Le 07/12/2023 à 18:03, David Ponzone a écrit :
Si l’AO est rédigé correctement (et c’est probablement là qu’il y a problème)

C'est ce que je disais un peu plus bas dans mon mail : comme la compétence technique se perd (et n'a même probablement jamais existé chez les politiques), les clauses techniques peuvent être insuffisantes ou inadaptées. Le candidat, de bonne foi, va répondre à l'AO en faisant ce qui est demandé, et pas plus (sinon il courra le risque d'être plus chers que ses concurrents, et donc de louper le marché).

Par expérience sur mon petit segment, qui est celui d'en dessous (les services aux entreprises) : - quand je propose un service de base à un prix de base, et un prix plus cher avec résilience, le client choisit, le plus souvent, le service de base - quand çà tombe en panne, le client est seul dans son caca pendant plusieurs jours; ensuite, il me rappelle, et il souscrit l'option avec redondance

La conclusion était de dire que, comme on ne maîtrise ni la rédaction des AO, ni les prestations fournies par les délégataires, la seule option viable si on a besoin de résilience, c'est de se la construire tout seul.

Et la question de fond sous-jacente est de savoir :
- si ceci doit être considéré comme "normal", si la notion de "service public" n'existe plus, que l'ubérisation doit devenir la norme, qu'il va falloir s'habituer à ces méga-coupures, et que si on veut de la résilience, il faut se la construire tout seul en bout de chaîne - ou bien s'il est de la responsabilité des pouvoirs publics de fixer la norme, d'imposer des règles, comme celle de mettre en place des "plaques régionales", et d'interdire de remonter systématiquement tout le trafic sur Paris (mais c'est certainement plus difficile à dire qu'à faire, car si ce serait possible pour les "big ones", reste à savoir comment les petits opérateurs alternatifs pourraient suivre...)

Ceci étant, je suis un idéaliste dans l'âme, la deuxième option reste un délire personnel Vendreditesque, au même titre que l'élimination de la faim dans le monde... Je vis en haut d'une montagne entourée d'eau, et on me vilipende souvent d'indépendantiste :-) Donc, que l'indépendance en question arrive par les urnes, les explosifs, une catastrophe naturelle, un "commit" de la main gauche, ou Roberto et son tractoupelle, tout ce que je peux faire, c'est m'y préparer, en faisant tout en (N+1) *2.
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