Le 15 mars 2013 09:21, ades_...@orange.fr <ades_...@orange.fr> a écrit :
> Néanmoins, les mots on un poids, si l'on traduit en français "riverbank" par 
> "rives" ça semble plus évident à l'utilisateur novice que natural=water 
> surtout dans le cas d'un canal ou d'un étang artificiel … d'où les questions, 
> je crois.

D'autant plus perturbant que riverbank ne sert pas à indiquer les
"rives" (une ligne) mais juste délimiter une surface couverte d'eau
douce.

On déduit la présence des rives (d'une rivière, d'un canal, d'un lac
ou étang...) par le fait que d'un côté il y un une surface riverbank,
alors que de l'autre côté il n'y en a pas (ne pas oublier que ces
riverbanks se juxtaposent, il y a des segments communs, et sur les
côtes il y a un autre cas particulier sur l'estuaire où d'un côté il y
a une riverbank et de l'autre la mer par le fait que le riverbank est
superposé avec une "coastline" qui là aussi n'est alors plus non plus
une ligne de côte mais est la pour fermer les terres).

>> Et on sait qu'il faut mettre une
>> ligne centrale tagguée waterway de toute façon (c'est là que ce trouve
>> l'information principale avec le sens d'écoulement, la navigabilité,
>> etc). Même si le sens d'écoulement est difficile à déterminer, il peut
>> être important pour certains.

Cela sert aussi à la topoologie des cours d'eau et à déterminer les
bassins versants (mais on doit ignorer les canaux qui ne sont pas par
ailleurs aussi tagués comme des rivières ou fleuves par une autre
relation en incluant certains segments communs, la topologie des
canaux passe d'un bassin versant à l'autre et peuvent renverser
l'écoulement naturel dune rivière canalisée).

En zones côtière, les eaux des petits cours d'eau ne sont pas toujours
douces non plus (par exemple les étiers qui peuvent faire remonter de
l'eau de mer dans les marais, ou alors se retrouver remplis à nouveau
d'eau douve par des cours d'eau, les eaux pouvant aussi se mélanger
dans des étangs saumâtres avec une salinité réduite, ou
artificiellement augmentée dans les marais salants où l"eau de mer
amenée a ensuite été bloquée pour la laisser s'évaporer).

Pourtant la salinité des eaux est un critère déterminant de la nature
des écosystèmes.

Pour les tous petits cours d'eau (réseaux de fossés et drains) ce
n'est pas non plus évident de trouver une direction d"écoulement, ils
peut y avoir des seuils au travers qui permettent à l'eau de déborder
dans un sens ou dans un autre et l'irrigation peut aussi détourner les
eaux ou les évacuer selon les besoins par le jeu de vannes ou pompes.

La direction des eaux ne dépend en effet pas seulement du relief.
Noramment près des côtes par l'effet des marées, des régimes fluviaux,
de l'ouverture ou non des vannes, et écluses, de la présence de
barrages et des lâchers d'eau, des usages agricole pour l'irrigation
(activation ou pas des pompes), des zones de précipitations
(conditions météo changeantes), et d'autres choses comme les rejets
d'eaux usées (traitées ou pas par des station d'épuration).. Et aussi
de choses qu'on ne voit pas à la surface comme la nature des sols, le
niveau des nappes souterraines, inversions possibles au niveau des
résurgences selon la hauteur d'eau de ces nappes.

Les sens d'écoulement sont ceux les plus courants la majeure partie du
temps (quand il y a de l'eau car elle n'est pas toujours là non plus)
mais ils sont souvent très peu significatifs en dessous du niveau
"stream" (ne pas en tenir compte du tout pour les fossés et drains) et
pour les canaux totalement artificiels (sur les segments non membres
aussi d'une relation "waterway=river", voire "waterway=stream").

A cause de cela les limites territoriales des bassins versants sont
souvent floues, même si on essaye de suivre le relief (qui n'est pas
toujours assez prononcé pour décider où ira l'eau, surtout quand il y
a eu de nombreux ouvrages humains autour ou sur les cours d'eau ; les
cas extrêmes sont dans les cours d'eau des plateaux d'Asie centrale,
par exemple autour de la mer Caspienne ou la mer d'Aral, et en Chine,
et en Europe autour de la mer Noire, pour l'irrigation ; ou autour des
polders néerlandais et dans des zones de marais salants ou étangs
côtiers du Languedoc, modifiant considérablement le régime des eaux
d'origine marine et la salinité).

L'impact de la modification humaine des bassins versants sur le reste
des terres, leur aspect naturel et leur usage, ainsi que sur le climat
local, est assez considérable (mais cela peut aussi être réversible,
et bénéfique comme dans les Landes ou au Vietnam où des zones
désertiques dunaires sont reconverties par l'homme en forêts et
permettent par de conserver les précieuses ressources en eau douce, et
peuvent conduire au retour d'une plus grande biodiversité mais aussi
le repeuplement humain). On sait comment l'homme peut très rapidement
modifier les choses de façon dramatique (en Asie centrale c'est fait
et c'est une catastrophe dramatique ; en Chine intérieure cela va
arriver dans très peu d'années tellement les travaux engagés sont
titanesques et ce sera irréversible).

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