Guénolé Saurel a écrit :
je ne connais pas un seul dslam qui gère l'ipv6.
Je crois que de nombreux DSLAM ne posent pas de problème pour IPv6.
Augmenter le nombre d'IP c'est une raison pour passer à IPv6 mais pas la
seule :
- Supporter des milliards d'ordinateurs, en se libérant de
l'inefficacité de l'espace des adresses IP actuelles (ou comment éviter
que les FAI mettent en place du NAT pour les abonnements ADSL grand
public - comme pour l'Internet via clef 3G+ - ce qui signerais la fin de
certains usages et le retour en force du minitel 2.0 si bien expliqué
par Benjamin Bayart)
- Réduire la taille des tables de routage (et oui !)
- Simplifier le protocole, pour permettre aux routeurs de router les
datagrammes plus rapidement, (simplification de l'en-tête des
datagrammes. L'en-tête du datagramme de base IPv6 ne comprend que 7
champs contre 14 pour IPv4)
- Fournir une meilleure sécurité (authentification et confidentialité)
que l'actuel protocole IP (mécanisme permettant au destinataire d'un
datagramme de s'assurer de l'identité de la source).
- Accorder plus d'attention au type de service, et notamment aux
services associés au trafic temps réel (VoIP, TVoIP,...)
- Faciliter la diffusion multidestinataire en permettant de spécifier
l'envergure,
- Donner la possibilité à un ordinateur de se déplacer sans changer son
adresse
- Dans IPv6, contrairement à IPv4, seul l'ordinateur source peut
fragmenter le datagramme. Les routeurs sur le trajet ne le peuvent pas.
Cela permet à l'ordinateur source de fragmenter le datagramme en
morceaux et d'utiliser l'en-tête Fragmentation pour transmettre les
morceaux.
- Les adresses IPv6 ne sont pas données mais prêtées. Une durée de vie
est associée à l'adresse qui indique le temps pendant lequel l'adresse
appartient à l'interface. Quand la durée de vie est épuisée, l'adresse
devient invalide, elle est supprimée de l'interface et devient
potentiellement assignable à une autre interface. Pour faciliter cette
transition, un mécanisme d'obsolescence est donc mis en place pour
invalider progressivement une adresse. Ce mécanisme s'appuie sur la
capacité d'affectation de plusieurs adresses valides à une même
interface. Peu avant son invalidation l'adresse passe dans un état de
déprécié. Dans cet état, l'utilisation de l'adresse est déconseillée,
mais pas interdite.
- Permettre au protocole une évolution future (en-tête Option de
destination est utilisé pour des champs qui n'ont besoin d'être
interprétés et compris que par l'ordinateur destinataire aujourd'hui
inutilisé)
Oui, cela demande du travail pour mettre en place IPv6, mais cela me
semble un investissement plus stratégique que de fibrer en double ou en
triple des immeubles (photos ici :
http://lafibre.info/index.php/topic,3770.msg27052.html#msg27052 ).
Vivien
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