Le 13 avr. 2011 à 22:49, Jérémy RIZZOLI a écrit :

> Mais plutôt qu'un PoC peut être que simplement d'autres personnes sur la 
> mailing liste ou dans vos DSI respectives ont déjà expérimenté du stockage de 
> VM sur des SAN en SATA. .. on n'est probablement pas les premiers à 
> s'interroger sur le bien fondé du SAS et de ses prix excessifs.. 


Pour plusieurs projets, j'ai utilisé du SAS et du SATA pour divers projets de 
virtualisation.

J'ai fait les constatations suivantes :

- le temps d'accès moyen du SAS et nettement meilleur que celui du SATA. C'est 
un point particulièrement important même pour des VMs faisant peu d'E/S, car 
effectivement il suffit que deux VMs fassent des E/S chacune sur une section 
différente du même espace disque pour voir les performances se dégrader très 
vite.
- la fiabilité du SATA est très en dessous du SAS. Généralement les disques 
SATA sont prévus pour du Desktop, on un MTBF beaucoup plus faible, voir même 
une fiabilité globale beaucoup plus faible compensée par un espace de 
relocation de bad blocks plus important, mais donc avec une efficacité qui 
décroit avec le temps. J'ai eu plusieurs baies sur lesquelles j'ai du changer 
l'ensemble des disques tous les 3 ans.
- pour pallier à la fiabilité SATA, il existe désormais des disques SATA dits 
"NS" et destiné effectivement à l'usage 24h/24 dans un SAN/NAS. Ils sont 
beaucoup plus fiables et donc fortement recommandés pour l'usage SAN, mais par 
contre ils n'améliorent généralement que marginalement les temps moyen d'accès 
(le déplacement de tête et la vitesse de rotation).
- Pour pallier au moins bon temps d'accès, il est préférable de faire du 
RAID10, ou mieux (mais plus difficile à gérer au niveau espace disque) 
plusieurs RAID1 de façon à répartir les E/S sur plusieurs axes disques 
indépendants.
- Les SAN/NAS uniquement SATA sont généralement moins performant au niveau de 
leur conception (contrôleurs RAID, E/S d'attacheement, Cache et optimisation 
des E/S).
- On peut également pallier à la moins bonne performance en multipliant les 
SANs et/ou les espaces disques indépendant, mais la encore on multiplie les 
points de pannes potentielle (les MTBF se combinent)
- Les SAS ont des vitesses de rotation 10K ou 15K, et des performances d'accès 
(seek time) nettement meilleures.
- Les SAS ont généralement des capacité nettement inférieures aux SATA. C'est 
donc un inconvénient supplémentaire à leur surcout. La raison est 
principalement que par conception, les constructeurs ont choisi des densités 
nettement inférieures, ce qui permet d'obtenir de meilleures MTBF, moins de 
relocation de bad blocks et probablement permet l'augmentation de vitesse de 
rotation (15K)
- Les SSDs sont très chers, et surtout ont une durée de vie potentielle qui est 
difficilement compatible avec un usage SAN.
- Peut-être les architectures mixant du SSD/SATA ou SSD/SAS seront une solution 
à terme, mais pour l'instant elles sont encore plus cher que les solutions SAS.

Donc globalement il n'y a pas de solution magique, SAS est meilleur mais de 3x 
à 10x plus cher à capacité égale que du SATA. 

Par contre les SANs en architecture SAS sont généralement de plus haut niveau 
et proposent des fonctionnalités plus avancées (maintenance sur site en 2h, 
réplication, snap shots, aggrégations, outils d'intégration avec l'hyperviseur, 
...).

Le vrai choix dépend en fait de la prise en compte ou non des indisponibilités 
potentielles d'une part et de la croissance maitrisée ou non des E/S d'autre 
part.

De notre coté, la tendance est nettement d'aller vers les SAS actuellement. 

Cordialement,

-- 
Alain RICHARD <mailto:alain.rich...@equation.fr>
EQUATION SA <http://www.equation.fr/>
Tel : +33 477 79 48 00     Fax : +33 477 79 48 01
E-Liance, Opérateur des entreprises et collectivités,
Liaisons Fibre optique, SDSL et ADSL <http://www.e-liance.fr>


Répondre à