Le 22 juin 2016 à 23:58, Jérôme Seigneuret <jseigneuret-...@yahoo.fr> a
écrit :

> Bonsoir,
>
> J'interviens que tard sur un sujet déjà bien tordu.
>
> En clair on va se prendre la tête à reprendre une manière de représenter
> les choses qui ne correspondent qu'à une manière de penser ou de concevoir
> les étiquettes d'une carte.
>
> Le type de lieudit est caractérisé par des clés (son caractère officiel ou
> officieux... je vois pas trop en quoi cela joue sur l'orthographe)
>
> Bref il me semble que de toute façon le name est à saisir en "mixed case"
> et c'est pas osmose qui parle de cela.
> Si cela pose problème il faudrait plutôt réfléchir à en parler sur la
> liste talk et définir un usage spécifique si c'est le cas et/changer les
> règles concernant le mixed case.
>
> C'est sur que pour exploiter des termes dans une phrase si la saisie
> correspond à une majuscule et pas à une capitale, il est assez facile de
> faire les accords "à le" > "au" . A contrario "à Le" restera "à Le"
>
> Cela demande de revoir l'exploitation du champs name pour la France et les
> règles de saisie le cas échéant. Mais cela répond à des règles
> orthographiques et non à un délire typographique pour identifier les
> hameaux et les lieudits.
>
> sLe champs name et name:fr s'ils sont remplis doivent être identique (la
> casse aussi)
> Le problème du "mixed case" c'est l'exploitation et la différenciation
> entre les termes capitalisés et les terme réellement en majuscule. Cela
> rend problématique l'exploitation de sigle et les accord dans les phrases.
>
> Créer une autre clé... Je comprends pas pourquoi.
> Surtout qu'il me semble assez simple de faire un post traitement pour le
> rendu comme c'est le cas pour le rendu humanitaire.
>
> Jérôme.
>
>
> Le 22 juin 2016 à 20:54, Christian Rogel <christian.ro...@club-internet.fr
> > a écrit :
>
>> Quand je parle d’un usage datant de l’administration française du temps
>> de la plume d’oie, je pointe le fait que la minuscule était d’usage dans
>> les actes manuscrits des notaires ("un champ sis près du village de
>> l’Épine").
>> Cette pratique reflétait la nouveauté qu’était la majuscule (au
>> Moyen-Äge, on ne l’utilisait pas).
>>
>
Tu veux dire l'inverse : la nouveauté c'était au Moyen-Âge l'introduction
de la minuscule (dont l'origine en fait n'était pas latine mais inspirée de
l'écrire cursive du grec !). Avant ça, l'écrirtue cursive de l'écriure
Latine était très mal aisée et très mal formalisée. Ces minuscules sont les
lettres carolines qui, lorsqu'elles ont été utilisées, ont totalement
remplacé les capitales latines romaines à partir du VIIIe siècle.

Avant ça, la langue de prestige (pour l'usage religieux) était encore le
grec, mais la langue administrative le latin d'église (largment transformé
par rapport au latin classique des Romains). Les lettres carolines ont
égalemetn été influencées et régularisées dans ce qui n'était pas encore
l'Allemagne mais le royaume des Francs. L'église romaine elle-même
conservait ses écrits en grec, en araméen, en hébreu... Les manuscrits de
la Bible en latin étaient rares et précieux, et les scribes pour les
produire ont voulu utiliser vite une écriture cursive régularisée et non
pas l'écriture monumentale des capitales romaines, très peu pratiques à
tracer à la plume (et pour le courrier ou l'administration judiciaire ou
comptable, hors de question de graver des tablettes comme on gravait les
monuments romains.

L'écriture cursive latine des romains était cependant très peu lisible et
difficilement interchangeable; même les grands auteurs latins rédigeaient
leurs oeuvres d'abord en grec ou utilisaient le grec comme référence et
source d'inspiration (mais les romains n'avaient pas encore l'imprimerie et
les livres étaient encore plus rares : l'administration était imposée par
la force plus que par la loi écrite, et la pratique judiciaire était encore
largement orale : la loi ne se lisait pas, elle s'énonçait avec la présence
du chef au milieu de ses armées, dont le prestige était avant tout celui
d'un orateur et non d'un écrivain. Cela changera radicalement avec l'empire
carolingien, et lorsque l'église deviendra religion d'état, le latin la
langue de la justice, des lois et du commerce.

