les bâtiments qui penchent ont une forme relativement simple. on en trouve
par exemple le long de la Loire à Nantes par affaissement du sol.
Malgré tout sur l'orthophoto ce n'est pas visible à cause de l'angle de
prise de vue qui cache le pied du batiment sur au moins 2 cotés et des
autres objets environnants, sans compter aussi qu'on est souvent très en
dessous de la précision de géolocalisation qui est au mieux décimétrique
avec des pixels flous sur les bordures et des variations de hauteur du sol
au pied du bâtiment (terrasses/dallages, escaliers, jardins, objets divers
posés au sol)

Si c'est vraiment important pour la précision parce que l'inclinaison est
importante, on peut toujours tracer un deuxieme polygone décalé pour en
copiant le premier décalé mais pour le sommet du bâtiment. ne pas y mettre
les tags de type de bâtiment mais ceux pour un étage du modèle 3D et
renseigne la hauteur de ce plan supérieur.

Mais au delà de quelques degrés c'est la stabilité du bâtiment qui est
remise en question, ou qui vient compromettre celle des bâtiment voisins
sur lequel il s'appuie : on n'est plus loin de l'effondrement,
le bâtiment peut être dangereux même avec des charpentes internes ou
externes de soutien. Cependant les anciens bâtiment d'avant les années 1920
tiennent mieux que les batiments "modernes" : sur terrain alluvionnaire (le
long de la Seine ou de la Loire on en trouve pas mal), ils sont construits
sur pilotis avec une charpente métallique ou bois déformable et des murs
extérieurs qui peuvent "coulisser" le long de cette charpente verticale.

Les batiments en béton, brique ou parpaing sans charpente, sur simples
poteaux porteurs en béton armé ou gros murs porteurs, se fissurent et ne
résistent pas à l'inclinaison par déformation du sol (y compris la
variation de l'hygrométrie qui fait gonfler ou dégonfler le sol, surtout
lors des périodes de forte sécheresse assez longues de quelques mois, ou en
cas de chantier de pompage dans le voisinage). Même quand le niveau des
eaux remonte, le terrain autour se déforme et ne retrouve pas la forme
initiale à cause du poids du bâtiment (pas forcément réparti de façon
uniforme selon les aménagements intérieurs, le centre de gravité n'étant
pas bien centré), qui tend donc à s'enfoncer surtout sur le coté le plus
exposé au changement d'hygrométrie souterraine, même avec les pilotis (mais
de nombreux bâtiments récents n'ont strictement aucun pilotis, ils sont
posés sur une dalle de béton dans un trou creusé, et bordé de murs béton
formant un "baquet" de retenue du sol. sous la dalle il y a normalement une
couche de drainage en gros graviers, avec parfois aussi des tubes
microperforés, sensés équilibrer la répartition de l'eau, avant la feuille
étanche sur laquelle est coulée la dalle de béton; là où les poussées
latérales du terrain sont importantes, une partie de ce baquet est comblé
avec du sable et des gravas secs, recouverte ensuite de la première chape
plus fine ou d'un vide sanitaire avec aérations pour assécher les
micro-infiltrations et éviter qu'elle remonte les murs ou poteaux porteurs).

Dans les régions de marais (Vendée, Poitou-Charentes...), il n'y a souvent
rien d'enterré (et même plus de vide sanitaire...), pas de sous-sol, le
rez-de-chaussée est directement sur la chape de béton. Historiquement il y
avait au moins des pilotis, mais les constructions neuves n'en ont plus du
tout (oubli grave pour une petite économie dont se rendent compte les
propriétaires quelques années après quand ils voient des traces d'eau
remonter les murs et qui réduit l'isolation thermique : on a des murs très
froid en hiver... en plus de la dégradation des plâtres et peintures, et
des champignons et divers nuisibles...)
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