on peut avoir les deux en même temps (shearing pour le décalage angulaire de la verticale, cas le plus courant, et leaning pour le décalage angulaire du plancher horizontal, souvent bien plus faible)
bref: - "*:leaning:azimuth"="x° N ou S" angle mesuré par projection sur le plan horizontal **local**, à peu pres tangent au géoïde de référence (qui est un éllipsoïde et non une sphère), entre la ligne de plus forte pente et la ligne dirigée vers le pôle nord géographique et non pas magnétique) - "*:leaning:angle"="x°" (penchement de l'horizontale) à appliquer en premier, souvent faible et ne modifiant pas sensiblement la hauteur du sommet) - "*:shearing:azimuth" = "x°" ou "x m" (cette inclinaison de la verticale n'est pas nécessairement dans la même direction que celle du plancher ! - "*:shearing:angle ou width" = "x°" ou "x m" (déplacement supplémentaire du sommet en aplomb du sol apres avoir appliqué le premier penchement) Si les deux azimuth sont différents ce n'est pas surprenant : en commençant à pencher un batiment peut compenser partiellement l'inclinaison davantage sur un des côtés porteurs que sur un autre qui soit s'enfonce davantage dans le sol plus meuble, soit se tord pour maintenir sa hauteur ou la longueur de ses éléments porteurs "verticaux". Le batiment subit alors une véritable torsion (hélicoïdale) plus prononcée sur un côté flexible, que sur un autre qui a tendance à rester plus rigide. Des constructions qui se sont tordues comme ça en hélice j'en ai vues (souvent des constructions légeres, ou les tourelles avec une plateforme en haut qui, en commençant à voir pencher son horizontale, se met à pivoter autour de l'axe vertical) Si on fait subit les deux à un parallélépide rectangle sur des azimuths distincts conservant son volume, il se déforme en hélice et ses faces ne sont plus planes... ---- D'autres déformations peuvent aussi s'ajouter : au lieu de se tordre, une face peut subir une compression et une autre une dilatation (les matériaux n'étant pas tous homogenes). Les contraintes peuvent aussi modifier le volume interne, il peut y avoir alors un enflement de ce volume à mi-hauteur du coté soumis au plus fort penchement moins soumises à la torsion hélicoïdale, mais la torsion hélicoïdale crée en elle-même un amincisssement global, et une réduction de la hauteur maximale (du fait des espaces vides internes aux batiments). Et avec le tout il apparait des fissures et lézardes verticales sur les faces latérales au côté de plus fort penchement, et des fissures horizontales sur les faces enflées (côté du plus fort penchement) ou amincies (côté du plus faible penchement), si elles ne sont pas dans un matériaux flexible, compressible ou étirable (normalement leur charpente est flexible, et prévue pour être à la fois compressible ou étirable, mais ce n'est pas toujours le cas des cloisons remplissant les espaces entre la charpente qui rarement ont la possibilité de "coulisser"tout en gardant un appui sur la charpente. Les charpentes métalliques sont à la fois flexibles, étirables et compressibles taillées en H permettent ce coulissement des cloisons et planchers, mais ce n'est pas le cas des poteaux en béton armé qui, lui, va plutôt "exploser"). Les charpentes en bois sont aussi flexibles mais peu étirables ou compressibles, elles utilisent autre chose : le coulissement des tenons dans les mortaises et (pour les charpentes horizontale) le coulissement de la poutre sur sur les points d'appui verticaux. Si ce coulissement s'accentue trop au point qu'un tenon pourrait sortir d'une mortaise ou une poutre horizontale pourrait sortir de son logement d'appui du porteur verticale, on doit fixer sur le porteur vertical une poutre complémentaire en diagonale soutenant un nouveau point d'appui pour cette poutre, sinon il faudra installer un nouveau porteur vertical... Faute de quoi la poutre et le plancher qu'elle porte s'effondrera, et avec ce plancher les murs externes subis à une torsion de compression interne, donc du côté le plus haut des planchers qui penchent. il restera éventuellement debout le côté vers lequel penchait le plus le bâtiment, soumis à la compression verticale maximale. ---- Des penchements faibles sont souvent difficiles à voir et mesurer (mais pourtant assez courants sur les constructions neuves où les fissures sont beaucoup plus fréquentes que les anciennes constructions). Mais la direction (horizontale ou verticale) des fissures et craquelures les plus récentes visibles sur les façades révèle justement le sens de penchement et la direction des forces de torsion qui s'exercent (si les fissures sont anciennes, on commence par les reboucher, et on couvre d'un fin matériau non élastique pour révéler rapidement des fissures neuves, une fine couche de plâtre ou ciment suffit, ni les vernis et coûteuses peintures modernes qui le sont souvent maintenant justement pour éviter les craquelures). Des fissures sur les planchers ou plafond sont aussi non inquiétantes et même normales si elles sont proches et parallèles aux poutres horizontales: la torsion du plancher a commencé mais cette charpente joue son rôle normalement en permettant à des portions du plancher de se plier ou de coulisser horizontalement le long des poutres Un architecte pourra étudier ça en fonction de la flexibilité et la compressibilité matériaux et de leur mode d'assemblage pour les charpentes, pour voir si la stabilité du bâtiment est menacée ou pas, ces fissures sont même normales dans les premières années et il suffit ensuite de les reboucher ou juste repeindre, ou bien s'il faut prévoir des travaux pour installer de nouveaux soutiens et savoir où les mettre. Quel que soit la qualité de construction d'un bâtiment, il va subir des déformations normales, plus importantes à ses débuts, le temps de se stabiliser lui-même. De même que le sol qui le porte (d'autant plus que ce sol est irrigué en sous-sol, alluvionnaire ou remblayé, ce qui est le cas des rives de lacs, étangs, rivières et fleuves, ou des terrains en pente des collines et montagnes, un effet limité par les pilotis qui prennent des appuis bien en dessous de cette zone moins stable du sol). Si la charpente n'est pas prévue pour supporter ces déformations normales, le batiment ne résistera pas longtemps * les charpentes métalliques résistent en supportant tout types de déformation élastique longitudinale, transversale ou hélicoïdale, mais elles sont coûteuses. * les charpentes en bois résistent par une flexibilité limitée mais surtout par coulissement des tenons et mortaises (du fait d'une compressibilité/étirabilité limitée du bois). * les surfaces vitrées ne résistent que si elles sont encadrées par des armatures dans lesquelles elles coulissent dans un matériaux élastique * les constructions en pierre ou en briques résistent en modifiant de façon répartie les points d'appuis entre les pierres et briques et parce que le mortier a la flexibilité nécessaire. * les canalisations et gaines prévoient des coudes de déformation (au moins à ces endroits, elles sont dans un matériaux flexible, compressible/étirable et élastique) et sinon coulissent librement dans leurs support sur le batiment, au besoin ce sont ces supports qui peuvent plier en cas de trop fort appui. * les plaques, poteaux et cubes de béton s'effondrent s'ils n'ont pas d'armature (ils n'ont même pas le temps de voir leur béton sécher). Le béton ne coûte pas cher en revanche. aujourd'hui on utilise du béton "précontraint" et armé dans la masse (cette armature est plus économique qu'une vraie charpente métallique, mais avec le temps elle a tendance à s'oxyder dans l'humidité du béton et à gonfler, ce qui fait éclater le béton autour : un fameux pont en Bretagne, chef d'oeuvre esthétique construit dans les années 1960 a du être démoli, ce n'était pas réparable). * Rien n'est souvent prévu pour les cloisons et planchers intermédiaires, peu déformables, sauf de leur permettre de glisser sur la charpente. S'il y a des fissures, on les rebouche