Pieren a écrit :
2010/8/19 Denis <dhel...@free.fr <mailto:dhel...@free.fr>>
Frédéric Rodrigo a écrit :
Je suis étonné que personne n'ait soulevé jusqu'ici le point
d'achoppement principal d'un tel projet amha : si un référentiel
adresses peut se faire au niveau d'une collectivité locale (sans plus
avoir besoin de passer par une demande auprès de la CNIL depuis peu, si
mes souvenirs sont bons), les données adresses d'OSM ne sont pas
exploitables en France.
Les données OSM sont exploitables en France, mais leur exploitation est
soumise à autorisation préalable de la CNIL.
J'ai toujours compris que seuls les traitements automatisés des données
adresse étaient concernés par cette règlementation. J'ai peut-être mal
compris.
Si je fais une analyse combinée de la position des points adresse et de
la toponymie de la voirie, je peux en déduire la présence de
lotissements et que j'utilise cette analyse pour démarcher les adresses
extraites pour vendre mes produits de nettoyage de piscines (bien
évidemment OSM m'aura founi en plus les indications quant à leur
localisation ;-)
Qu'un service de secours, un calculateur d'itinéraire, une entreprise de
service ait besoin d'un référential adresse fiable, à jour, etc. est
incontestable, nécessaire, urgent. Pourquoi OSM ne pourrait pas tenter
d'être une alternative à l'IGN (BD Adresse) ou La Poste (Hexavia) ou
d'autres collectivités (comcom, communauté d'agglo ou urbaine). Au nom
de quoi ses données adresses seraient moins utilisables que celles
émanant des acteurs traditionnels ?
Certes, les pourvoyeurs de données adresses se soumettent aux
obligations de la CNIL (qui s'assouplissent de jour en jour) - je pense
notamment à une base de données adresse IGN protégée par un mot de passe
livré dans licence indiquant tout ce que l'on ne pouvait pas faire avec
les données. Finalement, les données n'ont pas été exploitées, pas à
cause de la licence, mais de la qualité des données (tous les points
adresses localisés au même coordonnées en dehors des agglo de + de
10.000 habitants !!).
La CNIL, me semble-t-il, entretient une confusion entre la constitution,
la détention et l'utilisation des données, indirectement personnelles.
Probablement parce que seuls les utilisateurs de ces données étaient à
même de les constituer (ou de les faire constituer). L'écosystème des
données localisées est en mutation profonde. Il serait utile pour la
CNIL de s'adapter au XXIe siècle.
Après tout, on disait bien, il y a un temps, que les données de la DGI
ne seraient jamais exploitables à cause de contraintes légales.
Denis
_______________________________________________
Talk-fr mailing list
Talk-fr@openstreetmap.org
http://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr