Oui,
la mesure par l'autofocus de la JVC n'était pas très précise,
mais toutefois, en mettant le zoom au maximum
(un "tube de canon" équivalent à 500 mm optiques vrais,
là où les actuels s'arrêtent à entre 180 et 210 mm optiques),
et d'ouvrir le diaphragme au max,
l'erreur "se tenait",
ça "allait" pour mes besoins :

+/- quarante mètres sur un kilomètre, parfois mieux,
pour de la topo généraliste c'était "pas mal du tout",

vu la précision "relative" du gps
(SporTrak Magellan, WAAS, dans les 280 € à l'époque,
avec affichage en Lambert).
Et pour plus de précision, j'avais les mesures optiques de distance,
rentrées manuellement.

Toutefois, dans la plupart des cas
le plus difficile était, de trouver des points de vue dégagées
qui permettaient des visées libres
(pas évident, en forêt...)
et où le gps captait les WAAS pour faire des moyennes raisonnables -

Chose tout aussi importante,
que la mesure de distance depuis ce point.
---

Il me semble qu'une boussole électronique "simple" ne suffise pas.
Ceux que j'ai vu, à bas prix, ont une imprécision ahurissante,
un "drunkard's walk" pas possible.
Mieux vaut encore une boussole de d'chez le magasin de souvenirs...

Et, même une boussole de levée professionnelle classique
avec support cardanique
(j'en avais à disposition, dans un job précédent)
peut tourner en bourrique en terrain ferrugineux,
et paysage volcanique ou basaltique,
sans parler des champs électromagnétiques "culturels" dans  
l'environnement,
ceux de l'ordi portable, de la cam et du gps,
du bracelet de la montre en acier,
et de la boucle de la ceinture.

Même le "nord satellite", non-magnétique, du gps
ne semble pas suffisamment précis.
Pour projeter un wpt à cinq cents mètres ou plus,
faut avoir un demi-degré, ou mieux,
et ce que j'ai vu jusqu'ici, à prix abordable,
est loin de cette "résolution".

Aussi, 'faut caler l'angle d'élévation par rapport à l'horizontale.
Je crains que les niveaux électroniques abordables
(et avec interface - est-ce que ça existe ? Sais pô, ça doit être  
cher !)
nécessitent un temps de compensation
qui serait incompatible avec un engin "la main levée" comme un  
caméscope :-(

D'où les gyros, que tranquillement on calait au départ, à l'arrêt,
sur une visée, et sur un niveau à bulle (de métallier),
et sur l'axe de la cam'.
Cet engin de nav' aéronautique datant de Mathusalem
(dans les cinquante € au rebut militaire us)
avait trois gyros tri-axiaux "libres" et deux gyros bi-axiaux pour  
l'axe du trajet,
d'où la nécessité d'accus conséquents, un peu lourds à trimballer :-(
Et le plus qu'on bougeait, le plus ça pompait,
à 48V je crois.
Je pense que ce gyro venait de têtes de missiles réformées, du  
"surplus" us.

Avec des gyros plus modernes, peut-être que deux suffiraient,
sur des piles AA ?
---

Non je n'ai plus cet ordi portable,
il a rendu l'âme,
écran désespérément noir,
un cliquetis frénétique du disque dur,
puis un fin bruit de grincement mécanique
de la sorte qui fait vibrer les caries dentaires,
et une légère odeur de fer-à-souder ou d'isolation cramée :-(

Au SAV on m'a dit qu'il fallait changer l'écran, la carte-mère, et le  
DD,
et données perdues,
à quasi deux fois le prix d'un nouveau PowerBook boosté,
bref il ne restait que le châssis, le clavier, le graveur, et la RAM :-(
Donc cet ordi est passé au classement vertical, dans le classeur rond,
poubelle, quoi,
et graveur et RAM cadeau au prof d'informatique du collège du coin.
---

Je n'ai pas de copie ou sg du logiciel,
tout ce qui m'en reste sont des mémoires des discussions avec la  
personne qui avait crée ça.
Il me semble que son montage informatique suivait la pensée humaine :

Définir un point de départ et une orientation,
puis ajouter des vecteurs dessus.
Chaque point de position avait un "poids" de significativité en xyz,
et chaque point visé depuis le trajet avait un "poids" en son axe de  
vue,
qu'on prédéfinissait avant de partir,
et qu'ensuite on pouvait modifier manuellement,

avant de lancer le module de "lissage pondéré"
des polygones.
Ça permettait de sensiblement augmenter l'exactitude du relevé,
si par exemple depuis plusieurs points on pouvait à chaque fois
viser un point commun, comme une pointe de clocher,
un arbre particulier, ou un promontoire rocheux.

Le plus on arrivait à avoir de tels points communs extérieurs,
le plus augmentait l'exactitude du trajet.

Un génie en calcul matriciel, le gars -
pas sur le principe, qui lui est connu,
mais surtout sur la façon de gérer ces matrices "auto-gérées"
extrêmement rapide et économe.
Je crois avoir compris qu'il se servait d'éléments finites,
en définissant les contraintes pour chaque noeud,
comme on fait pour les structures "dures",
donc matrices redéfinissables au fur et à mesure de l'avancement,
et qu'il avait établi ses propres matrices de transformation  
itératives et de référence, analytiques,
qui se modifiaient au fur et à mesure,
quasi une "intelligence artificielle",
mais toute "bête", au fond... :-)

Ce gars, d'après ce qu'il me racontait sur internet,
était en fuite de flics quelque part aux us,
devenu totalement marginal, un jeune "ancien" du Pentagone,
et j'espère pour lui qu'il ait réussi à s'éclipser,
et qu'il vive en paix.
---

C'était mon "sport" mental favori,
auquel je m'étais adonné à donf,
à créer de telles matrices indexées redéfinissables  
multidimensionnelles,
et les index' des index' des indexes,
quand l'informatique n'avait encore que du sériel comme stockage de  
masse de données ;-).

