Le 29 juil. 2010 à 16:14, Benjamin Billon a écrit :

>> Le seul problème de cette solution est qu'il est très difficile d'avoir une 
>> interface utilisateur digne de ce nom, et c'est généralement là que les 
>> produits commerciaux gagnent, surtout que ceux qui achètent les produits 
>> sont rarement ceux qui les exploitent...
> Ca c'est un problème pour l'admin.

Pas tout à fait : dans une PME de taille moyenne (50-500 personnes), l'admin 
peut très bien passer son temps à répondre à des questions genre pourquoi mon 
mail n'est pas arrivé ? pourquoi mon mail est marqué comme spam ? pourquoi mon 
mail n'est pas détecté comme spam ? En générale l'entreprise ne dédie que très 
rarement un poste à temps plein pour adresser ce genre de demande... Certains 
produits, comme MailInBlack (dont j'exècre le principe c'est très contre 
productif), reporte le problème à l'utilisateur lui-même, ce qui est une bonne 
idée probablement.

L'admin ne passe normalement pas son temps devant l'interface utilisateur du 
moteur de filtrage, il peut donc se satisfaire d'une interface relativement 
pauvre.

> Par principe, le greylisting est une hérésie qui mérite d'être bannie de tout 
> organisme digne de ce nom, repousser de 15 voire même de 5 minutes l'arrivée 
> d'un message attendu étant universellement contre-productif.

Mouiais, à mon humble avis, les gens qui utilisent le mail comme un moyen 
d'acheminement temps réel n'ont pas tout compris au film, ce sont souvent les 
mêmes qui se pleignent de ne pas pouvoir envoyer leur dernier PowerPoint de 
100Mo pas mail :-). 

Sur un moteur grey-listing et avec une bonne configuration du moteurs et de ses 
interaction, on peut très fortement diminuer cet inconvénient par divers moyens 
(construction de listes de white-listing automatique, retarder uniquement d'une 
minutes, informer les utilisateurs, réemission d'un message lorsqu'il est 
nécessaire de le recevoir immédiatement, ...).

D'expérience, en entreprise les messages attendus en instantanés représentent 
moins de 0,1% des mails sollicités.

> Les spammeurs savent depuis longtemps qu'il suffit, en cas de greylisting, 
> d'insister un peu plus longtemps que d'habitude, et dans la mesure où ce sont 
> les ressources cpu/réseau de machines infectées et non les leurs qui sont 
> ralenties/impactées par le procédé, rien ne les décourage de contourner cette 
> "solution".
> Et dans l'idéal, c'est non du greylisting mais du traffic shaping qu'il 
> faudrait mettre en place, avec des latences plus ou moins prononcées en 
> fonction de la réputation de l'expéditeur.


Bien évidement si le spammeur est un bon élève, alors il re-essaiera, mais 
alors généralement c'est plutôt un message type commercial avec possibilité de 
désinscription et serveur bien identifié comme valide.

La volumétrie du spam est plutôt constituée de moteurs  sur des machines 
compromises et qui utilisent des bases de données de spam avec des centaines de 
millions d'emails, dont probablement plus de 80% sont faux ou inactifs. Ces 
moteurs ont une durée de vie très limités sur internet (quelques dizaines 
d'heures au maximum) avant d'être blacklistées dans des RBLs ou arrêtés par le 
propriétaire de la liaison ou son ISP. De par leur nature et la nature de leur 
base d'emails, ces moteurs n'ont aucune velléité de gérer des spools pour les 
emails blockés par le grey-listing.

C'est pourquoi, du moins dans notre expérience depuis plusieurs années, le 
grey-listing est la seule technologie qui a significativement fait diminuer le 
spam sans augmenter les faux positif.

Quant à la mise en oeuvre de trafic shaping, c'est peut-être une idée à 
creuser, mais il me semble difficile de le faire au niveau du destinataire car 
le spam est imlportant mais généralement faible une fois divisé par le nombre 
de sources non ? 

Cordialement,

-- 
Alain RICHARD <mailto:alain.rich...@equation.fr>
EQUATION SA <http://www.equation.fr/>
Tel : +33 477 79 48 00     Fax : +33 477 79 48 01
Applications client/serveur, ingénierie réseau et Linux

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