"operator" est d'autant plus vague que les logements sociaux qui sont mis à
diposition sur les listes des collectivités sont ensuite aidés par des
organismes sociaux qui évaluent les critères d'attribution des aides, mais
en fin de compte le bail sera signé par un propriétaire ou une copropriété,
puis géré au quotidien par un syndic ou un gestionnaire de biens locatifs,
parfois même une combinaison de tout ça (les syndics c'est en plus pour
gérer les copropriétés indépendamment de la gestion des parties privatives
sujet du bail).
Tout cela est très évolutif au cours du temps selon les intervenants:
bailleurs, organismes publics d'attribution (qui ne gèrent rien du tout
ensuite ou font des contrôles très limités sur la base de rapports annuels
ou en cas de nouvel appel d'offres ou offres mises à disposition par les
bailleurs). Légalement tout se situe dans la relations privée qui lie le
bailleur et le locataire, et les conditions liées au bail, aux paiements
des loyers et charges, et aux règlements d'usage signés par ces parties.
Derrière ça il y a encore des contrôles mais uniquement en cas de litiges
et ça peut dépendre de décisions judiciaires, qu'on ne va pas non plus
cartographier, presque tout étant privé.
Même la CAF ne publie rien d'identifiable sur les aides qu'elle verse,
hormis de vagues lignes de statistiques budgétaires dans des secteurs très
larges. Elle peut demander à contrôler les bénficiaires et dispose de
certains accès comme les déclarations de ressources, faire contrôler les
comptes bancaires par l'autorité fiscale. Mais il n'y a aucun logement
"type". Bon nombre d'anciens logements HLM ont été privatisés, cédés à
leurs occupants ou à des sociétés de gestion qui aussi peuvent changer la
répartition entre logements sociaux proposés et logements remis sur le
marché privé. Les changements de lois fiscales sont les principales sources
de modification de ces répartitions. C'est très compliqué dans le détail,
et au cas par cas on n'arrivera pas à sourcer les classifications dans OSM.

Bref, les seules choses qu'on peut classer sont uniquement les logements
collectifs (gérés par des structures associatives et fonctionnant à l'aide
de subventions soumises au contrôle des collectivités qui les octroient et
qui peuvent fournir aussi des personnels), et les locations temporaires
privées (hôtels, campings...), à condition qu'elles soient affichés comme
tels (ce qui n'est pas le cas des locations clandestines sur Internet, même
si l'administration fiscale est sollicitée par les collectivités qui
veulent les réguler).

En revanche si on veut en avoir une idée, le mieux reste de dresser des
statistiques (évolutives) par secteur de l'offre locative, et sur les
longueurs de listes d'attente pour les demandeurs, ou le nombre de
décisions d'attributions par les organismes sociaux et collectivités.

Il reste le cas des logements professionnels (mis à disposition des
employés de certaines entreprises, sociétés publiques, ministères ou
collectivités), mais là aussi c'est compliqué car les attributions ne sont
pas nécessairement sur des bases "sociales", mais essentiellement en
fonction de l'utilité que trouve une entreprise à loger ses employés près
de leur lieu de travail (surtout si elle doit pouvoir les solliciter à des
astreintes, ou pour faciliter les déplacements des cadres dirigeants qui
incluent ces logements comme une partie, largement défiscalisée, de leur
rétribution sous forme d'avantage en nature, très souvent sous-évalué pour
que justement les occupants puissent cumuler d'autres avantages publics).
On a rarement les chiffres et localisations précises rendus publics.

Le 28 septembre 2016 à 18:43, Christian Rogel <
christian.ro...@club-internet.fr> a écrit :

>
> > Le 2016 Gwen. 28 à 15:49, Tony Emery <tony.em...@yahoo.fr> a écrit :
> >
> > J’essaye (à nouveau) de recentrer la discussion.
> >
> > L'idée du projet n'est pas de cartographier chaque logement HLM, ni même
> les
> > bâtiments, mais bien les emprises (ou unités foncières si vous préférez)
> > dont le propriétaire est un OPH. C'est pour ça que je met ce tag dans une
> > emprise de type landuse=residential.
> >
> > Après, qu'il y ait de la mixité sociale dans cette emprise ou pas, de la
> > location ou de l'accession à la propriété, je ne rentre pas dans ce
> détail.
> >
> > C'est une information publique puisqu'elle est disponible, en partie, sur
> > Internet. Il n'y a donc pas de problème moral avec ça.
> >
> > Quant à "Low income housing", c'est la traduction exacte de "Habitation à
> > loyer modéré".
>
>
> Le recentrage ne donne pas de chemin évident, car, il montre que c’est le
> constructeur et/ou gestionnaire qui est ta préoccupation, alors qu’OSM
> n’est pas réellement tourné vers ce raffinement juridico-social.
> En effet, les « landuse=residential » doivent être d’abord décrits avant
> de penser  les qualifier à ce niveau de détail.
>
> « Housing_type «  permet de décrire à partir caractéristiques physiques et
> on pourrait penser à lui donner une précision avec low_income_housing = yes
> », mais chaque communauté OSM locale aurait à déterminer ce qui peut être
> taggé ainsi.
> Philppe souligne que, parfois sur le terrain, il peut y avoir des mélanges.
>
> Quant à préciser le gestionnaire, il me semble qu’ « operator » est trop
> vague. De plus, ce tag serait difficile à généraliser, car difficile à
> maintenir pour tout ce qui n’est pas HLM pur. C’est cela qui pourrait
> amener la communauté à ne pas vouloir lui ouvrir une trop grande porte.
>
> Christian R.
>
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