Selon Philippe Bourcier le 14/02/09 13:42: >> Un filtrage DNS comme c'est pratiqué dans certains pays d'Afrique du >> nord sera peut être suffisant, non ? > > Il faut voir s'il y a obligation de moyens ou de résultats (Alec ?). Mais pour > moi, à partir du moment où la force de l'ordre arrive à constater que le moyen > technique de filtrage n'empêche pas de bloquer le site en question, le > fournisseur d'accès est en faute...
C'est pour cette raison (et pour d'autres, plus ou moins liées à ce que tu décris en matière de honeyspot) que par rapport à la version d'origine, le texte final devrait s'orienter vers une obligation plus proche du best-effort que de résultat, en laissant un peu plus de latitude à l'opérateur pour moduler le bazar en fonction de la typologie de son / ses réseau(x). > Pour le ministère de l'intérieur, c'est tout de même un grand revirement par > rapport aux positions prises jusque là. En effet, en tant qu'opérateur d'un > des plus gros réseau IRC existant, qui plus est celui le plus utilisé par les > pédophiles pour communiquer entre eux (a mon grand regret), la justice > française, anglaises et américaine nous a toujours demandé de ne jamais fermer > ou intervenir sur les canaux réputés comme pédophiles car ils servent aux > enquêteurs à démanteler les réseaux... Il en va exactement de même pour les > sites web, si un forum est bloqué (et même si les enquêteurs y ont encore > accès), les "clients" n'y ayant plus accès, la surveillance est rendue inutile > et les pédophiles passent alors encore un peu plus dans l'underground... cette > crainte je ne l'ai pas inventé, je la tiens de la plume des gens concernés. Il faut savoir que ce revirement est avant tout politique (rien ne vaut une bonne mesure d'affichage sur un sujet fédérateur pour détourner l'attention, ça évite de s'atteler à la résolution des problèmes de fond sur un sujet où pourtant, grâce à Internet, d'immenses progrès ont été faits ces 10 dernières années en dépit de la relative impression d'explosion du fléau), et ne correspond pas vraiment à la demande de la majorité de celles et ceux qui dans l'ombre ne comptent pas leurs heures avec les moyens du bord. Il y a une grosse pression des différents cabinets impliqués, amenant celles et ceux qui pourraient avoir un avis plus mesuré sur la question à être contre leur propre avis car contraire à la doctrine venant d'en haut. Car je sais pas ce que ça donnera chez d'autres, mais ici, si cela doit être mis en oeuvre, ça concernera 100% du trafic, y compris celui en transit, y compris la connectivité fournie directement et indirectement aux différentes entités de l'Etat. > Je ne connais pas les fins stratèges du ministère de l'intérieur qui ont pu > avoir cette idée, mais ce que je sais c'est que sur le Net, il n'existe pas > beaucoup d'autres modèles pour enquêter et surveiller des individus... je > serais très intéressé pour savoir comment désormais ils comptent s'y prendre ? Question posée en très haut lieu. Et avec l'arrivée d'une nouvelle thématique au niveau de l'ARCEP, jusqu'à présent focalisée sur les aspects technico-économiques de l'interco & de l'accès, gageons que cette préoccupation légitime sera suivie avec toute l'acuité qu'elle implique. Alec, -- --------------------------- Liste de diffusion du FRnOG http://www.frnog.org/