Le 5 novembre 2012 22:03, PierreV <belett...@hotmail.fr> a écrit : > @tetsuo shima: je suis désolé mais les Biefs du Marais Poitevin ne se > classent dans aucune des 3 définitions que tu donne... ce sont de simples > canaux creusés par l'homme, plus petits que les conches... mais n'étant pas > de dérivation, et n’amenant pas vers un moulin... ni entre 2 écluses...
A ce niveau j'ai été plus complet car le bief n'est pas nécessairement fermé par 2 écluses, mais peut l'être par des seuils, des déversoirs, ou des vannes ou par le fait qu'il détourne une partie des eaux d'une rivière ou d'un fleuve sans en interrompre le cours. Dans ce cas, les biefs du marais poitevin rentrent dans la définition (ils y a bien des vannes, seuils et déversoirs, même s'il n'y a pas d'écluses ; parfois un bief est alimenté en eau par le précédent par seulement une petite canalisation qui peut aussi être fermée). La navigabilité se fait sur des segments limités, et sur des embarcations légères qui ne passent pas d'un bief à l'autre sans devoir sortir de l'eau. Bref en barques ou canoës (embarcations à fond plat, et assez légères pour pouvoir être mises hors de l'eau par la simple traction humaine, voire un treuil pour remonter l'embarcation sur une remorque pour la déplacer ailleurs), mais pas par une péniche ni un voilier ou bateau de plaisance habituel avec le seul support de l'eau pour passer. La largeur ou la hauteur d'eau n'a là encore aucune importance : un bief peut facilement être plus large que bon nombre de rivières naturelles (par exemple celles qui coulent en montagne avec un débit très variable, même s'il est permanent ou si la hauteur d'eau est maintenue suffisante sur une portion réduite du lit par l'installation de seuils ou parce qu'il y a une zone enrochée de rapides (qui ne sont pas navigables sauf sur les canoës pour le sport, et pas forcément en toute saison non plus ; mais ces rivières de montagne sont très souvent moins large que ce qu'on appelle un bief qui est bien plus facile à naviguer sans être sportif et entrainé à l'eau vive). Pratiquement tous les biefs sont navigables (sauf les plus cours qui vont vers un moulin) au moins sur une embarcation légère. Cela ne veut pas dire que le cours d'eau lui-même est entièrement navigable d'un bief à l'autre, ni que tous les types d'embarcations peuvent passer. Rien n'indique par ce mot la largeur minimale ou la hauteur d'eau minimale. Rien n'indique non plus comment sont faites les rives. Cependant on n'appelle pas bief un canal enterré, sauf s'il y a assez d'espace d'air conservé au dessus pour passer l'embarcation (sous un tunnel ou un pont), hors période de crue exceptionnelle où de toute façon la navigation deviendrait dangereuse, la crue pouvant endommager même pour les ouvrages autour ou les rives. Si une crue fait sortir un cours d'eau de son lit, les zones inondées sont aussi parcourables en embarcation légère le temps de la crue, alors que les autres véhicules terrestres ne peuvent plus rouler en sécurité. Ces zones ne sont pourtant pas des cours d'eau. C'est bien pour ça qu'on doit distinguer les embarcations légères pour la "navigabilité". Le flag "boat=yes" suppose tout de même qu'on parle seulement des embarcations lourdes car les embarcations légères à fond plat peuvent toujours passer. Il faut très peu de hauteur d'eau pour passer une barque : 30 cm (dans une eau pas trop rapide pour éviter des collisions), ça suffit pour une barque ou un canot, tant qu'il n'approche pas une zone dangereuse ou interdite à la navigation : - abords de certaines chutes d'eau ou déversoirs, ou abords d'une station de pompage ou d'un moulin ou des points de collecte des conduites forcées d'un barrage hydroélectrique, - certaines autres installations ou lieux protégés, pour la dépollution par exemple, ou présence de filets, ou épaves contondantes, ou zone très polluée où il vaudrait mieux ne pas nager non plus ou même juste poser un pied - autres dangers liés à l'instabilité des rives ou des arbres suite à une crue importante, ou instabilité des fonds avec risque d'enlisement, ou risque de glisser dans un puisard naturel "aspirant". - ou bien interdiction destinée à protéger certains fonds ou rivages pour les espèces naturelles comme les moules et écrevisses en eau douce ou saumâtre, ou encore pour d'autres types de faune ou de flore. _______________________________________________ Talk-fr mailing list Talk-fr@openstreetmap.org http://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr