Je rejoins la team papy et me permets de venir mettre mon grain de
sel... sur la pointe des pieds, car je me suis retenu d'écrire
jusque-là, mais il y a des choses qui me gratouillent un peu.

Je voudrais juste comprendre.

Car je ne comprends rien à cet attachement touchant et, je j'en
doute pas, intellectuellement reposant, mais objectivement pas très
rationnel, pour papy v4.

On Sun, Jun 28, 2015 at 10:58:27PM +0200, Pierre Lagoutte wrote:
> Mais non, mais non, ce n'est pas un pb d'apprentissage, mais de la bonne 
> adaptation de v6 aux problèmes rencontrés en pratique (immaturité).
> On est plusieurs vieux cons ici, qui n'en sont pas à un "nouveau" 
> protocole près.
> mais on pouvait légitiment espérer que v6 constituerait un "progrès" 
> (notamment en simplicité d'usage), en gagnant en maturité (15 ans quand 
> même...)

Sur la simplicité, il suffit de jouer un tantinet à l'autohébergement :
on voit tout de suite la différence entre 1 IPv4 sévèrement NATté
en entrée et un /56 ou /64 IPv6. Beaucoup moins de galères en
configuration HTTP ou firewall, en logs, etc.

> et pas un emm... supplémentaire en mal d'outillage approprié: que nenni, 
> rien n'existe,

On peut préciser de quel outillage on parle ? Les outils basiques
classiques ont été portés à v6. Bon, je ne sais pas si certaines
vieilleries propriétaires hors de prix ont été adaptées (coucou
OpenView). Les éditeurs ont peut être l'œil rivé sur leur bilan
comptable, tough (vive le libre).

> Et les présupposés du design de v6 ayant été très pauvres à l'époque (ce 
> n'est pas forcément ici le lieu pour en discuter), ses implémentations 
> et son écosystème s'avèrent malheureusement à la hauteur du désastre.

Là encore, on peut préciser plutôt que de la jouer FUD ?

> Quand tout fonctionne au mieux: tout va bien, mais dépanner facilement 
> c'est (et ça restera) autre chose.
> Je redoute la dissémination des déploiements, l'opacité et les 
> difficultés de communication/échange technique autour de v6 (moins de 
> personnes réellement qualifiées).

Il y a moins de personnes qualifiées, donc il faut absolument éviter
d'en augmenter le nombre ? Là non plus je ne pige pas le raisonnement.

> ... et je supporte les conseils visant à les limiter (en l'état) à la 
> périphérie du réseau: il vaudrait mieux que v6 reste un protocole 
> interne aux telcos.

Là aussi... ça veut dire quoi techniquement concrètement ?

IPv6 étant prioritairement fait pour délivrer massivement de l'espace
adressage aux utilisateurs finaux, je ne vois vraiment pas le sens
de le limiter aux telcos. C'est plutôt l'inverse qui est logique,
et sans surprise c'est ce qui existe en déploiement (coucou le 6rd
Free ou le L2TP SFR).

Bon -- je comprends que ça fasse mal aux fesses des telcos à
l'ancienne d'ouvrir l'abondance (truc dont ils ont horreur) sur un
truc qu'ils monétisent chèrement (l'IPv4 publique et en particulier
fixe).  C'est le seul argument concret réel et business derrière
le refus d'IPv6, mais forcément c'est plus difficile à vendre au
client...
-- 
Pierre Beyssac                          p...@fasterix.frmug.org


---------------------------
Liste de diffusion du FRnOG
http://www.frnog.org/

Répondre à