pour que ce soit habitable il faut un peu plus que le seul toit, le
logement doit avoir aussi ses fermetures. S'il manque un mur, ou si'il n'y
a pas de porte ou fenêtre; et c'est ouvert à tout vent et n'importe qui
peut rentrer sans effraction. Les règles d'habitabilitié comprennent aussi
celles déclarant les logements insalubres ou dangereux (la maison peut être
encore debout mais si les planchers ou plafonds risquent de s'effondrer ou
s'il y a des fissures menaçantes mettant l'immeuble en péril, la non
habitabilité est constatée (et s'il y a des locataires, il y a des
solutions à trouver avec le propriétaire pour les reloger; le temps des
travaux nécessaires si c'est possible ou définitivement si cela doit mener
à la démolition). De même s'il n'y a plus d'autres minimums légaux (eaux
usées, point d'eau potable en état et accessible, minimum de chauffage en
hiver; non exposition à des polluants comme le plomb et l'amiante, accès à
l'énergie).

Le fisc s'appuiera sur la constatation de fin d'habitabilitié (peut être
établie par huissier ou expertise demandée par un tribunal), une décision
de justice, une expulsion d'origine préfectorale par un arrêté de péril ou
un constat de sécurité établi par la sécurité civile; ça suffira pour
justifier de ne plus payer les impôts locaux au titre de l'habitabilité. Si
le logement est inhabitable, de fait il ne peut plus être loué, et tant que
les occupants ne sont pas relogés, ils ne doivent pas de loyer (mais ils en
doivent un en cas de relogement par le propriétaire (mais pas au delà du
bail même si le propriétaire doit louer à sa charge un autre logement plus
cher ou des chambres d'hôtel en attendant une solution plus péreine)

Mais dans de telles situations cela passe souvent par un tribunal et une
décision de justice au delà d'un premier arrêté initial (qui peut être pris
même quand le locataire est aussi le propriétaire, et aussi si le péril en
la demeure est aussi un risque pour le voisinage), car les assurances
trainent souvent les pieds pour prendre en charge ce qui pouvait être
garanti soit par l'assurance individuelle du locataire, celle du
propriétaire ou celles du voisinage et des fonds de garanties publics.

Des cas sont constatés souvent après les incendies, explosions au gaz,
glissements de terrain, effondrement du sol; certains accidents industriels
au voisinage. L'inhabitabilité ne doit plus se suffire d'une simple règle
comme "plus de toit" sans une réelle expertise opposable légalement (et le
fisc peut aussi faire une procédure pour faire réévaluer la situation d'un
bati,ent réputé inhabitable mais bien occupé et il emploiera les mêmes
moyens pour prouver l'habitabilité effective et l'occupation par un
locataire. On touche à du droit privé, inaccessible pour OSM.

Bref pour nous les ruines ne seront que celles qu'on peut voir dans des
espaces publics; pour le reste on n'en sait rien à moins que ce soit porté
au cadastre ou une décision de justice a été publiée, ou un arrêté de péril
a été pris et impose par affichage public une interdiction d'accès et
souvent des clôtures ou des portes fermées avec des scellés légaux. Sinon
il y a aussi les affichages obligatoires des permis de démolir ou permis de
construire pour les réparations lourdes; ces affichages persistent pendant
toute la durée des travaux jusqu'à la livraison finale (et les inspections
de sécurité demandées par certaines communes ou par les fournisseurs de
réseaux pour valider la fin de chantier au moins dans sa partie du gros
oeuvre; des murs, planchers, toits et plafonds, et la mise en conformité
des accès aux réseaux publics). e ,aitre d'oeuvre peut alors remettre les
clés et valider la livraison.

Il y a certainement tout un tas de règles légales encore (l'habitat en
France en a de plus en plus) mais c'est trop compliqué pour nous. Le fisc
en revanche connait le détail et les procédures mais ce sont des infos
confidentielles invérifiables par nous. On se contentera des seules ruines
historiques classées ouvertes au public ou documentées publiquement.

