J'oubliais aussi de dire que même si des tas de pays n'ont pas de noms définis spécifiquement en français, il ya tout de même des normes internationales pour au moins les translittérations latines (romanisations) de la toponymie, utilisables par défaut sauf en cas d'usage local d'autres règles
La Russie par exemple n'utilise pas les translitérations officielles de l'écriture latine vers l'écriture cyrillique, mais des approximations très discutables de la phonétique, souvent erronée d'ailleurs et sans usage autre que celui qui a été créé entièrement par quelques contributeurs trop zélés de Wikipédia qui ne savent pas lire correctement le français, et même pleines d'incohérences, mélant traductions avérées pour certains noms, et transcriptions phonétiques hasardeuses pour les noms composés). Mais en français pour les villes russes (ou bulgares, serbes, ukrainiennes, macédoniennes, tadjikes, mongoles...), on tend à utiliser les noms d'usage connus, sinon des romanisations à peu près officielles (notamment les romanisations turques) sans trop vouloir calquer de façon approximative et incohérente les noms officiels russes en cyrillique. On pourrait croire que Wikipédia (du fait de sa grande visibilité sur le web) crée l'usage, mais il n'est pas le seul loin de là et il y a de longues traditions d'usages multiples dans la littérature, les médias. Et même nos collectivités françaises préfèrent s'entendre sur les translittérations arabes ou cyrilliques et ne comptent pas du tout suivre l'usage actuel de Wikipédia qui n'a fait strictement aucune recherche pour attester les graphies. Cela veut-il dire qu'on doit exclure les translittérations venues de Wikipédia ? non car sinon on n'a pas encore d'autres sources référencées (mais elles existent ailleurs que le seul web public) et même dans ce cas il restera encore des variantes orthographiques parmi de nombreuses autres sources (pas toujours francophones mais calquées directement de médias américains en anglais, espagnol ou portugais ou de médias russes et arabes diffusés dans ces langues et réutilisées aussi telles quelles en français, attention toutefois elles ne persistent pas longtemps une fois passée l'actualité). Cependant pour les pays dont les langues officielles ne sont pas romanisées, il y a presque toujours des romanisations très développées, visant essentiellement l'anglais avec quelques rares extensions (telles que les diacritiques pour voyelles longues en japonais, hindi). Certaines règles de romanisation strictes ne sont pas toujours observées (romanisations de certaines consonnes arabo-persanes, cyrilliques, ou suppression des diacritiques). Ces romanisations officielles sont sensées être utilisées aussi dans les pays dont la langue officielle est romanisée et normalisée mais qui ne sont pas nécessairement non plus l'anglais, mais des adaptations sont également faites (par exemple pour le français dont l'orthographe note par des digraphes les voyelles nasales et différencie les "e"), parfois plusieurs selon les sources et époques (même si on tend de plus en plus à utiliser les romanisations utilisant des diacritiques non utilisés dans l'orthographe française, par exemple les signes de voyelles longues et brèves, ou la non réutilisation de l'apostrophe quand elle ne marque pas l'élision mais une consonne "sourde" mais pas muettes, basées sur les signes de l'API). Des romanisation officielles sont utilisées souvent dans les pays multilingues ayant l'anglais comme langue nationale ou régionale (ou de facto mais pas officielle) ou comme langue internationale (par exemple pour nommer les ports et aéroports ainsi que leurs principales subdivisions parfois jusqu'à 2 ou 3 niveaux). On ne peut pas s'attendre toutefois à les trouver partout au niveau le plus fin (par exemple les noms d'entreprises et les lieux-dits et villages qui ne sont pas des subdivisions administratives avec une administration ou un conseil local). C'est le cas de la Chine (le système officiel Pinyin est normalisé et constitue même une méthode de saisie pour entrer les noms écrits en sinogrammes, il est préféré aux autres romanisations qui peuvent encore être utilisées cependant à Hong Kong, Macao, Taïwan ou Singapour). Cependant ces romanisation des sinogrammes sont complexes à faire dans le sens inverse de