Je suis moi-même "daltonien" comme on dit, le terme plus exact étant "deutéranope mineur"? Ce cas n'est pas exceptionnel puisque les différences de vision des couleurs touchent 10 à 15% des hommes (plus d'ailleurs chez les "Caucasiens" autrement dit les personnes d'origine européenne, et plus les hommes que les femmes).
Contrairement à ce qui est écrit un peu partout, le "daltonisme" ne crée que très rarement une vision bichromatique, et on conserve une palete de vision trichromatique différente du modèle chromatique "standard" qui n'est qu'une moyenne. La plupart du temps il n'y a pas absence d'un type de pigment chromatique mais seulement des déficits et surplus de certains types de pigments dans certains types de cônes ou battonets de a rétine, avec des taux de concentration surfacique différents. Bien des tests de daltonismes (les images de points colorés faisant apparaître ou pas des chiffres) donnent des résultats faux si on les interprète isolément. Tout à pour dire que malgré mon "handicap" (qui n'en est pas un puisqu'en revanche je dispose d'une différenciation chromatique plus importante pour d'autres couleurs), la différence de rendu est tout de même bien visible sur la carte notamment grâce à: - des différences de tonalité dans les couleurs de remplissage - des différences de contraste par le choix de la luminosité - une différenciation accentuée par le tracé de fins liserés plus sombres de part et d'autre du trait Là où c'est moins évident c'est quand les traits sont moins épais de sorte qu'on ne voit plus les liserés (moins d'1 pixel, ils se fondent dans le trait central en réduisant la différence de contraste. Malgré tout la couleur principal du trait forme un contraste suffisant par rapport aux forêts et vignes alentours. Certes il est difficile de savoir quelle est la couleur du trait, mais on voit qu'il contraste avec le fond dont on reconnait bien la couleur. Plus un tracé est fin, moins on perçoit les différences de couleur et plus on perçoit les différences de contraste. Cela veut dire que les fins détails ne devraient utiliser que des couleurs très sombres ou noirs sur un fond de couleur claire, ou très claires sur un fond sombre. Un autre phénomène est que la différenciation des couleurs à luminosité égale est plus accentuée entre deux couleurs claires qu'entre deux couleurs sombres : - Cela voudrait dire que les fins détails où la couleur revêt une importance, cas des routes, devraient être tracés en couleurs très claires, nettement plus claires que les aplats de couleur des terres (comme le fait Google Maps). - Là où la couleur a moins d'importance, cas des libellés, on prend le choix inverse et on les trace en couleur sombre sur les fonds moyens comme sur les tracés clairs des traits des routes, ce qui accentue leur lisibilité. Si la couleur des fonds n'est pas assez différencié en contraste avec celle du texte, on améliore la lisibilité du texte en l'affichant dans un "halo" semi-transparent plus clair (qui n'a pas besoin d'être lui-même plus important en épaisseur que la taille des détails des caractères, sinon ce halo risque de masquer trop de chose de l'arrière-plan : pour une taille de police de 9 à 12 points, un halo clair de 1 point suffit à rendre ce texte sombre très lisible). Si on respecte cette différenciation des contrastes par les méthodes de tracés améliorées (y compris par l'utilisation de techniques d'anticrénelage dans un modèle colorimétrique RGBA et non RGB seulement -- même sans utiliser le suréchantillonnage énormément plus coûteux en calcul et espace mémoire, le passage de RGB à RGBA ne coûtant que 33% de plus en espace et environ 50% de plus en complexité de calcul, contre 300% de plus à la fois en espace et en calcul pour un simple suréchantillonnage 2x2 qui ne parvient pourtant pas à des résultats aussi excellent !), on peut ensuite ajuster plus finement les palettes de couleur pour les aplats de fond. La tonalité des couleurs joue alors bien un rôle secondaire loin derrière une bonne gestion des contrastes sur ce qui est important de montrer dans une carte. Le 20 avril 2013 18:07, Pierre-Alain Dorange <pdora...@mac.com> a écrit : > Christian Quest <cqu...@openstreetmap.fr> wrote: > > > J'ai fait le choix de ne pas trop m'écarter du style OSM actuel pour > > permettre d'identifier le rendu "FR" comme provenant d'OSM. > > > > J'ai déjà modifié la couleur verte des trunks pour qu'elles soient > > plus contrastées sur les landuse de couleur proche mais ça peut > > sûrement encore s'affiner sans changer complètement le jeu de couleur. > > Je comprend, mais a mon avis, les trunks ne sont toujours pas du tout > assez visible... Ils disparaissent litéralement, tout les autres axes > routiers sont beaucoup plus visible, c'est un soucis de hiérarchisation > amha. > > Sur l'exemple cité, on voit bien que la structure routière la ville de > Saintes forme un arc sud clair, sur toutes les cartes... Sauf celle > d'OSM ou il "manque" un bout qui est un trunk. > > Je dois être daltonien et le seul que cela gène... j'avais fait un > rapport il y a 3 ans, sans retour... > <https://trac.openstreetmap.org/ticket/3038> > > -- > Pierre-Alain Dorange > OSM experiences : <http://www.leretourdelautruche.com/map/> > > > _______________________________________________ > Talk-fr mailing list > Talk-fr@openstreetmap.org > http://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr >
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