Alexandre Archambault wrote:
Selon NOC Stratum-IP le 9/12/06 13:51:
Le FTTH à la Free (point à point) est quasi impossible à imaginer en
dehors d'une ville à TRES haute densité de population au m2.
Euh, il n'y a pas que les rapports alarmistes officiels (au hasard, l'Idate)
dans la vie :-)
On en reparle, disons, dans quelques années ?
Sur ce point je le conçois. Dans tous les cas il va peut-être falloir
attendre quelques longues années... Ca ne m'enchante pas.
Un compromis pourrais pour une collectivité pourrait être le GPON, qui
est actif mais transparent pour l'IPS avec en plus une QoS intrinsèque.
Effectivement, si on prend comme référents pour le calibrage de la techno
les usages et consos actuels, on arrive vite à l'illusion que le PON est le
remède miracle en conciliant FTTH et (pseudo) maîtrise des coûts.
Je maintient mon propos dans son contexte : le GPON est un compromis
possible pour une collectivité locale qui veut fournir du FTTH à ses
habitants et PME/PMI avec du service et de l'ouverture.
Sauf que c'est se planquer derrière son petit doigt pour ne pas voir qu'en
pratique ça ne revient ni plus ni moins qu'à recréer les points de
congestion du câble puis du DSL non dégroupé.
C'est pour cela que nous voulons tous de la fibre optique. Pour son
potentielle. D'ailleurs rien n'interdit à l'architecte d'un GPON de
placer le splitter dans le NRA si le coût du câblage le permet.
L'architecture reste évolutive tout en bénéficiant des avantages d'un
réseau déterministe et à qualités de service.
Plus loin dans le temps, si le
cuivre est très rapidement passé d'un modèle où les lignes étaient
multiplexées à un modèle paire dédiée entre l'abonné et le NRA sur plus de
95% du territoire (y compris en rural), c'est bien qu'il y avait une raison
à cela.
Le multiplexage fréquentiel, voix-centrique (analogique) est limitatif
par nature. Il est en effet difficile (mais pas impossible) dans de tels
cas de moduler en ADSL sur ce type de ligne par manque de BP.
Dans le cas d'un réseau de transmission numérique filaire le
multiplexage temporel n'est pas aussi limitatif en terme de BP.
L'histoire a montré que ce modèle est évolutif : Ethernet 10Mbps, puis
100, puis 1000, puis ...
Quelle différence fondamentale avec le GPON ? On objectera que dans son
cas le (sous) NRA (splitter) est un point de concentration passif. Mais
il permet en outre d'avoir un réseau intrinsèquement déterministe
("sloté" niv. 2), contrairement à Ethernet. Si le débit est "limité" par
interface à 2Gbps ce matin, gageons qu'il sera 10 fois supérieure après
demain, cela sans devoir changer l'infra passive.
Quitte à déployer quelque chose, autant faire en sorte que cela soit pour
durer et pour ne pas avoir à retirer sans cesse du cable. Or du PON ça
répond peut être aux besoins actuels en priant que les geeks ne colonisent
pas tous une même zone,
Pourquoi retirer de la fibre ? Ce qui est à changer se sont les
équipements d'extrémités, cela aussi bien pour le modèle point à point
que PON. Avec une différence coté "NRA" : le GPON ne nécessitera de
devoir changer qu'un transeiver pour 10, 20 ou 30 personnes selon les
choix techniques alors que pour le modèle point à point c'est un
transeiver à changer par abonné. Quid du coût logistique, immobilier,
..., pour une "petite" collectivité rurale de qq millier d'habitant ?
Aucune fibre à retirer. D'autant qu'aujourd'hui, technologiquement, nous
sommes encore incapable d'exploiter la BP que nous offre une fibre
optique. Ca laisse de la marge.
mais le jour où les usages évolueront
significativement chez M. et Mme Toutlemonde, tout sera à mettre à la
poubelle et il faudra aller retirer des cables en priant pour qu'il reste de
la place dans les fourreaux.
C'est l'arbre qui cache la forêt. Le problème n'est pas celui du débit à
la prise, offrir 10, 20, 100 Mbps on sait faire. En revanche la BP
internet dont dispose réellement l'abonnée est un argument
judicieusement oublié des services marketings. On objectera qu'il ne
peut y avoir de garantie une fois sortie du réseau de l'ISP. C'est aussi
exact que facile.
Son problème majeur est le manque de maturité et de cas concrets. FT
expérimente cette techno.
Et pas que cette techno. L'expé ne se limite pas qu'à Paris et FT est bien
plus maline qu'on ne le pense en étant experte dans l'art de l'écran de
fumée :-)
A n'en pas douter ;-)
Je n'ai aucune action chez les promoteurs du GPON. Je me pose simplement
des questions sur les façons d'offrir du FTTH, pour une collectivité,
via un réseau ouvert, disposant de classes de service et si possible
économique.
Stéphane.
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