Peut-être que cela témoigne d'un manque d'indépendance de la Fondation, surtout au niveau de sa structure chargée de faire respecter la légalité, vis-à-vis de l'organe supérieur de direction qui dépend trop de sxes "gold members" et n'a pas envie de se fâcher avec ces membres. La seule façon de résoudre ça serait d'avoir une structure plus communautaire (où seraient représentés aussi les chapitres locaux, et sinon des individus de la communauté en ligne, élus par cette communauté). Une structure comparable à ce qui existe à la Fondation Wikimedia qui a séparé ses pôles de décision, des pôles de contrôle (administrateurs de chaque wiki et projets communautaires où se branchent divers dispositifs automatiues ou d'audit qualité), et de ceux de médiation (composés de membres non administrateurs). Il faut dire aussi que la Fondation OSM n'a toujours pas une politique claire concernant les contributions rémunérées et la transparence (qui devrait être requise pour les contrôleurs de bots modificateurs et soumis à un audit communautaire obligatoire avec publication des journaux d'action, et moyen de contact efficace y compris l'arrêt d'urgence le temps de discuter des problèmes). Wikiemdia n'est pas sans défaut mais au moins sa communauté a l'oeil et les décisions peuvent se discuter (en témoigne sur Meta-Wiki l'action en cours concernant le wiktionnaire malgache et les traductions automatisées faite à l'aveugle en reprenant massivement des infos pas vérifiées ou ambiguës sur des pages contestées des wikis francophones ou anglophones). Quand on commence à prendre des sources approximatives (acceptables mais discutées) pour argent comptant et ajouter de nouvelles imprécisions par un processus automatique massif, on voit ce que cela donne et ça complique la tâche de tout le monde (et notamment celle des "petites mains" qui tentent de juguler les problèmes par un patient travail qu'un bot mal contrôlé vient ensuite écraser sans prévenir personne avec très peu d'effort en se fichant de la masse de travail communautaire.) Et bien sur OSM on a la même chose avec les contributions des Gold members, que la fondation n'ose pas trop déranger car s'ils ajoutent 80% de trucs positifs, c'est la masse des 20% de déchets que la communauté n'arrive pas à suivre car elle ne peut faire que des corrections ponctuelles à un rythme très différent. Pourtant ces Gold members bénéficient depusi un bon moment du travail patient des petites mains qui y ont consacré des heures et des jours. Si on leur laisse trop de place, voire toute la place, on décourage les petites mains qui voient leur gros travail saccagé et même pas discuté ou seulement repris plus tard de façon très ponctuelle et parcellaire.
Mais pourtant je ne vois pas le problème de Facebook ici, car il ne fait qu'agir au regard des politiques existantes: si cela ne marche pas, il faut que la communauté se préoccupe des politiques et lignes directices pour demander de les réformer ou affiner, quitte à décider de limiter l'influence des Gold members (qui prendront, comme aussi la Fondation, acte alors des décisions communautaires). Ce n'est pourtant pas difficile pour ces Gold members, s'ils le veulent de se bâtir une base dérivée où ils unifieront ce qui leur semble adéquat pour leurs sites; même si cela ne les absout alors pas des obligations de licence du seul fait que leur base sera un travail dérivé. Facebook a des accords à la fois avec Mapbox et OSM, mais aussi avec Here/Nokia/Microsoft. Selon ce qu'il désire il utilise les sources qu'il veut et cela ne lui coute pas grand chose. Si Facebook est membre Gold d'OSM c'est justement pour pouvoir en tirer le meilleur des deux (ou des autres sources, y compris les siennes ou celles qu'il pourrait facilement acheter à Google ou aux gestionnaires de réseaux divers, y compris les réseaux publicitaires, et à des sources gouvernementales non libres dans certains pays et par des accords d'échange avec ses propres clients à qui il peut proposer des plans publicitaires plus favorables