Totalzment d'accord avec toi, sauf en ce qui concerne l'exemple allemand,
car ils ont les mêmes problèmes qu'en France mais ont adopté autre chose
qu'un simple mapping commune>CP, en créant justement ces polygones partout
où il y avait ambiguité (donc en retirant les tags CP des communes à codes
postaux multiples, pui en fusionnant les polygones de frontières
administratives dans de nouveaux polygones séparés spécifiques pour les
codes postaux, et enfin en les ajustant (une fois séparés des frontières
adminsitratives) pour tenir compte des rues ou routes proche des zones
frontalières desservies par d'autres secteurs postaux.

Autre chose on n'a pas en France de mapping exact CP>opérateur, car le
fichier des codes postaux reste un fichier privé propriété d'une filiale de
La Poste (ce fichier n'est pas régulé par l'ARCEP comme la numérotation
téléphonique). de fait on a juste des codes postaux destinés uniquemnt au
routage par La Poste qui dans certains cas utilisera juste des codes
postaux de regroupement, les opérateurs utilisant d'autres codes ajoutés à
l'adresse (il me semble que les numéros TSA sont alors utilisés pour ça
dans les adresses, mais j'aimerai bien savoir comment ces numéros TSA ("tri
de service à l'arrivée" ?) sont attribués, qui les gère (uniquement
"DynaPoste"? autre filiale de La Poste) et s'ils ont aussi des
distributions géographiques spécifiques à leur opérateur.

Je pense qu'à l'avenir nos codes postaux vont être amenés à évoluer comme
au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis avec deux parties, vers des "codes Zip"
contenant deux parties : une partie plus ou moins géographie, peu précise,
et une partie spécifique pour l'opérateur gérant une zone plus précise
donnée, dans laquelle il va vouloir inclure aussi ces centres de
distribution (qui selon les types de colis, peuvent recouvrir même des
zones différentes).

La Poste a depuis longtemps ses CEDEX, et ses boites postales (encours de
migration vers les TSA, séparés des anciens bureaux distributeurs et gérés
par d'autres centres) mais ils vont de plus en plus être détachés de la
carte de distribution normale. Les courriers et colis urgents, la
distribution publicitaire et des journaux, les colis lourds, auront leurs
propres codes de routage et le code postal actuel restera surtout
historique et destiné juste à faire un tri grossier permettant alors de
faire un mapping du code postal vers une liste de codes de routage
possibles, spécifique à l'opérateur ou à un de ses systèmes de
distribution/livraison.

Prenons l'exemple des lettres recommandés, des Colissimo, des courriers en
service express, ce ne sont déjà plus les mêmes bureaux qui s'occupent de
la livraison et cela se complique aussi pour les routages spéciaux vers les
points relais chez les commerçants. Dans les faits il y a de moins en moins
de bureaux de poste offrant l'intégralité des services de la Poste au grand
public, et les bureaux de poste sont de plus en plus des commerces
multiservices où le service postal proprement dit est de plus en plus
limité (et d'anciens bureaux ne sont plus ouverts au public mais servent à
d'autres activités ou sont devenus uniquement des agences bancaires, ou de
vente de produits de télphonie mobile ou internet).

La Poste aussi a ouvert des services de téléimpression qui ont leur propre
service de distribution locale (et qui sont reliés à Internet, par exemple
pour les recommandés électroniques). Et pour ses missions régaliennes
(distribution des avis d'imposition, ou des plus électoraux ou documents
officiels), cela ne passe plus non plus par les mêmes services et agents.
Certaines parties de la poste ont été séparées en filiales avec des
participations croisées dans le privé ou avec d'autres sociétés postales
étrangères (exemple Chronopost, ou des filiales ad hoc pour la desserte
vers certains pays avec FedEx, ou les acheminements par avion...). Et la
Poste peut même ne plus avoir qu'une participation minoritaire dans ces
montages. La distribution des colis commandés par Internet est en plein
essort mais nécessite aussi des participations croisées avec des réseaux de
points-relais, et divers transporteurs et sociétés de gestion de logistique.

L'optimisation logistique et l'échange des moyens disponibles est
maintenant un véritable marché aussi concurrentiel et diversifié que celui
des agences de voyage et transporteurs aériens : on sait à qui on achète le
service mais pas qui va le réaliser, cela peut changer dynamiquement et
toute surapacité est de plus en plus échangée même avec les sociétés
concurrentes. Quiconque dispose de capacités de transport (parcs de
véhicules, conducteurs et autres personnels nécessaires) ou logistique
(stockage, tri, emballage, contrôle de sécurité...) ne cherche plis
nécessairement à avoir la capacité maximale pour tout faire, mais va
renégocier des échanges de service pour offrir à ses clients finals toutes
les options possibles mais sans que le client le sache. Les tarifs sont
aussi de plus en plus divers.

