Le 28 février 2018 à 22:17, <osm.sanspourr...@spamgourmet.com> a écrit :

> *Sur la carte Google du concurrent, lui n'apparaissait carrément pas sur
> la carte. Il ne doit pas payer son obole.*
>
Le plus gros problème de Google c'est surtout sa politique tarifaire
complètement hors de contrôle (puisque soumise en permanence à son système
d'enchères à la hausse pour le placement). Ceux qui font le choix de Google
au début s'en mordent les doigts ensuite: c'est une course sans fin pour
payer plus, seulement pour être référencé.

Le problème étant que les alternatives sont mal connues pour ceux qui
cherchent avant tout sur Google. Cependant pour qu'un site se développe et
puisse afficher une carte avec ses données, il doit pouvoir maîtriser ses
coûts (la rentabilité peut être très longue et si le site est trop
déficitaire, soit il ferme, soit c'est la boite qui coûle faute de clients
et de référencement).

Il faut donc développer une alternative stable : Switch2OSM n'est pas
suffisant. Certes il propose une solution technique pour faire héberger à
coût raisonnable et avec une qualité de service acceptable (Mapbox ou
autre) mais il manque le référencement web (ce n'est pas vraiment la
mission d'OSM).

Mais les fournisseurs de cartographie basée sur OSM pourraient aider en
fournissant une plateforme collaborative de référencement pour que Google
ne soit pas le seul outil de recherche mais qu'on puisse trouver facilement
cette autre plateforme collaborative (pas Google, ni Bing, ni Facebook non
plus) à coût maîtrisé (donc sans système d'enchères à la hausse, juste la
couverture des couts d'explotiation et une petite marge permettant les
investissements et les mises à jour la maintenance, le renouvellement, la
mise à niveau de la plateforme).

Cette plateforme serait adaptée aux PME, commerces de proximité, services,
associations, collectivités. Et je pense qu'à ce niveau on devrait avoir
une incitation publique de l'Etat, dans l'esprit de l'Open Data (car ces
oboles dues aux gros moteurs de recherche ou réseaux sociaux américains
finissent par coûter cher au commerce extérieur français ou même européen,
donc avec l'aval de l'UE si elle est accessible à tout le monde avec une
politique tarifaire stable et maîtrisée).

Cette plateforme aurait des prestataires commerciaux (exemple MapBox) à
condition qu'ils adhèrent à la charte de maîtrise tarifaire et respectent
des règles en terme de protection de vie privée (donc pas comme Maze par
exemple qui envoie sans le dire des données privées, et cryptées en plus, à
Facebook même pour les utilisateurs de Maze, filiale de Google, n'ayant
aucun compte chez Facebook et sans même avoir approuvé cette collecte par
Maze/Google au profit d'un tiers qui n'est ensuite engagé à rien du tout,
donc peut aussi bien tout refournir sans condition à n'importe qui qui veut
l'acheter ou s'en saisir directement aux USA).

Il faut réinventer le concept collaboratif du "webring" : il n'a pas marché
au début car c'était juste un échange de liens désordonnés sans aucun
classement sur une thématique assez floue. Mais avec l'appui d'une
cartographie libre, on peut avoir des échanges de liens plus pertinents. La
carte libre serait donc un nouveau moteur de recherche, plus équitable,
adaptée aux activités locales (publiques, associatives, commerciales).
Cette(ces) plateforme(s) nationale(s) pourrai(en)t faire ensuite des émules
dans d'autres pays européens et ailleurs, et Google serait obligé de
la(les) référencer simplement car elle aurait de nombreux liens un peu
partout dans les web nationaux ou dans les réseaux sociaux: il y aurait de
la demande et elle serait mieux qualifiée que les liens postés par
placement publicitaire payant et de coût croissant ne profitant qu'aux plus
gros.

Ce serait donc une solution pour plein d'artisans, d'agences immobilières
sur le web. Elles auraient un appui technique. Elle paieraient un peu (un
prix juste qui serait même plutôt orienté à la baisse grâce aux économies
d'échelle). Elle pourrait apporter des subsides à OSM pour soutenir cet
effort de cartographie libre: en payant un peu ce service, l'agence
immobilière ou l'artisan contribuerait un peu aussi à OSM qui disposerait
alors de capacité financière pour consolider sa propre plateforme et
grandir doucement mais surement face aux GAFA (Uber inclus) qui veulent
tout prendre et parasitent de plus en plus l'économie du monde entier et
tuent les petites activités aux profit de grosses majors américaines qui ne
font que créer des "produits dérivés" (comme la bourse) basés sur les paris
à risque, les enchères illimitées, et engranger des bénéfices de plus en
plus énormes sans apporter de réel service supplémentaire aux petites
activités locales.

Bref l'obole à payer n'est pas tellement le problème: il est concevable
pour toute activité commerciale de payer un peu, mais il lui faut une
maitrise des couts adaptée à leur taille et leur activité réelle et leurs
marges réelles d'exploitation. Sinon tout le monde en souffre, leurs
clients avec qui, concurrence oblige, semblent devoir payer de moins en
moins cher mais ont des produits de plus en plus bridés, subissent des
dommages collatéraux comme l'obsolescence programmée invisible et des
sollicitations obligatoires pour toujours devoir racheter un produit en fin
de compte équivalent mais ayant de plus en plus do'options payantes
incluses ne répondant même pas à leurs besoins de base.

Une bonne plateforme collaborative de recherche sur le web basée sur la
cartographie libre serait une bonne solution. Elle manque de plus en plus
cruellement ! Et si OSM peut être le support de données libres (avec aussi
Wikidata), le référencement lié à la cartographie et les recherches
thématiques manque.
_______________________________________________
Talk-fr mailing list
Talk-fr@openstreetmap.org
https://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr

Répondre à