Le mardi 02 février 2016 à 18:25 +0100, Eric Degenetais a écrit : > > Le 2 février 2016 à 16:53, Eric Degenetais <edegenet...@henix.fr> a > écrit : > Pour être sûr que les choses ne se déforment pas, vu les antécédents > de la discussion, je précise que ce que je trouve révoltant c'est > d'utiliser le mot "handicapé" en le transformant en insulte, ce qui > est non seulement méprisant et agressif pour les personnes visées, > mais aussi pour les handicapés eux-mêmes. Ce terme ne devrait être que > la description objective d'une situation, non un moyen de stigmatiser > qui que ce soit. > > ______________ > Éric Dégenètais
Bonjour la liste, Désolé d'avance pour le *hs* / titre Puisque le sujet est abordé, je me permet de mettre mon grain de sel car je suis directement concerné par le terme qui a été employé afin de qualifier certains utilisateurs d'un certain système. N'ayez craintes, je n'allume personne :D Ceci démontre bien l'importance du choix des mots employés, le sens qu'ils peuvent prendre et l'impact qu'ils peuvent avoir (il m'est arrivé d'avoir commis des boulettes sur des listes ou des forums par indélicatesse et c'est aussi grâce à ces échanges que je grandi mais j'essaye quand même de me relire voire corriger si ce n'est pas adapté). Attention quand même : il existe à présent des associations de défense des droits qui veillent et qui n'hésiterons pas à entamer un recours si nécessaire, même pour de "simples" propos. On a le droit d'avoir la rage et de ressentir l'envie de combattre, ce n'est pas pour autant qu'il faut mépriser les autres sujets de notre espèce parce qu'ils n'orientent pas leur choix comme nous en aurions envie, c'est de l'intolérance ! Que les gens choisissent x ou y comme système, *osef*, on ne va pas les forcer à aimer ce que nous supposons bon pour nous. Oui, c'est rageant, je sais, mais c'est comme ça ; on connaît tous l'exemple de celui (ou celle) qui est passé derrière nous en vociférant que ce qu'on avait installé, c'était de la m...e Concernant le handicap : c'est malheureux mais il faut le vivre pour savoir de quoi on parle et je vous assure que cela change une vie, non pas seulement notre propre vie mais aussi sur l'aspect familial, relationnel ; le terme englobe une multitude de cas de figure, il n'y a pas *un* type d'handicapé mais bien une situation correspondant au vécu de chacun(-e). Il y a celles et ceux qui naissent avec et il y a celles et ceux qui tombent malades ou qui sont victimes d'un accident et ce à n'importe quel âge ou moment de la vie, ça ne prévient pas. Je fais partie de ce dernier groupe ; si je remarche aujourd'hui, c'est grâce au formidable travail d'un grand professeur, un architecte de la colonne vertébrale. Bon, il m'a implanté des vis et cales, mais ça va, je ne fais pas sonner les portiques de sécurité, ouf. Vous imaginez la galère :D En conclusion : je ne me suis pas senti visé ou blessé car j'ai aussi compris dans quel sens avait été employé le terme. Néanmoins, Eric a raison, le mot handicapé n'a pas du tout sa place et sa raison d'être dans ce type de contexte. Je pourrai aussi m'exprimer longuement sur mon vécu et mon expérience de un an et demi sur un plateau de support technique d'une très grande et renommée entreprise américaine implantée en France, expliquer comment la bêtise humaine peut faire souffrir bien plus que les douleurs physiques, comment on peut être jalousé car on dispose d'un fauteuil ergonomique (financé par l'Agefiph) ou d'un peu plus de temps de formation quand on participe à un programme d'intégration de douze personnes reconnues Travailleur Handicapé ou encore comment une team leader en pleine réunion d'équipe sort à mon collègue et ami originaire de Guinée, handicapé d'un bras en moins : "Hey ! "x", pas de bras pas chocolat" et les reste de l'équipe se pouffant de rire alors qu'il me regarde médusé. Ça oui, ça fait très très mal. Bon, je dresse un tableau noir, mais je reconnais que des entreprises ou autres structures savent accueillir, heureusement. Calmer les ardeurs et aider à comprendre pour avancer, voilà sûrement une direction plus noble à entreprendre. PS : j'en profite pour leur faire de la pub, si des personnes de cette liste cherchent des stagiaires motivés, de niveau bac à bac+5, je ne saurai trop vous indiquer le CRP (centre de reclassement professionnel) de Millau en Aveyron (chercher 2ISA). J'y suis passé et cela restera certainement une de mes plus belles expériences. 2ème PS : pourquoi la ministre ne s'exprime-t-elle pas face au mécontentement ? Sur ce, bonne journée à vous et encore désolé pour la longueur de ce message hs. -- Christophe De Natale <christophedenat...@orange.fr>