Le lun. 31 août 2020 à 20:32, <osm.sanspourr...@spamgourmet.com> a écrit :
> Une autre manière de faire évoluer les outils c'est de les pratiquer lors
> d'un projet du mois (par exemple).
>
Donc si je comprends bien, l'idée du "projet du mois" n'est pas réellement
de concentrer les efforts pour "faire du chiffre", mais plutôt d'évaluer
les outils et données dont on dispose pour savoir s'ils sont adaptés et
trouver ce qui cloche et proposer des solutions et évolutions à faire.

Dans ce cas, le projet "DAE" dans Osmose devrait être classé à part, dans
une liste "évaluation/tests", indiquant que ce qui compte ce n'est pas tant
de régler les "problèmes" signalés que leur pertinence et celle des
"solutions" proposées, sachant que l'intégration complète peut poser
problème (y compris de maintenance pour la suite).

Dans ce cas Osmose devrait être clair, et indiquer l'espace de discussion
approprié. Et il devrait systématiquement afficher une alerte indiquant que
ce n'est qu'un test et qu'aucune des propositions faites ne sont des
"corrections" ou "ajouts" à faire et que l'essentiel est justement
d'évaluer l'intégration, qualifier la source de données utilisées (GeoDAE),
trouver comment remonter les problèmes de cette source, leur proposer des
améliorations de qualification, des méthodes nouvelles d'enquête ou de
collecte, et ceci en accord avec la législation ou les directives
administratives actuelles (et éventuellement un passage en revue de ces
textes réglementaires sur leur applicabilité).

Les DAE devraient avoir au niveau ministériel une enquête en ligne pour
l'évaluation des moyens et mesures déjà prises et mesurer leur efficacité
et leur pertinence (pas que pour OSM mais pour tout service réutilisateur
de ces données qu'il soit public, privé, associatif ou paritaire et si ce
qui est mis en oeuvre est une solution durable et maintenable à long terme,
ou si de nouveaux objectifs seraient utiles pour les compléter, et
clarifier aussi la législation et le droit concernant ceux qui seront
amenés à les utiliser en urgence, et qui n'auront à priori aucune formation
préalable mais doivent être guidés efficacement).

Si ces systèmes ne font rien gagner, font en fait perdre du temps à tout le
monde, coûtent cher, il y a d'autres solutions (dont le renforcement
réclamé depuis longtemps des services d'urgence et de la médecine de ville
et l'équité territoriale, pour arrêter les économies de bout chandelle à
cout de concentration des services et réductions de budgets appelées
"optimisations", dont ont sait maintenant avec la crise actuelle que ce ne
sont que des politiques à court terme menant ensuite à des catastrophes que
personne n'arrive décemment à gérer sans un coût économique et social
majeur et une grave crise dont on ne voit pas encore le bout et de graves
conséquences sur notre vie publique et nos libertés, et au final des
prétendues économies qui n'auront rien fait gagner mais entraîné des pertes
énormes).

Personnellement je n'ai rien contre les DAE (je suis plutôt pour) à
condition que ce soit évalué. Comme toute politique publique ou
législation: il faut en finir avec les vieilles réglementations qui se
cumulent massivement, se contredisent entre elles, sont inappliquées et en
fait conduisent même à augmenter les abus et les coûts, et cela passer par
l'évaluation régulière et les tests (même si pour cela il faut créer des
zones d'expérimentaion où on décide de ne pas appliquer certains textes, et
en finir avec les solutions "uniformes" et en fait inadaptées et trop
longues et trop compliquées à mettre en oeuvre. Aller en France vers plus
de pragmatisme avec mois de lois mais plus d'humain (et aussi une justice
qui pourra en tenir compte pour vérifier les équilibres au lieu de
sanctionner de façon automatique toute façon de faire autrement);

Sans aller vers le système anglo-saxon de la "Common Law" (en fait aux
mains des très couteux avocats et avec des juges qui peuvent prononcer tout
ce qu'ils veulent sans limite), on doit aller vers plus de "médiation" avec
davantage d'espaces de concertation, permettant de trouver des accords
temporaires, applicables tels quels mais évalués eux aussi: si ça marche,
ça peut servir de modèle pour réformer la législation et même créer de
nouveaux types de jurisprudence, avec des solutions plus rapides. Mais pour
cela il faut aussi en finir avec le secret des médiations et au moins
pouvoir collecter des éléments statistiques pertinents qui permettent cette
évaluation.

S'il faut une justice locale adaptée à cette médiation, le niveau idéal en
France serait la commune ou la communauté de communes, et dans les
grandes agglos les comités de quartier, dont les délibérations doivent
pouvoir servir aussi à gérer les expérimentations locales, et vérifier
l'adéquation et les équilibres de pouvoir. Hors le pouvoir de justice local
n'existe (de façon très limitée) que dans la fonction du maire (sans
délégation possible), lequel est pourtant non entendu par les instances
supérieures, rapidement et sévèrement sanctionné comme si tout venait de
lui et s'il n'y avait pas une responsabilité diluée et explicable par le
contexte: la médiation publique et la collecte de données libres sur ces
activités devrait être un moyen indispensable à disposition de tous (en
fonction de ses compétences) et avec la possibilité de coopérer librement
pour se faire aider (sur ce qu'on ne maitrise pas).

La justice classique sera toujours là si les voies de médiation et de
concertation échouent et s'il y a des abus, mais avec moins d'intervention
directe de l'autorité exécutive (dont ce n'est absolument pas le rôle de
sanctionner, son rôle devant être d'organiser, discuter des arbitrages, et
sinon faire appliquer ces décisions communautaires établies avec bien plus
de transparence publique que nombre de directives administratives jamais
évaluées et tirées d'un chapeau selon des intérêts privés très largement
cachés ou qui cachent des impossibilités "légales" de poursuivre ceux qui
les ont décidés, ceux-ci votant aussi leurs propres absolutions et
restreignant sans arrêt l'action de la justice pour annuler les procédures
pourtant légitimes ou les retarder ad infinitum pour que plus rien ne soit
décidé, ce qui engorge la justice qui n'a plis le temps ni les moyens
nécessaires pour entendre correctement tout le monde et évaluer de façon
équilibrée).

En France, l'échelon local de justice est devenu un vrai manque, accru par
les récentes réformes centralisatrices de la carte judiciaire. Il en est de
même de la carte sociale, et de la gestion de la santé publique (dont la
gestion nationale des DAE sur une base théorique non vérifiable et non
évaluée), ou de la sécurité publique (police et gendarmerie qui se retire,
police locale déléguée à des sociétés privées), ou de l'éducation (en
privant les maires des moyens de l'organiser), de la carte fiscale (elle
aussi non évaluée et pleine de trous qui profitent le plus à quelques
privilégiés inattaquables, mais coûte de plus en plus aux moins favorisés,
notamment le report massif vers la TVA, ou la CSG et autres taxes sur les
taxes)...
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