au plan financier par le biais de réductions et facturations croisées de services). OSM n'est pas là pour interdire à Facebook ou un gros major d'utiliser ses données communautaires. Facebook a même intérêt à écouter les communautés s'il veut se développer avec une image plus proche et plus en adéquation pour développer son marché et répondre aux évolutions des demandes. Facebook dispose de très nombreux outils pour écouter ses utuilisateurs et capter des clients potentiels, et il ne peut ignorer la demande des utilisateurs d'avoir un contrôle sur leurs données et leur travail, ainsi qu'un retour utile de services pour compenser le travail gratuit fait trop implicitement pr ses utilisateurs: ce travail gratuit DOIT payer, et il est légitime qu'au minimum Facebook remercie ses utilisateurs et les gratifie, pour ne pas s'accaparer la maitrise seule. Le but ne doit pas être de créer un marché captif, un monopole de fait pour un produit devenu indispensable à tous, quand ces services ne sont plus rendus par les gouvernements eux-mêmes qui n'en ont plus les moyens. De plus en tant que membre Gold, Facebook doit aller comme commence à le faire mieux Microsoft et plutôt mieux Google qui ont aussi éclaté les pôles de décision afin de mettre en valeur le monde de la connaissance libre (données, logiciels, même les marques et algorithmes libres pour contrer les brevets abusifs, ou encore protéger le domaine public de plus en plus mis à mal par des réappropriations abusives). Plutôt qu'avoir Facebook directement membre Gold d'OSM, je verrais d'un meilleur oeil l'adhésion d'une Fondation Facebook avec des organes autonomes de décision, un engagement de soutien financier à long terme pour soutenir cette Fondation Facebook, un code de bonne conduite, et une ouverture de sa gouvernance selon les principes légaux de fonctionnement des fondations à but social non lucratif. Alors Facebook pourrait afficher publiquement et légitimement qu'il soutient cette fondation ouverte et qu'il a adopté une politique commerciale en accord avec les principes communautaires (sans pour autant s'absoudre de ses obligations légales dans chaque pays ou marché). Et un bon moyen d'avoir une telle fondation ouverte est aussi un échange de participations entre grandes fondation avec des sièges pour les fondations Wikimedia, OSM, Mozilla, Linux, HOT, les grandes assos humanitaires internationales comme la Croix Rouge/Le Croissant Rouge, les fondations de protection de la liberté de la presse et de la liberté d'expression, la lutte contre l'esclavage et le travail non rémunéré (un sujet sur lequel les acteurs du BigData devrient réfléchir sérieusement tant le déséquilibre contractuel est évident entre les utilsiateurs et ces fournisseurs de service qui peuvent décider seul à tout moment de changer les règles et d'oublier les règbles de base comme la proportionnalité, défendue par l'UE tant bien que mal, mais aussi plus d'espace aux tiers de conciliation et médiation pour régler des litiges de façon plsu effiace et rapide que par une justice lointaine, couteuse, trop lente à agir, et incapable de décider quoi que ce soit au plan international). La bonne façon d'évoluer de Facebook serait que lui-même arrête de tout centraliser et qu'il se structure avec plus de délégations locales et des responsabilités et libertés d'action pour chacune de ses locales, un système moins hiérarchisé; moins pyramidal, fondé sur plus d'échanges directs transversaux depuis la base (qui peut aussi se contrôler elle-même via ses propres structures de médiation dont les décisions ne serait pas soumise à la seule volonté du groupe). Pour cela Facebook fixerait des enveloppes budgétaires, il pourrait imposer un controle d'une charte d'utilisation de ces fonds, pour éviter les gaspillages et les efforts en doublons, sans pour autant empêcher une saine concurrence interne qui permet d'évaluer et réévaluer régulièrement ce qui fonctionne le mieux localement et répond le mieux aux attentes locales. Mais on sait que ce sera