Pour le reste si le cadastre mentionne un bâtiment, on ne peut pas juger de
son état, juste voir qu'il est bien là, pas s'il est habité ou habitable ou
si les occupants éventuels payent des impôts locaux (le propriétaire paye
aussi une taxe foncière mais indépendante du fait que ce soit bâti et
habitable il en paye moins si le terrain n'est pas construit ni
constructible selon les plans d'urbanisme publics;sur la base de la valeur
du terrain et de son voisinage dans des zones classées ou s'il est ou pas
en zone inondable; ou impropres aux cultures et très accidenté)..

Cependant si on se contente juste de l'apparence vue du ciel, on risque de
classer comme "building" des batiments pas du tout habitables, comme des
hangars à tracteurs, des ateliers, des stockage de matériaux, ou des
granges agricoles très ouvertes sur l'extérieur où n'habitent que des
poules de ferme, alors qu'il y a un toit et une charpente bien solide. et
qu'on ne voit de l'espace public qu'un des murs; et même des étables,
écuries et batiments d'élevage parfaitement clos dans les corps de ferme.
Et que dire des batiments de service dans les campings, des toilettes et
douches ou buanderies; salles de sport et stades couverts (il doit bien y
avoir d'autres règles en terme d'habitabilité notamment l'équipement de
confort minimal; et une taxation dépendant aussi des autres usages
commerciaux)... On ne va pas rentrer dans les détails inextricables de la
fiscalité et des exonérations pour des tas de raisons autres que le seul
critère d'habitabilité.


Le 7 octobre 2014 14:40, Vincent Pottier <vpott...@gmail.com> a écrit :

> J'avais entendu dire, dans le temps, que, pour le fisc, c'est quand le
> toit tombait (ou était tombé) que ça devenait inhabitable ou inutilisable
> et qu'on cessait de payer des impôts.
>
> La question du toit , c'est peut-être le critère...
> --
> FrViPofm
>
>
> Le 06/10/2014 15:01, sylvain letuffe a écrit :
>
>  On lundi 6 octobre 2014, you wrote:
>>
>>> Grave question : à partir de quand un bâtiment en ruine perd son
>>> qualificatif de "building" ? lorsqu'il perd son toit ? un pan de mur ?
>>> vitres cassées ? plus de porte ?
>>>
>>> Pieren
>>>
>> Question intéressante et récurrente sur le cycle de vie des objets :
>> Quand passe-t-on à "disused" (inutilisé) puis à "abondonned" puis à
>> "ruined"
>> et en effet, ça risque d'être assez flou la limite !
>>
>> Pour ta question, quand doit on retirer le tag building=x pour devenir
>> autre
>> chose je pense que le choix tient dans la définition de "building". Le
>> wiki
>> d'osm n'en définit pas le sens pour osm, il nous reste la ou les
>> définitions
>> du mot building en anglais. J'en ai trouvé plusieurs sur le net :
>> la plus courante :
>>   "A closed structure with walls and a roof."
>> ( structure = A cohesive whole built up of distinct part)
>> "A building is a man-made structure with a roof and walls standing more or
>> less permanently in one place" (wikipedia)
>> ou parfois :
>> "a man-made structure intended for human use or occupation"
>>
>> Dans le sens des deux premiers, c'est exactement tes deux premières
>> propositions, un bâtiment (dans osm) perd sont qualificatif de building
>> s'il
>> perd son toit ou un mur.
>> (branlette de cerveau : et s'il n'a perdu qu'une partie du toit ? a-t-il
>> toujours sont toit ?)
>>
>> Dans la 3ème, s'il n'est plus prévu pour être utilisé par des humains.
>>
>> ps: on notera au passage que rapport à la première définition
>> building=yes + wall=no
>> est un usage incohérent que nous avons dans osm
>>
>>
>
> _______________________________________________
> Talk-fr mailing list
> Talk-fr@openstreetmap.org
> https://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr
>
_______________________________________________
Talk-fr mailing list
Talk-fr@openstreetmap.org
https://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr

Répondre à