Benoît ROUSSEAU a écrit :

Donc l'idée serai, par exemple, de pouvoir monter un annuaire en plaçant directement les adresses directement en tant que noeud sur les bâtiments quand ils existent.

Pas plus qu'OSM ne doit tagger pour le rendu, nous ne devons pas modéliser pour des applications particulières , amha. J'avoue que la question de l'adressage est très loin d'être simple à gérer pour un projet comme le nôtre. Outre les questions de toponymie, d'évaluation de l'exhaustivité (notion importante pour la plupart des acteurs publics qui pourraient s'appuyer sur notre travail), des outils mis en test en ce moment (qui me font assez peur, pour le moment), il est nécessaire de se poser la question de savoir ce que nous voulons : un référentiel -même incomplet ou imparfait- pour des services de secours, une base pour du calcul d'itinéraire "porte-à-porte", etc. J'ai peur qu'on ne se soit lancé dans défi encore au-dessus de notre portée. Je m'explique plus bas.

En automatique, je réponds non une nième fois. La qualité n'étant pas assurée, ni si je le fais, ni si c'est fait après. Je prends l'exemple d'un centre commercial de Poitiers, l'îlot des Cordeliers. Il occupe un paté de maisons et ouvre avec des adresses sur trois rues. Il inclut un parking souterrain, des magasins en galerie, des magasins en "façade" et des logements privé. Les bâtiments en façade ont une adresse et ne sont pas accessible depuis les autres. Les appartements ont une ou deux adresses, le parking, une adresse pour l'entrée sortie, et les magasins de la galerie sont accessibles quelques adresses. Associer tout ce petit monde au bâtiment est exacte, associer tous ces commerces et résidences à toutes les adresses est faux, choisir pour chacun l'adresse la plus proche est faux aussi.

Créer des relations entre les différents services et les adresses serait par contre une possibilité. Ou alors, éventuellement, rapprocher les POI services de leur adresse préférentielle pour qu'un calcul de proximité puisse être fait. Auquel cas le calcul peut tout aussi bien être fait en direct.

Je crois (c'est donc un acte de foi) qu'OSM a vocation à interpréter le monde tel qu'il le conçoit et/ou le constate. Cela implique que la même "réalité" soit vue différemment suivant les contributeurs. L'effet communauté doit conduire à ce qu'une boulangerie à Brest, Toulouse, Grenoble ou Strasbourg soit identifiable comme telle partout. En quoi une adresse postale est-elle différente d'une boulangerie (sous l'angle du tag) ? Je crois qu'une adresse est un moyen, pas une fin. Elle sert à identifier un point de départ ou d'arrivée dans une application de calcul d'itinéraire (peu importe ce que ces adresses desservent). Elle sert aussi à identifier des personnes (physiques ou morales) ; c'est le fameux argument de la CNIL (localisant indirect). La même adresse peut concerner plusieurs acteurs et un même acteur peut avoir plusieurs adresses (certaines même difficilement localisables -penser Boite Postale, CEDEX-) Je ne crois qu'il est pas du ressort d'OSM de gérer cette relation n-n. En revanche, nous avons toute légitimité pour indiquer que telle adresse postale est géolocalisée par un couple de coordonnées.

Je suis avec beaucoup d'intérêt les tous derniers outils de traitement des données cadastrales ; il y a des avancées indéniables, mais aussi des écueils dont il faut se méfier.

J'ai appris, ces derniers temps à me méfier de mes propres contributions dans le domaine de l'adressage. La vérité est dure à trouver : elle n'est ni dans le cadastre, ni dans les pages jaunes, ni même dans les bases de données "pro", mais partout à la fois (parfois nulle part).

Qu'une "entrée-sortie" (oximore ou I/O ?) de parking ait une adresse me laisse, à titre personnel, perplexe, mais je suis comme Saint-Thomas, je peux me laisser convaincre par des preuves.

Denis

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