Le 28 août 2017 à 22:21, <osm.sanspourr...@spamgourmet.com> a écrit :

> *A minima, en France pour les noms de commune, on est quand même bien
> d'accord que name=* correspond au nom du Code Officiel Géographique de
> l'INSEE.*
> Au niveau des lieux-dits, c'est déjà plus flou.
>

Ce n'est pas flou: c'est du ressort de la municipalité de définir sa
toponymie. Et si on cherche la bonne référence c'est le nom inscrit par la
commune dans son cadastre qui fera foi, le nom ayant des conséquences
légales, c'est celui-là qui sera utilisé sur les actes notariés par exemple
(qui mentionnent aussi les numéros de planches cadastrales et de
parcelles). Ceci dit dans la communication publique des communes (bulletins
municipaux, plans de ville distribué avec les commerçants locaux, annonces
culturelles, sites webs...), ou dans les délibérations des séances, elles
peuvent varier (on peut donc trouver d'autres noms dans les minutes si
elles sont publiées, mais sans conséquence technique et au besoin une note
ou une annexe technique complétera ces occurences pour désigner précisément
les lieux dont il est question).

Les communes peuvent ainsi communiquer souvent avec des orthographes
modifiées, avec ou sans trait d'union, plus ou moins abrégé, etc (les
abréviations communes sont également courantes sur les panneaux indicateurs
dont le but n'est pas tant d'indiquer la toponymie officielle que
d'informer de façon efficace sur des panneaux de tailles raisonnable qui
n'empiètent pas trop la voie publique, et qu'un conducteur de véhicule peut
lire facilement étant donné la taille de lettrage imposée pour les panneaux
réglementaires).

Ces contraintes techniques propres aux panneaux expliquent aussi que les
noms alternatifs en langue régionale, quand ils sont présents, et toutes
les mentions marginales, sont en lettrage plus petit : l'information doit
se concentrer sur l'essentiel, sans pollution visuelle ni effort cérébral
supplémentaire pour les conducteurs qui ne vont pas passer plusieurs
secondes de plus pour lire un panneau à la vitesse normale au risque de ne
plus regarder ce qui est devant eux sur la route). C'est aussi pour ça
qu'il y a des contraintes aussi sur le nombre de panneaux sur un même
support, et aussi sur la distance minimale entre panneaux (d'où le
développement de toute la symbologie dans le code de la route, n'obligeant
pas un effort de lecture et permettant une reconnaissance quasi-instantanée
même en condition de visibilité faible et de détérioration partielle). La
pollution visuelle par les indications est non seulement moche
esthétiquement, mais aussi dangereuse (par la présence physique des
supports trop encombrants et par la distraction inutile des conducteurs).

Bref rien n'empêche un panneau d'avoir un nom abrégé ou simplifié, même si
sur place (une fois qu'on est à pied devant la porte, on voit clairement
l'indication précise du lieu ou de l'entité qui y réside, l'information
doit d'abord être facilement reconnaissable et claire pour le plus grand
monde et pas que pour les seuls résidents locaux (ce sera d'autant plus
vrai sur les routes départementales, métropolitaines, ou nationales et
toute route d'intérêt international où des mentions dans d'autres langues
seront utilement ajoutées selon la fréquence des usagers, notamment dans
les zones frontalières où on peut trouver de l'anglais et du néerlandais
dans le Nord et les Antilles françaises, de l'allemand, de l'italien, de
l'espagnol, et même du portugais en Guyane; j'ai même vu du russe dans
quelques endroits de la Côte d'Azur, et aussi de l'arabe et du chinois près
de nos gros aéroports) ; et toutes les représentations diplomatiques
étrangères en France affichent leur nom à la fois en français et dans
leur(s) langue(s) nationale(s) :

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On appelle ces adaptations des "facilités linguistiques", elles ne sont pas
obligatoires (sauf concernant les ambassades), mais cela rend service, de
la même façon que de nombreuses villes chinoises, japonaises ou arabophones
affichent un peu partout des romanisations (voire des traductions assez
différentes ou historiques) de leur toponymie officielle afin de guider les
touristes qui seraient totalement perdus (le monde entier, au moins les
voyageurs, sait lire (au moins phonétiquement) l'alphabet latin qui est
aussi obligatoire sur leurs passeports pour transcrire leur nom et origine
(pas forcément des romanisations pures, les Chinois "adoptent" un nom latin
de leur choix et le font officialiser). Les Français aussi peuvent faire
officialiser en France des noms pour l'usage dans d'autres pays afin qu'ils
soient ajoutés à leurs passeports ou leurs demandes de visas d'entrée vers
ces pays.
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