Et le début de prolifération de ceux qui pouvient lire et écrire (du fait
de l'enseignement institué par et pour l'église et son clergé) amènera à la
prolifération des styles cursifs qui à peu près tous s'écarteront du style
monumental romain.

La nouveauté faisant de l'écriture latine une écriture bicamérale n'est
venu que près de 8 siècles après (même au temps de la création de
l'Académie française, l'écriture latine était encore unicamérale mais des
capiales romaines plus ou moins décorées pouvant orner les têtes de
chapitres en lettrines; les noms propres ou noms communs ne se
distinguaient pas et cela ne se fera en France qu'après la Révolution,
l'abolition des privilèges et la création du code civil et du transfert de
l'état-civil de l'église à l'Etat, mais surtout la démocratisation de
l'imprimerie pour les usages non religieux dans la population bourgoise des
villes puis jusque dans le peuple de ces villes et même dans les campagnes).

L'écriture bicamérale latine réelle est une invention moderne; avant ça, il
n'y avait aucune distinction de casse, on passait librement d'un style
(cursif ou pas) à l'autre (et avant ça il y a eu prolifération de styles
calligraphiques un peu partout en Europe, inspirée largement par la
calligraphie arabe, prestigieuse auparavant dans l'Espagne arabo-andalouse
et dans l'empire turc ottoman qui s'étendait à deux pas de Rome; la
calligraphie andolouse a voyagé dans toute l'Europe centrale même s'il y a
eu plus de résistance en France et en Angleterre; les commerçants et
vaisseaux espagnols et venitiens ont largemetn répandu cet art que les
Romains ne connaissainet pas ou très mal, l'écriture latine aurait pu être
balayée complètement car l'Empire romain n'avait plus la cote et était vu
comme décadent, l'église a pru maintenir la langue romaine mais en
favorisant la conservation du prestige du grec et de l'araméen... avant la
scission des églises d'orient qui garderont une influence grecque encore
plus forte sur l'écriture cyrillique, et de l'araméen qui inspirera les
écritures arménienne et géorgienne, restées encore aujourd'hui unicamérales
mais régularisées en usage cursif pour les manuscrits précieux).

Notre écriture latine bicamérale est en fait plus une écriture grecque que
latine ! Nos actuelles écritures d'imprimerie favorisent des formes
beaucoup plus simples car on n'a polus besoin de la plume et de l'écriture
cursive mal adaptée à l'imprimerie. C'est la démocratisation de
l'imrpimerie qui a finit pas mettre fin à la prolifération des styles
cursifs: c'est là qu'on s'est rapproché des capitales romaines, mais en
suivant la forme simples des lettres grecques, comme cela a été fait pour
l'arménien, le géorgien, le cyrillique et l'hébreu (qui lui aussi a connu
beaucoup plus de styles).

L'alphabet arabe aujourd'hui est beaucoup moins unifié, il s'agit presque
de deux écritures distinctes pour l'arabe occidental (majoritaire) et
l'arabe oriental (perso-arabe étendu jusqu'en Inde pour le Kashmiri, et
l'ourdou=forme arabisée de l'Hindi), car il n'y a pas eu de réels
développement pour un style monumental et une écriture non cursive mieux
adaptée à l'imprimerie : la prestigieuse calligraphie arabe imposait
l'usage du style cursif, de la plume au pinceau et jusque dans la gravure
et l'art monumental (et c'est aussi le cas des écritures sinographiques,
jusque même dans les syllabaires simplifiés qui en sont issus au Japon et
en Chine):

On a encore aujourd'hui de polices différentes pour écrire l'arabe d'une
part, et le persan ou l'ourdou d'autre part (même les chiffres sont très
différents, la composition graphique et la disposition n'est pas du tout la
même, elle est nettement plus compliquée pour le style oriental que les
ordinateurs peinent encore aujourd'hui à reproduire correctement, et qui
n'a jamais pu être supporté par l'imprimerie, on commence à peine à pouvoir
distinguer ce style arabe oriental, qui n'a cependant pas été encodé
distinctement dans Unicode, sauf pour les 10 chiffres !).
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