâts importants, des documents auxquels ont aussi > accès les experts des compagnies d'assurance et normalement aussi le public > en général s'il le demande, en particulier les riverains) ! > > > > Le 6 mars 2018 à 22:21, Alain VASSAULT <alain.vassa...@tranquillement.info > > a écrit : > >> Après un passage en mode curieux en voiture j'ai mis a jour la position >> de mes nodes. >> Ils ont coupé plus de route que je n'avais vu depuis le rond point. >> Je les ai tag en barrier=yes. >> J'ai aussi split le way de la route sur mes nodes afin de tag access=no >> sur le tronçon fermé. >> >> Sa parle de fin mars pour la réouverture, mais sans être certain. >> >> Tenterait de voir avec la mairie si ils peuvent me mettre dans la boucle >> d'information. >> >> Je vais tenter, de jour, d'aller voir la tronche de la zone ainsi que la >> geocache sous l'église (oui oui, en dessous, la falaise faisant une espèce >> de grotte en dessous) voir si ça a bougé dans ce coin. >> _______________________________________________ >> Talk-fr mailing list >> Talk-fr@openstreetmap.org >> https://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr >> >> >
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