Notre code postal géographique à 5 chiffres semble avoir vécu, il ne suffit
plus tout seul (d'ailleurs la première chose que fait une trieuse
automatique en lisant les enveloppes c'est de liure le codes postal, et
déterminer un code de routage, et si cela ne suffit pas, tenter
d'identifier le destinataire ou d'autres champs de l'adresse pour
déterminer le code de routage effectif. Le résultat est reporté dans les
codes barre ajoutés sur l'enveloppe. Certaines enveloppes reçues peuvent
avoir plusieurs codes barre, un par service de routage utilisé et encore un
autre pour la distribution finale (il peut aussi y avoir les codes barres
pour les retours à l'expéditeur par exemple les accusés de réception ou le
suivi avant même la livraison finale, par exemple dans les zones de transit
douanier). Il serait temps que MediaPoste en confie la gestion à l'ARCEP et
l'ouvre pour qu'ils soit plus portable entre les différents opérateurs, et
simplifier les adresses, en évitant aussi des erreurs d'acheminement et
retards qui se multiplient (ce qui n'empêhera pas ensuite chaque opérateur
d'avoir ses codes internes de routage ou de regroupement selon le type de
service).



Le 18 septembre 2013 20:12, Yannick VOYEAUD <yann...@voyeaud.org> a écrit :

> Le 18/09/2013 10:57, Philippe Verdy a écrit :
> > Est-ce que Nominatim ne se débrouillerait pas mieux avec des polygones
> > postaux (ce qui serait une grosse économie de données aussi, le polygone
> > suffisant à définir un code postal pour des quantités d'objets : rues,
> > batiments, POIs, noeuds d'adresse..., sans avoir à définir des tags
> > dispersés un peu partout).
>
> Bonsoir,
>
> Pour moi un code postal est caractérisé par une zone (polygone dans OSM).
> Les codes de cédex et autres ne sont pas géographiques donc ne doivent
> en aucun cas être utilisés hormis, éventuellement, sur le POI concerné.
> En gros si vous avez taggué une entreprise vous pouvez en préciser son
> code postal spécifique. Et nous sommes bien d'accord que le le code
> spécifique ne doit en aucun cas être utilisé en dehors de ce cadre et
> encore comme élément d'adresse postale; nous voyons de suite que cela
> n'a rien à faire dans une base de cartographie. Le code spécifique doit
> être un sous-tag du poi et c'est tout. Que le code spécifique soit
> utilisé par plusieurs poi ne doit pas être un souci.
>
> Le cas général donne donc:
> Code postal     => polygone
> Tous les poi inclus dans le polygone prennent le CP qui y correspond.
>
> L'exception donne donc
> POI     => adresse géographique identifiable sur le terrain
>         => CP spécifique
>         => opérateur de courrier
>
> Nous pouvons donc avoir
> Polygone avec un code postal
> POI dans le polygone avec le code postal général
> POI dans le polygone avec le code postal général ET un code spécifique
> qui ne sert QUE pour le courrier à distribuer par TEL opérateur car rien
> ne dit que 2 opérateurs auront le même code de distribution.
>
> L'exemple allemand qui est donné est parfaitement présent en France sauf
> que nous l'avons pas utilisé comme tel. Nous avons voulu que CP = Ville
> ce qui est déjà en soit FAUX. Une ville peut avoir plusieurs codes.
> Amusez-vous avec la distribution postale parisienne vous verrez que même
> certaines rues sont distribuées par un autre arrondissement et donc
> prennent le code postal du distributeur en étant administrativement dans
> un autre.
>
> Prenez la commune de La Grave (si mes souvenirs sont bons) dans les
> Hautes-Alpes, elle est distribuée par l'Isère, En conséquence son CP
> commence par 38 et non par 05.
>
> En conséquence nous voyons donc que le CP DOIT être un polygone dans le
> cas général. Il peut être en même temps un sous-tag du POI dans les cas
> spécifiques.
>
> Amitiés
>
> --
> Yannick VOYEAUD
> Nul n'a droit au superflu tant que chacun n'a pas son nécessaire
> (Camille JOUFFRAY 1841-1924, maire de Vienne)
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