Le 29 août 2013 11:52, Stéphane Péneau <stephane.pen...@wanadoo.fr> a écrit
:

>  Certains appareils photo disposent de cette fonction, mais pas dans
> l'entrée de gamme.
>
> Sur les smartphones, je ne sais pas ce qu'il en est sur iOs. Sur Android,
> en général ce n'est pas le cas
>

Ca dépend des appareils et surtout des versions de firmwares pour l'appli
appareil photo intégrée (mais on peut utiliser une autre appli aussi). La
plupart des Android ont un GPS intégré ET une boussole (nécessaire pour
l'appli de navigation). Mais évidemment il ne faut pas couper la fonction
GPS dans le menu. Certaines applis économiseurs d'énergie la coupent
presque systématiquement, tant qu'on n'est pas dans une appli de navigation
qui demande explicitement le GPS, ou dès que la batterie passe sous les 50%
de charge. Mais cela se règle.
Je crois qu'il ne faut pas généraliser car il y a des tonnes d'appareils
Android avec plus ou moins de possibilités, et surtout plain sans firmware
à jour (prce que le constructeur ou le vendeur ne le fait pas, ce qui
arrive vite au bout de quelques mois après l'achat). Certaines marques sont
mieux loties que d'autres pour les mises à jour.

Mais les Android d'entrée de gamme ont un appareil photo basique dans leur
application, avec souvent une lentille minimaliste non réglable, une
résolution assez faible, pas d'objectif, un zoom numérique pourri qu'il
vaut mieux désactiver totalement pour faire les recadrages et filtrages
correctement avec un logiciel externe.

Les premiers iPhone ne sont pas toujours terribles non plus question prise
de vue et pratiquement aucun n'a un objectif digne de ce nom. Les appareils
photos intégrés dans la pluaprt des smartphone ne sont pas faits pour des
photos de qualité, juste pour produire des instantané à partager via un MMS
ou sur les réseaux sociaux Facebook, Google+ ou Picassa, ... La
colorimétrie est souvent très mauvaise, et la photo très bruitée (même de
jour en extérieur), et la compression JPEG intégrée est souvent trop
agressive. Si on veut de belles photos, on n'utilise pas un smartphone
(même pas un iPhone 5 ou un Galaxy S3 de dernière génération).

Mais si on croit qu'on est mieux loti avec les DCAM dédiées, on se trompe,
la plupart ont aussi un objectif minimaliste, de mauvais réglages, et un
traitement pourri de l'image et de sa compression pour permettre un
stockage rapide sur la carte SD, même pour les marques connues historiques
de la photographie, car ces appareils manquent de mémoire vive et doivent
basculer très vite tout sur la carte SD (dont la bande passante en écriture
est limitée).

Les meilleurs appareils ont des cartes SD rapides, mais la plupart des
cartes SD sont très lentes pour stocker rapidement des photos de bonne
résolution (si c'est trop lent, c'est la photo prise qui sera fortement
bruitée car le capteur ne tient pas la charge et le signal capté est
suramplifié, mais de façon non uniforme, l'appareil commençant par traiter
en premier une bande centrale de l'image avant de remonter et descendre
vers les bords, le résultat est donc très peu homogène, et ces appareils
tentent de masquer la chose en appliquer un filtrage numérique de ce bruit
lié à la lenteur du stockage et la mauvaise sensibilité du capteur CCD ou
sa mauvaise isolation en température dans son montage interne). Et tous ne
peuvent pas supporter le stockage en mode RAW (ou bien il est seulement
simulé : la bande passante de la carte SD ne permet pas de stcoker
autrechose qu'une image déjà compressée en JPEG.

Il n'y a pas de secret: un appareil photo a besoin de RAM rapide, d'un bon
firmware, d'un accélérateur matériel de bonne qualité pour la compression,
d'une interface SD rapide, d'une optique de bonne qualité, d'une bonne
régulation de la température et la tension du capteur, et d'une
électronique de qualité pour la numérisation du signal analogique issu du
capteur lors du sampling.

Le CPU est souvent très occupé à gérer le traitement de la photo, et oublie
souvent à la fin d'aller décoder et inclure les données du GPS et de la
bousole interne, si on prend une photo en qualité maximale (pour y palier,
il faut que le capteur GPS et de la boussolle dispose de sa propre mémoire
avec un cricuit dédié, ce n'est pas toujours le cas; concernant la
localisation GPS pourtant la précision devrait être excellente avec une
fréquence de sampling faible, mais pour l'angle de prise de vue cela
demande une captation quasiment en continu, pas plus de 50ms, si on veut
une bonne précision angulaire, sinon l'appareil ne peut faire qu'une
interpolation en estimant le mouvement; ce n'est pas un problème pour une
prise de vue sur pied, mais c'en est un pour l'appareil tenu en main).

Malgré tout, le capteur de la boussole peut facilement être trompé. Le nord
magnétique est très irrégulier sur le terrain réel et ce capteur peut aussi
être faussé par l'électronique de l'appareil lui-même (particulièrement au
moment de la prise du cliché où il consomme beaucoup d'énergie, ou si on
utilise le flash intégré, également par le haut-parleur intégré) ou si on
n'est pas très loin de lignes hautes tension ou de lignes ferroviaires ou
certaines usines, ou en ville avec des tas d'infrastructures métalliques,
ou dans une salle de concert avec des haut-parleurs surpuissants (qui ont
des aimants internes émettant un fort champ).

De plus la précision de la mesure dépend de la mesure de la verticalité.
Peu d'appareils avec boussole ont un capteur gyroscopique pour corriger la
mesure de l'angle : il faut tenir l'appareil bien vertical sinon le
résultat est aussi imprécis. Des appareils utilisent à la place un capteur
magnétique à trois axes pour faire un calcul d'interpolation. La précision
peut être augmentée si l'appareil dispose aussi d'un accéléromètre à trois
axes pour la correction des mouvements irréguliers.

Le sol lui-même peut induire des variations sensibles du champ magnétique
terrestre, notamment les sols granitiques ou ferreux, et les aquifères. Ce
n'est pas spécifique d'ailleurs aux appareils photo, car une boussole
classique à aiguille aimantée flottante sera aussi influencée. Si on veut
être précis, il faut utiliser des points de visée, avec des données
altimétriques du terrain, et une mesure de la hauteur de l'appareil par
rapport au sol (ce qu'un GPS ne permet pas), travailler sur pied, avec un
niveau à bulle et un système de visée.
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