Cela a un autre intérêt : l'imagerie peut avoir des décalages, on peut
tracer et affiner tout, sans toucher aux repères géodésiques, et
ensuite passer un robot qui recalculera ces noeuds lorsque l'imagerie
sera redécalée en tenant compte des repères géodésiques.

Ce qui est dommage dans JOSM c'est qu'on ne dispose pas d'un système
d'entrée numérique des positions, prenant aussi en charge le calcul
des changements de projection et de référentiel, afin d'être certain
que les coordonnées géodésiques sont exactes (personnellement
j'aimerais bien que les noeuds géodésiques indiquent explicitement
dans un tag leur coordonnées normatives et le référentiel officiel
dont elles sont issues (et pas seulement la position WGS84 du noeud
sur la carte), afin de détecter des changements de position faits par
erreur.

Ce serait bien aussi de disposer d'un tag dans les repères géodésique
permettant de leur associer l'identifiant du noeud qui a été
positionné physiquement depuis l'imagerie, afin de pouvoir ensuite
passer un robot correcteur lorsque l'imagerie aura été rectifiée, pour
rectifier les points situés dans une triangulation entre points
géodésiques.

Car je note que même l'imagerie Bing a des inexactitudes de
positionnement, ce qui se voit sur certaines tuiles entre deux jeux de
photos : la rectification de Bing semble ne pas tenir compte des
effets de perspective liés à l'élévation, et on voit alors des
raccordements de photos incorrects sur des routes ou rivières entre
deux tuiles. C'est particulièrement fréquent entre deux zones qui ont
été photographiées à des résolutions spaciales différentes : la
précision de la rectification est insuffisante dans certaines zones,
et la méthode de triangulation utilisée oublie aussi que les effets de
perspectives dépendent de l'angle d'observation par rapport à la
verticale (on voit cet angle sur les côtés exposés des bâtiments et
sur les ombres). Il me semble que cela est lié à l'oublie des
paramètres de prise de vue ou à des erreurs de calcul, ou par le fait
que Bing a pu utiliser des sources orthophotographiques différentes
ayant des paramètres différents ou qui n'ont pas toujours été
rectifiées (ou pas par la même méthode, ou avec insuffisamment de
points de référence pour la triangulation surfacique ou la non prise
en compte d'une couche altimétrique).

De ce point de vue là, l'imagerie fournie par Google (dans Google Maps
et Google Earth) me semble nettement plus précisse au niveau des
alignements (même si aucune imagerie ne pourra supprimer totalement
les effets de perspective faisant qu'on ne voit pas toujours le niveau
du sol dans certaines rues à cause des batiments construits le long).
Les différences observées entre ce qu'on voit d'en haut et le niveau
du sol peuvent faire des décalages de plus de 10 mètres, ce qui peut
être suffisant pour confondre deux rues ou les connecter là où elles
ne devraient pas l'être.

Pour toutes ces raisons il est illusoire de vouloir déjà placer des
points avec une précision métrique (j'ai vu un peu partout dans la
carte des précisions centimétriques sur certains contours, c'est
carrément stupide, cela ne correspond à rien, d'autant plus quand ces
points écartés de quelques centimètres servent à définir les contours
de forêts mais ne servent pas même à distinguer deux arbres les plus
proches !).

La précision décimétrique n'a de sens que dans un rapport de
proportion ou de forme entre deux objets distincts proches, juste pour
la lisibilité locale dans des zones denses en informations
géolocalisées (par exemple pour savoir entre quel mur d'un bâtiment
est situé une boite aux lettres dans un plan de ville. La précision
centimétrique pour l'instant ne sert à rien du tout, on n'a jamais
cette précision sur les imageries ni sur les sources GPS avec les
appareils grand public (qui au mieux donnent une précision métrique
mais dans des conditions de mesure très précises qui nécessite une
mesure statique avec un temps d'attente suffisant pour obtenir une
bonne triangulation et pour pouvoir observer au moins 8 ou 9
satellites GPS, alors que ces appareils se contentent souvent de 3 ou
4 pour afficher une mesure estimée avec une précision voisine de 5 à
30 mètres).

Note: le tag "ele" ne sert pas seulement oux points géodésiques, on
l'utilise aussi pour la hauteur des bâtiments, les points hauts de
ponts par rapport à la vallée ou au niveau du fleuve ou bras de mer
juste en dessous. Il y a parfois confusion entre élévation (par
rapport au niveau du sol) et l'altitude (par rapport au niveau moyen
de la mer, ou par rapport au géoïde de référence de la projection, et
parfois aussi des incohérences liées à des géoïdes différents selon
les sources, particulièrement selon leur paramètre "flattening" et
parfois aussi par rapport à la longueur du demi grand axe).

Le 15 avril 2012 13:30, Vincent Pottier <vpott...@gmail.com> a écrit :
> Le 15/04/2012 01:33, Philippe Verdy a écrit :
>
>> Par principe aussi je ne fusionne jamais les nœuds géodésiques, même
>> s'ils sont superposés (cela arrive quand ils sont à des élévations
>> différentes, ils ont aussi des attributs en conflits dans ce cas sur
>> leur numérotation de référence, désignation ou description).
>>
> +1
> D'autant que sur les repères géodésiques, il y a un tag 'ele' qui ne vaut
> que pour le repère.
> Même dans le cas d'un repère sur pylône: isolateur central, bref le truc
> vraiment dans l'axe. Je duplique le nœud pour créer un nœud pour le pylône,
> mais je ne surcharge pas les tags du repère.
> --
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