simplement, on vérifie l'état de l'isolation, et on repeint. On ne peut pas construire un gratte-ciel durable juste sur un noyau porteur en béton armé, je doute que bien des gratte-ciels construits rapidement en Chine depuis quelques années mais sans charpente métallique tiennent longtemps, contrairement à ceux des métropoles américaines depuis le XIXe siecle. Même la tour Montparnasse en France a des problèmes (en plus de la nature de ses isolants) alors que le noyau porteur en béton est sensé être protégé de l'infiltration de l'humidité dans le béton et de l'oxydation des armatures. Même chose pour bien des bâtiments universitaires, scolaires et administratifs de cette période des 30 glorieuses où on bâtissait massivement, vite et pas cher. Bien des barres HLM construites rapidement et en béton pas non précontraint (avec juste une armature légere voire inexistante) dans les années 1960 en France ont des fissures sérieuses et ne sont pas réparables, il faudrait refaire toute une charpente de soutien, en attendant les occupants mettent des poteaux métalliques de chantier posés sur des poutres horizontales sur le sol qu'ils enjambent, pour éviter l'effondrement des escaliers, balcons ou certains planchers intérieurs, alors que nos plus hautes cathédrales tiennent debout depuis des siècles (même quand elles ont été bâties sur terrain meuble souvent près des fleuves). La Tour Eiffel tient tres bien au bord de la Seine car elle est entièrement flexible et élastique (en plus elle résiste aux poussées du vent). Tous les grands ponts sont en charpente métallique ou suspendus, ou utilisent des tabliers flottants sur les piliers pour pouvoir se déformer. Les veux ponts de pierre sur nos rivieres s'effondrent parce que les mortiers liant les pierres ont dépassé leurs limites de déformabilité et d'élasticité (les pierres sont en appuis direct les unes sur les autres et se morcellent. Les grandes constructions romaines et égyptiennes ont été faites sur des pierres non completement liées entre elles (les espaces juste comblés par du sable ou de la terre) et pour qu'elles puissent glisser horizontalement sur celles en dessous. Mais la tenue du pont du Gard est un vrai miracle et une démonstration du génie des architectes romains : le pont s'est déplacé de plusieurs mètres avec les siècles et pourtant ses arches sont encore là. On n'a vraiment pas progressé et oublié bien des choses connues depuis l'antiquité avec notre béton "moderne" à outrance et on a oublié la vraie science des charpentiers. Le 1 avril 2015 10:15, althio <althio.fo...@gmail.com> a écrit : > leaning=shearing plutôt que leaning:type=shearing ? > > 2015-03-31 18:06 GMT+02:00 Cactusbone <cactusb...@free.fr>: > > voila ce que ca donne : > > > > <http://gis.19327.n5.nabble.com/file/n5839259/angle-tilt.jpg> > > > > <http://gis.19327.n5.nabble.com/file/n5839259/width-tilt.jpg> > > > > <http://gis.19327.n5.nabble.com/file/n5839259/shearing_angle-tilt.jpg> > > > > je vais faire la même chose pour les parts > > > > par contre coté type de leaning, j'ai pas trouvé de bon termes, on a le > > batiment qui est penché completement, genre tour de pise, on a celui qui > est > > incliné, mais ou chaque étage est a plat, genre porte de l'europe > (madrid) - > > pour le moment j'ai mis shearing pour ceux la. et on peux aussi imaginer > > mettre un type pour les encorbellements (par exemple half-shearing). > > > > > > > > > > -- > > View this message in context: > http://gis.19327.n5.nabble.com/tours-penchees-tp5836844p5839259.html > > Sent from the France mailing list archive at Nabble.com. > > > > _______________________________________________ > > Talk-fr mailing list > > Talk-fr@openstreetmap.org > > https://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr > > _______________________________________________ > Talk-fr mailing list > Talk-fr@openstreetmap.org > https://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr >
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