Plus tard ça a été institué, sans penser plus loin,
comme "gestion relationnelle de bdd indexées",
avec tout son foirage.
---

Quant à la JVC, comme j'ai dit,
elle a servie encore près d'un an,
jusqu'à ce que lors d'une chute depuis un échafaudage,
le truc classique "reculez, reculez encore !", malgré convertisseur  
grand angle,
elle a pris un choc qui lui a faussé la mise-au-point automatique.

Mon coude cassé s'est réparé, mais pas la JVC :
Au SAV ils m'ont dit "que ça ne se répare pas",
et qu'il fallait que j'achète une neuve !
(J'aurais préféré l'inverse : que je m'achète un coude tout neuf,
et que la JVC se soigne...).
Actuellement elle est dans le placard, mon "musée", accus nases,
ensemble avec mes vieilles Leica, Nikon et Linhoff argentiques
et autres "curiosités" :-(

Bhen,
je n'ai plus les sous pour acheter un tel engin vidéo.
Surtout qu'ils ne baissent pas de prix,
mais ils augmentent continuellement
en ajoutant des gadgets qui me sont inutiles,

Donc maintenant je "filme" surtout avec mon appareil photo,
à 30 images HD/sec, sur carte.
Ça fait un effet boeuf,
cet engin minuscule vissé sur la crosse d'épaule
avec les lests de compensation ;-).
--

Je ne connaisse plus personne capable de faire un tel assemblage
gps & ordi & cam vidéo & gyro & distance & son
à partir d'éléments à coût abordable chacun :-(
---

C'est dingue, ce qu'on peut cumuler comme matos au cours d'une vie...
de temps à autre, on fait le vide,
pour voyager seulement avec sa brosse à dents :-) ,
et lors d'un de mes nombreux déménagements
j'ai fait cadeau du gyro,
ensemble avec une tonne d'autres vieilleries,
à une école d'électromécanique dans le Centre.

Lors de ce déménagement,
je me suis aussi débarrassé d'un tas d'autres choses,
"Léger, léger !", sdf enfin :-) ,
mais une larme à l'oeil.
---

Il m'étonne, que depuis,
personne n'ait (à ma connaissance) repris cette approche
en assemblant des engins existants
pour "projeter" des waypoints ou des points dxf "au loin".

Peut-être les engins actuels sont tellement "aboutis" et "dédiés",
incommunicado,
qu'un tel assemblage ne serait plus possible ?

J'ai vu des cams récentes,
qui ne donnent même plus l'image en "live" sur l'output,

il faut d'abord enregistrer le clip,
et seulement quand on le relit,
ça le sort sur l'interface :-(
Grrr...
Qu'est-ce que je peux haïr des concepteurs
qui nous obligent de nous servir de leurs engins
uniquement de la façon qu'Eux le préconisent !
---

Nostalgiquement,
Gerhard
----

P. s. :

Il existent bien des moyens sophistiqués de précision pour cela,
d'origine "géomètre",
développés depuis le théodolite
couplé aux GPS, Glonas et aux réseaux de ré-émetteurs terrestres,
ça s'appelle une "station totale" (j'en ai, Leica),
c'est précis entre millimétrique et centimétrique,

mais est d'une lourdeur d'emploi pas possible,
et d'un coût, tels,
que l'emploi pour de la topo "généraliste"
franchement s'interdit.

Ça n'a rien à voir avec l'aise (relative...),
de se promener avec cam, gps, gyro et ordi,
et faire à vingt mètres près.

D'autre part existent maintenant des logiciels
qui reconstituent un modèle 3d "simplement"
d'après une vidéo tirée par quelqu'un qui se promène dans la rue ou  
autour du sujet.
Des confrères s'en servent pour du "compositing" avec de la 3d  
synthétique
en architecture, pour des jeux, et pour du "FX" cinéma.

Y en a même, qui arrivent à faire du scan 3d propres de petits objets
à l'aide d'une webcam et d'un rayon trait laser du bricomarché  
("David").

Il m'est "hard" à digérer,
qu'avec tous ces moyens modernes,
et un peu de Pythagore, du vectoriel,
on n'arrive toujours pas (ou n'arrive plus)
à bricoler une projection de wpt/points dxf significatifs dans le  
paysage
à prix abordable,

sans devoir ressortir planchette, alidade et boussole,
équipement mis au rebut il y a quarante ans déjà.

Si c'est cela, le "progrès"...
---

Je pars en w-e et vous fiche la paix,
retour mardi.
Amicalement
Gerhard

toujours trop long :-(
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Le 9 janv. 09 à 13:53, Thomas Walraet a écrit :

>
> Le 09/01/2009 13:33, jean-christophe.haes...@dianosis.org a écrit :
>>
>> Je ne vois pas trop comment on pourrait accéder au données de  
>> l'autofocus
>> d'un APN compact : tout est propriétaire et secret maintenant.
>
> Il suffit de regarder les tags exif non ?
> Je viens de regarder, il doit y avoir moyen avec la résolution du plan
> focal.
>
> Sinon ptet en "écoutant" le dialogue entre l'appareil et le flash  
> externe.
>
>
> Dans tous les cas, je doute que ça soit trés précis.

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