> C'est une affirmation basé sur un mensonge. Une centrale nucléaire, n'a pas > de durée de vie fixe.
On est bien obligé de dire qu'une centrale a une durée de vie (comme tout). Quelques éléments¹... Toute activité radiologique modifie le vieillissement normal, prévisible et connu des métaux. Par exemple les sertissages en inconel des grilles de GV¹, ce qui obligea EDF à remplacer très rapidement tous les GV des tranches 900MW - en explosant les anciennes portes blindées des BR² et le béton des BR autour des portes car les GV étaient trop grands pour passer - ils étaient initialement conçus pour la durée de vie de la centrale). Une fortune à l'époque, des milliards de francs par centrale. Mais ce n'est qu'un exemple. Maintenant, on sait remplacer les (encore plus gros) GV des 1300 MW, même si parfois ont en fait tomber un (plusieurs centaines de tonnes) sur le dessus du compartiment (heureusement bétonné) de la cuve du réacteur - cf Paluel, il y a peu). ¹ Bâtiment Réacteur ² Générateur de Vapeur On va limiter le raisonnement à ce qu'on ne peut pas remplacer ou décontaminer : - Le béton du BR (qui vieillit comme le reste - le béton a une durée de vie). Par contre, les câbles de précontraintes (qui enserrent le BR comme un paquet cadeau) sont remplaçables. Un BR doit pouvoir résister à une pression interne de 3 bars sur l'intégralité du volume intérieur (explosion du cœur). Puis (ce qui n'était pas prévu initialement et fut installé par la suite, après l'accident de Three Miles Island - c'était une cocotte minute sans soupape de sécurité - un énorme filtre à sable s'ouvre au delà des 3 bars pour des rejets "filtrés" (hum) - mais c'est un moindre mal). - Les zones du BR devenues interdites pour cause de "rejet non contrôlé" (il y en a toujours, en fonction des inévitables conneries et incidents divers qui émaillent la vie d'une centrale) - Les parties les plus "chaudes" (radioactives) de la centrale, comme la cuve ou les conduites primaires (certaines sont remplaçables d'autres non). Et ensuite, on enfonce le clou en "double-limitant" à ce qu'on ne peut pas contrôler pour décider du remplacement ou pas, qu'il soit possible ou pas, parce que /by design/ ce n'est pas contrôlable... Et là, y'a pas à chercher bien loin : les fonds de cuve, au niveau des supports de cuves. C'est le noir complet. Donc, à partir d'une certaine durée, en fonction des retex mutualisés sur le vieillissement des métaux soumis à une radioactivité intense, de la composition précise du métal de la cuve à un endroit donné (qui varie, le métal en fusion prêt à couler n'est jamais parfaitement homogène), compte tenu de la pression de service (>150 bars - faut pas que l'eau puisse bouillir et ça limite aussi la cavitation !), de la température de service (> 300°) et de la radioactivité au sein de la cuve, au delà de 40 années de service, on serait plutôt dans le nawak absolu. Mais... chut... tant que ça marche... >> Autrement dit c'est l'industrialisation de l'agriculture qui la cause du >> problème et la solution est connue et existe mais n'est pas industrialisable. Le progrès a sorti de la famine le monde, la mondialisation a sorti le monde de la misère et il n'y a que les bobos urbains pour s'imaginer qu'ils sont habilités à juger de ce qui est bon ou pas pour un habitant d'un pays en plein développement. Une France désindustrialisée de presque 70M habitants - c'est à dire rien - n'a plus son mot à dire, ni à prétendre détenir la vérité. > Chouette, tout le monde doit retourner aux champs. Complètement. > Moi qui croyais naivement que l'industrialisation de l'agriculture avait > permis à de nombreuses personnes sur terre de faire autre chose, tout en > nourrissant de plus en plus de monde, avec de moins en moins de surfaces.. C'est le principe. Tu as entièrement raison. C'est pas pour autant un blanc-seing pour continuer à faire n'importe quoi avec des pesticides cancérigènes et destructeurs du vivant, sans compter les engrais azotés. Les premiers vandales de la nature sont aujourd'hui les agriculteurs mais ils sont indispensables, et ils peuvent et doivent s'améliorer. Quitte à remonter les coûts. Mettre plus d'argent pour une bouffe saine et moins dans les ps4 et les smartphones, ça ne serait pas déconnant non plus. ¹ Bossé pour EDF (prod) près de huit ans. Vécu avec les personnels, passé par à peu près tous les sites de France. On fournissait des logiciels nationaux que nous développions. Paluel et Le Bugey étaient mes résidences secondaires : en immersion dans tous les services. Pour créer des softs stratégiques pour EDF mais aimables pour les utilisateurs. De bons souvenirs, mais c'était chaud, même si les gens de la conduite sont des kadors : les énergies mises en œuvres sont démentielles, ça ne s'arrête pas en coupant le fil rouge et il faut être fiable sur des décennies. Tout ça avec plein d'humains autour. Et leurs erreurs. Sauf que les conséquences sont irréversibles. Et que ça peut oblitérer plusieurs départements. Cf le quasi Fukushima de la centrale du Blayais, lors de la tempête de 99. -- Be Seeing You Number Six --------------------------- Liste de diffusion du FRnOG http://www.frnog.org/