Quelques réflexions sur la collecte des données dans les pays à faible
niveau de développement économique.
Récemment, je suis allé à Madagascar avec, pour la première fois, un
smartphone "ancien" qu'on m'a donné. J'ai mis dedans une carte SIM
locale avec prépaiement par recharge. C'est la méthode employée par la
très large majorité des personnes, en particulier parce que pour avoir
un forfait, il faut un compte en banque...
Pour OSM, j'ai installé OSM tracker (même si la version windows mobile
ne semble plus maintenue). J'ai préchargé par connexion ethernet les
tuiles de la zone où je voulais travailler. Une fois sur le terrain,
j'ai néanmoins constaté que mon crédit fondait comme neige au soleil.
Je ne sais pas si c'est OSM Tracker ou autre chose qui consommait de
la donnée mais ce qui est sûr, c'est que l'opérateur me le facturait
au prix fort.
Donc, ma première recommandation serait d'avoir une application qui
fonctionne offline sans GPRS/3G. Si on a besoin de données, y compris
des images aériennes, il faut pouvoir les charger à l'avance par wifi
ou ethernet. Et là, je parle des villes où il y a une bonne couverture
téléphone. Alors, dans les campagnes...
Ca rejoint un peu les discussions qu'on a eu lors du congrès GeOng en
novembre dernier. Pour faire des suivis de population dans des camps
de réfugiés, ils utilisaient des smartphone sans carte SIM. Ils
étaient rechargés la nuit, configurés le matin (par USB ou
bluetooth?), donnés aux équipes pour la journée et récupéré le soir
pour déchargement des données. On trouve des smartphone à une centaine
d'euros voir moins.
Concernant les POI, ce qui est surtout important, c'est de pouvoir
définir ses propres POI. Toujours dans l'exemple de GeOng, il y avait
une application sur ordinateur qui servait à générer les
questionnaires. Le fichier de configuration était ensuite transmis aux
smartphones. On pourrait imaginer la même chose pour OSM. Choix des
types de POI (fontaine publique, centre de santé...) et des
éventuelles options qui vont avec (horaires d'ouverture, capacité...).
Sélection de la zone de travail. Récupération sur internet des données
OSM et Bing de la zone de travail. Transfert dans les smartphones. A
la fin de la journée de travail, centralisation des données dans un
PC. Envoi groupé dans OSM.
N'est-ce pas ce que l'on disait de la carte OSM en 2004, que c'était
impossible à faire ?
Ah bon??? Ca doit être pour ça que j'ai commencé à enregistrer
systématiquement au GPS mes déplacements depuis 2002 ;-)
Eric
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