celui de la méthode de saisie (le pinyin n'est pas sans ambiguïtés car cela utilise un dictionnaire proposant ensuite plusieurs sinogrammes proches, composés par un radical clé une clé donnant un "phonogramme approximatif" et quelques autres traits spécifiques). Il y a tellement d'exceptions que des dictionnaires officiels de toponymes locaux ont aussi été développés par les collectivités. Ce même système est utilisé aussi mais de façon moins normative au Japon pour la romanisation des kanjis; mais en essayant d'être aussi compatible avec la romanisation des kanas (qui sont historiquement des sinogrammes ultra-simplifiés, à usage phonétique mais codant des syllabes avec de nombreuses approximations des consonnes et moins de voyelles mais sur le principe aussi d'usage de voyelles combinées dans un kana et qu'on est supposé ne pas prononcer; ce qui font pourtant les Japonais qui découpent ainsi les syllabes et diphtongues étrangères pour correspondre à la phonologie japonaise). Une romanisation, même approximative est souvent mieux que rien pour ceux qui sont totalement incapables de lire le chinois, le japonais, le coréen, l'arabe, le russe (les langues de l'Inde sont moins problématique étant donné l'usage vernaculaire de l'anglais aussi comme lingua franca officielle dans certains États à la place de l'anglais, au moins au niveau régional, mais en principe il n'y a que l'hindi qui soit utilisé au plan fédéral surtout dans les langues nationales ou régionale autres que celles utilisant la devanagari). Mais si possible il faudrait rechercher les noms d'abord dans les guides touristiques vendus en France, les infos données sur place par les lieux touristiques quand ils les traduisent en français ou plus souvent en anglais (l'usage littéraire ancien de plus de 50 ans tend à être ignoré et on préfère les usages plus récents qui ont été utilisés par différentes publications, Wikipédia n'étant que l'une d'elles mais souvent très parcellaire et trop peu informative dans ses ariticles pour servir de référence, même si l'article a de nombreux liens internes et externes tombant dessus; ces articles ne sont pas utilisables tels quels une fois sur place dans ces pays et on risque alors d'être perdu) : Ça vaut donc le coup de consulter les glossaires de toponymes utilisés par nos administrations ou l'union européenne ou encore par les traducteurs professionnels pour les communications d'entreprises et organisations étrangères, ou encore dans des documents de recherche ou les échanges de données bibliographiques et la toponymie de l'ONU ou des agences internationales comme l'IATA ou l'Union postale internationale pour la cartographie; et les documents plus officiels comme les traités, les lois nationales, les réglementations et contrats, et tenir compte aussi des alternatives qui peuvent différer encore parmi les pays francophones). La toponymie internationale est un très vaste chantier permanent. Le 26 janvier 2015 23:03, Philippe Verdy <verd...@wanadoo.fr> a écrit : > Déjà il faut que les noms français soient renseignés, mais il ne le sont > partout qu'en France et les pays officiellement francophones. Ailleurs on > n'a des noms français que pour les pays et certaines grandes villes (mais > très peu en Chine où elles sont pourtant nombreuses ! Souvent ce n'est que > la capitale ou les principales subdivisions du pays, comme les > états/provinces/régions) > > Sinon pour voir l'existant tu peux utiliser la carte du rendu OSM > francophone (qu'on voit sur plusieurs outils francophones comme Osmose ou > Layers). > > Le 26 janvier 2015 22:27, Lionel Allorge <lionel.allo...@lunerouge.org> a > écrit : > > Bonjour, >> >> Est-il possible de faire afficher les noms de lieux en français sur toute >> la >> planète lorsque l'on navigue sur OSM ? >> >> Merci d'avance. >> >> Bonne continuation. >> >> -- >> Lionel Allorge >> April : http://www.april.org >> Lune Rouge : http://www.lunerouge.org >> Wikimedia France : http://wikimedia.fr >> ---- >> « Par temps calme, n'importe qui peut gouverner un navire » >> Publilius Syrus >> >> _______________________________________________ >> Talk-fr mailing list >> Talk-fr@openstreetmap.org >> https://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr >> > >
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