Il be faut pas oublier qu'en milieu peu dense ou rural, les numéros ne sont
pas consécutifs: une prénumérotation indicative est fixée avec des tranches
de numéros tous les x mètres d'une même voie, et que les numéros sont
alloués en fonction de l'état des constructions. Les tranches sont alors
assez généreuses pour éviter de se retrouver plus tard avec des "bis" ou
des "ter". Mais cela peut aboutir au cas où trois maisons les unes contre
les autres du même côté de la route auront les numéros 10,16,22.... Cela
perdurera tant qu'un tronçon de la voie densifiée n'aura pas été rebaptisé
et renuméroté.

Ainsi les numéros de maisons le long des nationales en milieu rural hors
agglomération (qui n'ont pas de nom défini) peuvent devenir assez grands
alors qu'il y a très peu de bati. Les autres numéros sont "virtuels" et ont
de larges trous.

De même dans de nouvelles zones à urbaniser, le lotissement initial peut
être indicatif. Les terrains ont été partiellement viabilisés et lotis,
tous les lots ne sont pas construits, mais les premières constructions
présentes auront tout de même un numéro et entre eux aussi il y aura des
trous de numéros (la mairie ne sait pas encore comment se fera le
lotissement final, ou si certains lots ne seront pas subdivisés davantage
(elle alloue là aussi des tranches généreuses, par exemple un numéro tous
les 5 mètres, même si sur e lotissement prévisionnel au départ il n'est pas
prévu de terrains moins larges que 20 mètres). Car on a aussi le cas de
certaines habitations qui ne seront accessibles que par un accès peu large
ou une voie privée, derrière la rangée en façade de rue, et qui pourraient
avoir besoin de leurs propres numéros.

Renuméroter une rue a toujours un coût pour la municipalité et s'avère
gênant et coûteux pour les anciens résidents, plus même que renommer une
rue (un panneau peut encore indiquer l'ancien nom de rue en complément du
nouveau). Les "bis" et "ter" apparaissent plutôt après la division d'une
grande maison en plusieurs logements séparés.

En zone dense, c'est très différent : les constructions sont assez
anciennes et plus de carrefours ont été aménagés, ce qui rend le découpage
pratiquement inamovible et crée un tronçonnement assez petit pour que ces
tranches aient été baptisées spécifiquement. Il y arrive cependant qu'un
groupe de maisons soit racheté pour être démoli et céder la place à un
grand immeuble qui héritera de la tranche de numéros (par exemple 18-20 rue
XY, mais souvent les résidents préfèrent de communiquer qu'un seul des
numéros de la tranche) ; là encore pour ne pas avoir à renuméroter tout le
reste de la rue. Autre cas : 2 maisons (par exemple aux numéros 12 et 14)
sont abattues pour construire un immeuble ayant 3 entrées distinctes : un
seul numéro est utilisé, les entrées sont "numérotés" en accolant une
lettre (A,B,C) au numéro conservé (et les adresses sont alors 12A, 12B,
12C, il n'y a plus de numéro 14; c'est souvent plus pratique que d'avoir
ici 12,12bis,14, ou pire: 12-14 Entrée A,12-14 Entrée B, 12-14 Entrée C).

On peut noter aussi souvent des trous de numérotation à la traversée d'un
carrefour (les propriétés en angle peuvent avoir leur accès en fait sur une
rue transversale et n'utilisent pas le numéro qui était alloué sur l'autre
façade à une ancienne époque où la rue transversale n'existait pas encore).

Ce cas des trous de numérotation est fréquent aussi dans les zones
industrielles où les constructions souvent plus légères (constructions
métalliques, type hangar) peuvent bouger régulièrement, les surfaces
occupées variant avec le temps pour être cédées à un voisin ou un nouvel
occupant.




Le 13 juin 2013 21:01, Yannick VOYEAUD <yann...@voyeaud.org> a écrit :

> Le 13/06/2013 19:16, Christian Quest a écrit :
> >
> > Un découpage de ces gros jeux de données, peut être un peu moins fin
> > que rue par rue et faire une analyse spatiale pour déterminer les
> > adresses qui n'ont pas bien l'air correctes (trop loin du filaire, pas
> > cohérentes avec leurs voisines genre 10 14 12) enfin essayer de mettre
> > le plus au propre en amont pour ne pas perdre trop de temps sur les
> > adresses qui ont l'air bien cohérentes.
>
> Bonsoir,
>
> Il faudra aussi faire attention car chaque commune a son idée de la
> numérotation!
> Certaine compte en mètres, d'autres compte de 0 à n dans le village en
> partant du centre bourg, d'autres ...
>
> Je dirais qu'il faut un outil pour les grosses agglomération où en
> principe il y a une logique pair/impair et direction générale de cette
> numérotation.
> Pour les petites communes il faudra le faire à la main car franchement
> j'ai peur pour la fiabilité absolue, même si justement on pourrait
> espérer une plus grande fiabilité de par la connaissance du terrain.
>
> Les moyennes communes risquent fort d'être les pires à traiter.
>
> Amitiés
>
> --
> Yannick VOYEAUD
> Nul n'a droit au superflu tant que chacun n'a pas son nécessaire
> (Camille JOUFFRAY 1841-1924, maire de Vienne)
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