Note: pour les hyper, la vente en vrac  en libre-service   ne permet pas
facilement la réutilisation des emballages apportés par les clients. Bref
ils mettent à disposition quand même des emballages, mais souvent fragiles
(en papier, mais souvent encore en plastique, hormis les fruits-et-légumes
frais où ils sont passés aux sacs biodégradables en amidon de mais) !

Pour les produits frais fragiles (viande et poisson), l'emballage est
obligatoire et fourni par le commerçant, et c'est encore des papiers
plastifiés qui deviennent des papiers gras, et des barquettes en
polystyrène (pas très bien recyclables et qui finiront à l'incinérateur
pour émettre des fumées et gaz toxiques, d'autant plus qu'ils posent des
problèmes d'hygiène une fois usagés, on peut difficilement les composter).

Pour les produits d'entretien, la vente en vrac est pas évidente non plus,
les clients en mettent partout, et pas moyen d'éviter les gouttes et le sol
glissant. On va plutôt pour la réduction des plastiques avec des contenants
en poches. Sinon les flacons apportés par les clients ne sont jamais
standards même en ce qui concerne leur capacité, bref ça déborde partout.
Il faudrait revenir au service par un vendeur, ou à la consigne avec des
contenants standardisés, mais chaque marque tient à son flacon et son
emballage, même pour les produits secs (lessives). Le changement viendrait
plutôt sur la façon de fabriquer soi-même ses produits d'entretien avec des
composants plus basiques (et moins allergènes): blocs ou copeaux de savon
de Marseille, soude, vinaigre blanc. Mais ils sont eux aussi emballés de
façon non standardisée.

Les hypers sont peu favorables à remettre des vendeurs en rayon, alors
qu'il développent encore plus le libre-service, ou la vente en drive (le
commerce doit donc fournir les emballages). Il faudrait relancer la filière
des consignes avec des contenants standardisés comme cela se faisait avant
pour les boissons. Et nombre de produits secs en libre service pourraient
n'avoir que des emballages papier/carton (mais pour protéger de l'humidité,
difficile d'utiliser les sachets en amidon qui se dégradent beaucoup trop
vite et ne fonctionnent que pour les fruits/légumes et pas autorisés pour
la viande, le poisson, les surgelés ou d'autres produits fragiles comme la
patisserie en libre-service (avec un vendeur, partout on trouve des
emballages carton/papier, en rayons libre service pas moyen d'éviter les
sachet plastiques ou blisters, le vrac dans ce domaine pour la pâtisserie
sèche donne aussi des quantités trop importantes pour une consommation
saine et la conservation et le transport pose problème une fois ramené chez
soi).

C'est une grosse réflexion à mener produit par produit. Il manque
certainement des normes européennes pour réimposer les contenants
standardisés, redévelopper la filière des consignes (c'est déjà commencé
pour l'eau avec les grosses bonbonnes plastiques au format américain). Mais
d'autres solutions sont possibles pour les liquides si on veut éviter le
verre et le plastique: les canettes alu sont fortement recyclables, de même
les conserves en fer blanc (à condition aussi d'éviter le filmage plastique
à l'intérieur qui lui aussi produit des éléments polluants lors du
recyclage qui doit passer par la refonte et l'incinération des résidus de
fonte). Et il doit aussi être possible d'inventer des formes de plastiques
assez stables pour ne pas se dégrader trop vite, et ne produisant pas de
pollution chimique, mais qu'on sait recycler correctement et proprement
tout en les consignant pour inciter à la récupération. On peut aussi songer
à la vente dans des liquides dans des contenants plus grands (même pour la
bière, avec des tonnelets standards).

Il y a malgré tout un gros problème avec les déchets électroniques qu'on ne
sait toujours pas bien recycler en Europe (et qu'on envoie dans d'autres
pays avec une main d'oeuvre pauvre pour récupérer en fait seulement une
partie, puis mettre le reste en décharges géantes dont on ne sait que faire
: il y a un problème de rentabilité, même si ces décharges sont maintenant
des mines de métaux rares, mais leur exploitation et recyclage est encore
plus polluante que les mines traditionnelles). Il y a tout encore à
inventer (y compris revaloriser le verre et la conserve dans les pays
pauvres au lieu des plastiques, et l'utilisation des emballages végétaux
traditionnels comme les paniers/canages/feuillages, le bois, le cuir, les
tissus et fibres non teints, et les sous-produits agricoles comme paille et
tiges, au lieu de les brûler).

On ne sait pas non plus utiliser les déchets de bois autrement que pour
créer des bois polluants, comme les agglomérés plein de colles toxiques. De
même le recyclages des moteurs et huiles de moteurs trop chargés en métaux
lourds, le recyclage des batteries elles aussi chargées de métaux lourds et
terres rares (l'automobile électrique est encore plus polluante que
l'essence, son recyclage coûte encore plus cher !)

L'adaptation de la vente va être longue tant on on peut plus facilement se
passer des emballages modernes qui ont révolutionné la distribution et
permis de servir des populations plus larges et plus lointaines.

Le jeu. 20 sept. 2018 à 16:51, Rpnpif <rpn...@trob.eu> a écrit :

> Bonjour Philippe,
>
> Ce n'est pas du tout ce que j'observe en Pays de la Loire.
>
> C'est vrai que les gros hyper ont parfois du mal en dehors de Super U
> parce qu'il faut un nettoyage régulier des distributeurs.
>
> Mais de nombreux rayons vrac en libre service de magasins se créent (je
> n'ai pas de chiffres) et je pense que pour des raisons
> environnementales et économiques, ils continueront à s'étendre.
>
> Après une petite période d'adaptation, les clients se servent très bien
> eux-mêmes sans difficulté et... proprement. Biocoop, un des premiers à
> avoir lancé ça, est en progression là-dessus ainsi que ses concurrents
> directs, que ce soit en produits secs, sucres ou produits d'entretiens.
> Leurs systèmes sont robustes et rarement cassés.
>
> L'ADEME pousse pour une extension de ces pratiques. La pollution
> inquiétantes aux plastiques va aussi pousser dans ce sens.
>
> Les moins de 35 ans s'y mettent plus facilement, me semble t-il.
>
> Je pense aussi que zerowaste est trop vague. Bulk signifiant vrac en
> anglais, mais aussi en gros volume, loose sales est peut-être plus
> adapté.
>
> https://www.linguee.fr/francais-anglais/search?source=auto&query=loose+sales
>
> --
> Alain Rpnpif
>
> Le 19 septembre 2018, Philippe Verdy a écrit :
>
> > Oui je pense que la plupart des vendeurs en vrac ne laissent pas les
> > produits en libre service, ne serait-ce que pour éviter le gaspillage ou
> la
> > contamination du vrac restant invendus et préserver l'hygiène pour les
> > clients suivants. Le vrac n'a en effet presque aucune protection hors de
> > son contenant initial de grande capacité.
> >
> > Les seuls vracs en libre service que j'ai vu c'était pour des fruits secs
> > et céréales, mais les hyper ont arrêté car la moitié des gens ne savaient
> > pas se servir correctement, ou déclaraient les sachets et tout était par
> > terre ou allait polluer les tapis des caisses, ou cassaient
> > involontairement les dispositifs permettant de doser le produit. ou
> mettait
> > les sachets au mauvais endroit, malgré la notice affichée avec les
> > diagrammes explicatifs.
> >
> > Pour les liquides soit le type et le format de contenant est imposé et
> > consigné et on passe par un automate pour le remplir, soit il y a un
> > vendeur qui fera ce remplissage proprement et ne voudra pas le faire dans
> > des contenants pas adaptés, pas étanches, pas assez propres (dans ce cas
> il
> > proposera un autre contenant contre nouvelle consigne, et au mieux il
> > prendra l'ancien contenant inadapté pour le trier et faire recycler
> > convenablement)...
> >
> > L'ancien système des consignes était plus intelligent: les contenants
> > n'était pas réutilisés tout de suite par les mêmes clients, il passait
> > d'abord par un atelier de nettoyage et controle ou recyclage et c'était
> > facilité par la plus grande standardisations des formats des contenants.
> > Mais les producteurs ont développé toute une industrie d'emballages
> > spécifiques dont les formats changents sans arrêt et ne s'adaptent pas
> aux
> > modifications de quantité incluse dans les produits pourtant vendus sous
> la
> > même marque, ni aux besoin pour eux de faire du merchandising: c'est
> > tellement pratique ces emballages carton et plastiques sur lesuqels ont
> > peut afficher n'importe quoi tout en masquant le produit réel contenu :
> > l'image, les logos, les affirmations gratuites de qualité, la marque
> > elle-même, les couleurs dont là pour continuer à vendre et surtout
> > augmenter les marges en baissant la qualité réelle et réduire les couts
> de
> > production: on n'achète plus le produit, mais la marque et le coût de la
> > publicité et les intermédiaires de plus en plus nombreux dans la chaîne
> de
> > production mais surtout ceux de la distribution (qui au passage reduisent
> > les emplois et automatisent, les automates demandent des produits
> > standardisés, des petites tailles, mais fonctionne encore mieux si les
> > contenants sont à moitié vides et peuvent résister à n'importe quoi dans
> > des durées très longues; d'où aussi l'abus des conservateurs et produits
> > artificiels dans les produits alimentaires, et maintenant la chimie
> > industrielle remplace ce que produit la nature et nous fait avaler des
> > pseudo-nutriments et vitamines en fait non assimilables et qui sont faits
> > pour nous rendre addictifs sans nous nourrir réellement !
> >
> > Le vrac a cet avantage: on voit le produit, on n'est pas berné par
> > l'emballage, et on prend conscience des quantités réelles. On a aussi des
> > produits plus simples mais plus diversifiés qui changent selon les
> saisons,
> > et qui ont des goûts différents et ne nous rendent pas addictifs. En plus
> > il paye nettement mieux les producteurs en valorisant le produit lui-même
> > et non ce qui est autour qu'on paye de plus en plus cher pour rien
> > puisqu'on va le jeter immédiatement (la plupart des emballages n'est pas
> > recyclable ou valorisable tel quel, cela produit beaucoup de déchet et
> même
> > 10% de ce volume c'est trop quand un emballage consigné a un recyclage
> > pouvant presque atteindre les 100% et produit peu de déchets toxiques et
> > polluants puisque cela ne passe pas par des incinérateurs ou des
> décharges
> > et ne finit pas non plus dans les rivières puis les océans).
> >
> > Le mer. 19 sept. 2018 à 13:10, Jean-Claude Repetto <jrepe...@free.fr> a
> > écrit :
> >
> > > Le 19/09/2018 à 12:12, Vivien MICHON a écrit :
> > > >
> > > > "bulk_purchase" décrit la vente en vrac, c'est-à-dire de la vente
> en
> > > libre-service de produits qui ne sont pas préemballés.
> > >
> > > Bonjour,
> > > Je ne vois pas en quoi le terme "bulk_purchase" implique que ce soit en
> > > libre service. Par exemple dans les magasins que je fréquente, il faut
> > > demander un vendeur pour remplir son flacon de liquide vaisselle.
> > >
> > > Jean-Claude
> > >
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