Ces chiffres sont vraiment alarmants (et pourtant OSM n'est pas encore très connu et très utilisé, ce qui veut dire que les chiffres peuvent encore monter énormément).
Au tarif OSM France ça donnerait quoi s'il fallait au minimum supporter les coûts d'exploitation? Et qu'en dit la Fondation Free sur l'étendue financière maximale de son soutien aux serveurs d'OSM France ? Es-il envisageable, pour des utilisations massives par certains, de définir des quotas s'utilisation au delà duquel l'utilisation d'une clé d'autorisation (par abonnement payant) permettrait de supporter les coûts d'exploitation ? Et qu'en penserait la Fondation Free si OSM France récoltait ces revenus, même minimes? Ne demanderait-elle pas une part du gâteau pour réduire sa propre participation en terme de moyens offerts ? Si la Fondation Free a des moyens limités, elle pourrait décider aussi d'arbitrer en limitant son hébergement offert. Dans ce cas, quelle solution de replis aura OSM France ? Comment pérenniser ces serveurs offerts sans effrayer la Fondation Free sur l'explosion des cûts d'exploitation suite à un trafic en forte hausse ? L'offre de Free est-elle limitée dans le temps ? Pourra-t-elle être reconduite une fois à échéance ? Et sinon comment financer la poursuite du projet par les propres moyens d'OSM France (même avec un apport de la Fondation OSM qui doit aussi gérer ses propres coûts opérationnels) ? Peut-on multiplier les partenariats pour réduire le risque de devoir arrêter une part significative du service ? Avec qui ? D'autres opérateurs concurrents pour la location des emplacements en datacenter, la facture électrique, le gardiennage, la maintenance, et pour la bande passante ? Orange pour son portail mobile gratuit en Afrique par exemple, ou une une subvention publique ? Une collaboration accrue avec d'autres assos nationales (pouvant bénéficier de subventions inaccessibles à OSM France) pour que s'instaure un partage de moyens ? Peut-on renforcer la politique d'utilisation des serveurs de tuiles (quotas, limites imposées pour l'utilisation commerciale) ? Peut-on mieux assister les réutilisateurs afin qu'ils installent leurs propres serveur de tuiles ? Peut-on envisager une solution P2P avec une API REST où les différents serveurs possibles peuvent répondre aux demandes (des proxy Squid, des serveurs de rendu, un serveur de tâches de rendu réalisées par un réseau de serveurs attendant des tâches préprogrammées avec les styles nécessaires et le logiciel et les règles de calcul nécessaires, un service de rassemblement des tuiles calculées et de redistribution (par DNS dynamique ?) Et un tel système pourra-t-il répondre aussi bien qu'actuellement (sinon mieux) aux mises à jour des rendus en un temps raisonnable (moins de 20 minutes) ? Peut-on enfin changer de politique de promotion afin de permettre davantage de collaborations même petites, mais plus nombreuses et individuellement moins coûteuses et moins risquées pour le contributeur ? Ne devrait-on pas chercher à obtenir plus d'aides publiques pour permettre à plein d'universités ou labos publics de fournir une infrastructure partagée (et accessible au moins depuis la France si on ne peut pas servir tous les pays du monde, quitte à ce que d'autres pays prennent eux aussi leurs propres initiatives avec leurs propres moyens même si on les aide) ? Peut-on donc rassurer ceux qui choisirait de migrer de Google Maps vers OSM sur la pérennité de ce choix technique, indépendamment du coût actuel ? Et peut-on optimiser davantage le service pour réduire la facture à supporter (formats graphiques, protocoles, règles de conservation en cache, nouvelle politique y compris pour les contributeurs de données, nouvelles règles techniques pour les logiciel d'édition de carte concernant la gestion de leur propre cache) ? Peut-on augmenter la durée de conservation en cache des rendus retournés aux clients en filtrant mieux les données à ne PAS afficher selon le niveau de zoom, pour qu'on n'ait pas besoin de mettre à jour les tuiles non affectées par un changement ? Doit-on aller vers davantage de séparation des couches graphiques (superposition de tuiles affichant chacune moins d'informations mais conservables plus longtemps) ? Ou ira-t-on vers une augmentation du délai des mises à jour des cartes rendus après une mise à jour des données de la base ? Tout cela mérite d'être suivi et analysé avec un moniteur statistique plus poussé pour savoir où on peut le plus efficacement intervenir (si techniquement on peut trouver des solutions, à défaut de solutions basées sur des quotas ou des politiques volontaires d'usage). Le 1 janvier 2014 13:07, Christian Quest <cqu...@openstreetmap.fr> a écrit : > Je me suis livré à un calcul pour faire un petit bilan en quelques > chiffres de l'activité OSM et OSM-FR en 2013. > > Je suis arrivé à une estimation de 4.5 milliards de cartes affichées avec > le fond "OSM mapnik" à partir des serveurs de l'OSMF. > > En effet les stats munin des serveurs de cache "squid" indiquent une > moyenne sur l'année de 2100 requêtes/seconde. > > 2100 req/s * 60s * 60min * 24h *365j = 66 milliards et en général on prend > 15 à 16 tuiles pour compter un affichage de carte (c'est à 15 chez MapBox, > 16 à l'IGN) ça donne 4.4 à 4.5 milliards de "vues". > > Au tarif Mapbox donc, le million de carte affichées par mois est à 499$... > ça fait une facture minimale de 2,2M$ en extrapolant. > Au tarif Cloudmade (25$/million de tuiles) ça fait 1,6M$ > Au tarif Géoportail IGN... je trouve 2.1M€ (94738€ pour 200M de > "transactions" de 16 tuiles) > Au tarif Google (0,50$ les 1000 cartes) ça fait sauf erreur... 33M$ > >
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