Pour ceux qui l'aurait pas lu :
http://www.pcinpact.com/news/84830-blocage-certificats-par-google-interview-patrick-pailloux-anssi.htm?utm_source=PCi_RSS_Feed&utm_medium=news&utm_campaign=pcinpact

David


Le 10 décembre 2013 15:58, Raphaël Stehli <experti...@raphael.stehli.fr> a
écrit :

> Bonjour la liste,
>
> D'un point de vue juridique, l'intercept SSL n'est pas illégal si c'est
> pour protéger le réseau et ne rentre pas sous le coup du 226-15 du code
> pénal qui énonce que
> "Le fait, commis de mauvaise foi, d'ouvrir, de supprimer, de retarder ou
> de détourner des correspondances arrivées ou non à destination et
> adressées à des tiers, ou d'en prendre frauduleusement connaissance, est
> puni d'un an d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende.
> Est puni des mêmes peines le fait, commis de mauvaise foi,
> d'intercepter, de détourner, d'utiliser ou de divulguer des
> correspondances émises, transmises ou reçues par la voie des
> télécommunications ou de procéder à l'installation d'appareils conçus
> pour réaliser de telles interceptions."
>
>
> En effet, la jurisprudence précise que :
>
> "Ne constituent pas une interception la lecture et la retranscription de
> messages dès lors que celles-ci ne nécessitent ni dérivation ou
> branchement et sont effectuées sans artifice ni stratagème; il est dans
> la fonction des administrateurs de réseaux d'assurer le fonctionnement
> normal de ceux-ci ainsi que leur sécurité, ce qui entraîne, entre autre,
> qu'ils aient accès aux messageries et à leur contenu, ne serait-ce que
> pour les débloquer ou éviter des démarches hostiles; il apparaît des
> éléments du dossier que les prévenus (le directeur du laboratoire de
> recherche et l'administrateur du réseau) ont mis en place une
> surveillance afin de connaître le contenu des correspondances émises ou
> reçues par un étudiant en relation avec des incidents survenus entre
> celui-ci et un autre étudiant ainsi que pour vérifier l'usage du réseau;
> il s'agissait bien d'utiliser le contenu même des correspondances pour
> confondre l'étudiant; la préoccupation de la sécurité du réseau justifie
> que les administrateurs de systèmes et de réseaux fassent usage de leurs
> positions et des possibilités techniques dont ils disposent pour mener
> les investigations et prendre les mesures que cette sécurité impose (de
> la même façon que la Poste doit réagir à un colis ou une lettre
> suspecte); par contre la divulgation du contenu de messages d'un
> étudiant ne relève pas de ces objectifs. ● Paris, 17 déc. 2001: D. 2002.
> IR 941. "
>
> L'arrêt parle de courriels, mais ça s'appliquerait à tout ce qui passe
> par les tuyaux.
>
> Autrement dit : vérifier pour protéger le réseau est autorisé si c'est
> fait sans artifice ni stratagème.
> Par contre, se prendre pour un enquêteur est interdit.
>
> A+
>
>


-- 
David

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