difficile, quand on voit ce que sont devenues de façon comparables les compagnies d'assurance ou les banques mutualistes ou coopératives, soumise à une autorité surpuissante, mais totalement irresponsable légalement car masquées derrière un énorme rideaux virtuel de sociétés occultes où elles échappent à toute forme de législation locale. Il y a pourtant de beaux modèles qui marchent (même si parfois on peut trouver des abus locaux) : la Croix Rouge internationale en est le meilleur exemple. Le mauvais exemple c'est plutôt l'ONU (et ses nombreuses agences pas réellement indépendantes, ou encore l'OIPI) au fonctionnement très inégalitaire et totalement paralysé dans ses décisions avec des membres qui peuvent faire ce qu'ils veulent et annuler tous les efforts à tout moment. Mais OSM c'est différent, à la base c'est surtout une base populaire et il n'y a aucun but commercial, elle doit préserver son indépendance au même titre que la presse devrait pouvoir le faire (mais elle a de plus en plus de mal à le faire face aux nouveaux géants du BigData qui ont capté de façon parasitaire le plus gros des revenus publicitaires autonomes et changé le prix et les modes de distribution, la presse indépendante étant obligée de monter le prix des abonnements ou de devenir elle-même communautaire mais fortement dépendante des nouveaux fournisseurs de réseau pouvant relier ces communautés mais en les privant du droit d'usage de ce qu'elle produit via ces canaux contraints par des contrats très inéquitables en terme de responsabilité). Le jeu. 8 oct. 2020 à 18:27, Christian Quest <cqu...@openstreetmap.fr> a écrit : > Le 08/10/2020 à 17:14, Denis Chenu a écrit : > > Le 08/10/2020 à 16:09, Vincent Bergeot a écrit : > >> Le 24/09/2020 à 09:29, Denis Chenu a écrit : > >>> Pour information : il y aurait déjà eu un contact avec Facebook : > >>> https://wiki.openstreetmap.org/wiki/Lacking_proper_attribution > >>> (User:Nunocaldeira ) mais non daté. > >> > >> pour voir passer ces gazouillis sur twitter, cela fait maintenant un > >> long moment qu'il exprime ce Lacking_Proper_attribution que cela soit > >> pour facebook mais aussi pour mapbox et d'autres > >> > >> Ce qu'il met souvent en avant, ce n'est pas tant le fait de la > >> légalité (c'est compliqué les lois, les mots, le sens donné) mais le > >> fait que des des Gold Corporate Members > >> ( > https://wiki.osmfoundation.org/wiki/Corporate_Members#Gold_Corporate_Members) > > >> ne soient pas plus actifs dans l'affichage de l'attribution, ce que > >> des membres Gold devraient faire selon lui (j'espère que pas trop > >> simplifier ces propos). > >> > >> à plus > >> > > > > Bonjour, > > Ce que je trouve dommage c'est que l'on en demande plus à la petite > > association qu'à la grosse entreprise … > > De plus : une association qui va contribuer à la carte est peut être > > une plus grosse contributrices en terme de pourcentage de ses > > possibilités que Facebook. > > > > Parce-que désolé : mais ceci reste une carte avec un défaut clair > > d'attribution quoi qu'on en dise. > > https://wtf.roflcopter.fr/pics/Y5MQGjn3/bpy9gcxO.png > > > > Je vais aussi envoyer un message à Facebook FR, en tant que contributeur. > > > > Denis > > > > Nuno est très remonté sur le sujet contre Facebook ainsi que la > fondation, et il a raison. > > Les corporate members, quel que soit leur métal associé, devraient être > exemplaires... or on constate l'inverse pour certains et la fondation ne > semble pas agir comme elle le devrait. > > Comment sortir de cette situation ? > > Devrait-on en tant que local chapter demander officiellement à la > fondation des explications sur ce qu'elle a déjà fait et compte faire > pour obtenir l'attribution correcte ? > > Ouvrir une pétition plus large ? > > > -- > Christian Quest - OpenStreetMap France > > > _______________________________________________ > Talk-fr mailing list > Talk-fr@openstreetmap.org > https://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr >
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