Le 6 avril 2018 à 13:45, Christian Quest <cqu...@openstreetmap.fr> a écrit :

>
> Etre chargé d'un mission de service public, ou d'une délégation de service
> public ça apporte forcément des contraintes et pas que des avantages et je
> pense qu'on en est bien loin.
>
> Par contre, nous oeuvrons dans l'intérêt général et pourrions être
> "reconnus d'utilité publique". Là aussi ça apporte des avantages et aussi
> des contraintes.
>

Le principal (et presque le seul) avantage de la "reconnaissance d'utilité
publique" est un avantage fiscal qui permet de recevoir des dons (et legs)
déductibles (donc une réduction d'impôt de la part du donateur, cependant
plafonnée, ou une réduction des taxes à verser par le bénéficiaire, donc un
montant perçu supérieur). Quelques autres avantages permettent à
l'organisme reconnu de ne pas être assujetti à certaines taxes ou de
bénéficier de tarifs privilégiés pour certaines prestations de service
public.

Cependant la principale contrainte est le fait de mettre en place une
compatibilité assez stricte, et la certification des comptes (cette
certification a un coût parfois élevé, les commissaires aux comptes agréés
se font bien payer), et il y a aussi des complications administratives pour
permettre le contrôle (notamment celui de la Cour des comptes). Cela
implique assez souvent pour gérer ça l'embauche d'un personnel permanent,
donc des charges sociales, et une petite asso a du mal à se le permettre si
ses seules ressources sont les cotisations annuelles des adhérents, et
sinon quelques recettes exceptionnelles épisodiques ou événementielles dont
le résultat financier n'est pas garanti (et peut conduire à un déficit).

La plupart des assos ne font pas cette demande de reconnaissance publique,
ou préfèrent adhérer à une fédération ayant des objectifs comparables et
qui, elle, en bénéficiera, et pourra aider ses assos membres.

En dessous d'une taille minimale, elles préfèrent des relations
contractuelles de gré à gré sans engagement ou avec engagements de courte
durée (même un simple abonnement téléphonique peut être un problème si
certains de leurs adhérents ne se sont pas engagés à couvrir les frais
personnellement). Ca explique pourquoi la plupart des assos ont très peu de
biens propres: tout leur est prêté par leurs adhérents (qui cependant
payent encore leur cotisation annuelle) ou les collectivités ou
organisations qui les soutiennent, contre éventuellement un engagement par
l'asso elle-même à couvrir les frais d'entretien et sinon s'assurer
vis-à-vis des tiers et prendre des mesures de sécurité appropriées (donc un
règlement intérieur pour ses membres).
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