Hello,

Ta solution reste une rustine. Cependant il faudrait au moins ça, mais normalement bien plus.

La seule façon d'avancer dans un monde où l'énergie va devenir de plus en plus contraint, c'est le smartgrid.

Mais de long en large et en travers ; pilotabilité des interconnexions, pilotabilité des productions renouvelables. Bah oui, vous avez déjà pensé 5 minutes comment vous redémarrer votre réseau électrique si il se vautre et se retrouve en blackout complet ? Avec du thermique / nucléaire / hydraulique, c'est assez simple, la source même d'énergie est pilotable, au retour progressif du réseau on connaît la capacité de production disponible permettant de reconnecter les villes/cantons/départements/régions en puissance équivalente. Mais ça reste toujours pas trivial, et évidemment, sachant qu'il faut toujours jouer un peu sur l'accélérateur / le frein (ou les valves...) pour réussir à remonter le réseau tout en gardant l'équilibre de la charge... déjà au jour le jour, à la seconde prêt, le facteur de charge est étroitement surveillé...

Alors beaucoup ici ont la notion de leur infra ad vitam æternam, demain le déluge quand l'infrastructure se vautrera, mais aujourd'hui ça fonctionne donc pourquoi s'en inquiéter.

Aussi, aujourd'hui le renouvelable est une part infime qui n'est pas l'énergie de base ; énergie de base, en plus d'être celle qui produit le plus, c'est celle qui est censée de vous permettre de remonter le réseau électrique une fois à terre avec en plus l'aide des centrales thermiques autour plus pour de l'appoint. Aujourd'hui, dans la conception du renouvelable et les capacités du stockage, on est loin de pouvoir redémarrer un réseau correctement si nous passions toute l'Europe sur un modèle allemand (enfin, sans les charbonnières à côté évidemment).

Ainsi si le tournant n'est pas pris correctement, ça finira comme certains pays plus au sud, où coupures, batteries et groupe électrogène rythmeront nos vies... En arriver là saurait démontrer un certain échec dans la technicité, mais rien n'est impossible avec nos politiques dystopiques dont leur préoccupation première sont le pouvoir d'achat pour leur éligibilité. En même temps comment avoir le cul sorti des ronces quand la population moyenne garde ses œillères, se préoccupant peu du long termes, dénigre simplement les constats scientifiques.

Bon, reconvergeons, la mise en place du Linky avait pour but de préparer l'avenir, et en plus de notre classique contact sec jour/nuit, il dispose via l'interface de communication de 7 contacts virtuels que le fournisseur serait en capacité de piloté. Maintenant, va falloir un sacré développement des Systèmes d'Informations pour que fournisseur et opérateur du réseau puisse se synchroniser pour s'informer et utiliser ces contacts à bon escient en plus de chaque usage des PDL (maison/immeuble/bureau/entreprise/télécoms/...). Évidemment avec une bonne politique derrière, il faudrait pouvoir découper les usages de ces contacts, au hasard pour les recharges des moyens de transport lourds (voitures) / légers (vélo), production d'eau chaude, production de chauffage, circuit "essentiels" (frigo/lumière), circuits "conforts" (TV, lave linge, vaisselle...).

/Lui je l'aime bien, https://www.youtube.com/watch?v=Flw-Tbb1C_k/

/Lui aussi, https://www.youtube.com/watch?v=wfLoiwe1fgA/

Et là encore, on a du chemin, entre mami de l'avant guerre et papa boomer qui ont eu l'habitude d'avoir toujours à disposition toute la puissance disponible de leur contrat directement dans la prise (enfin plutôt en aval compteur), vu comment ça a commencé à pinailler quand les gens se sont rendus comptes que les disjoncteurs thermiques étaient légèrement décalés positivement en puissance disponible par rapport à leur contrat, l'arrivée du Linky a été la douche froide pour certains.

Mais bon, est-ce étonnant quand on demande ce qui se passe derrière la prise électrique, qu'est-ce que l'énergie, qu'est-ce qu'une puissance à whatever personne aléatoire, et que la plupart ne savent pas où répondent à côté de la plaque.

"Cela ne les intéresse pas" --> C'est quand même con, c'est ce qui leur permet de vivre dans le monde moderne, mais oui certes, un DevOps on ne lui demande pas comment fonctionne son kluster kube... Ceci dit cela explique sûrement beaucoup d'échec de déploiement de cette techno chez certains...

Mon 2, 3, ou 10 grains de sel, j'ai pas compté,

Nicolas

Le 03/09/2022 à 15:17, Richard Klein a écrit :
Rebonjour,

Je pense qu'une des solutions dite intelligente lors de restrictions
d'énergie/électricité serait non pas de faire disjoncter une
région/ville/arrondissement mais simplement de brider la puissante du
compteur.
Par exemple je possède un compteur 9KVA et en cas de pénurie il est
possible d'envoyer l'ordre au compteur de se brider a 1KVA.
Car EDF ne coupe plus ses abonnés mais bride le compteur
1KVA c'est peu mais aussi beaucoup.
C'est suffisant pour s'éclairer ,lancer un PC, un petit chauffage d'appoint
et garder le frigo ON ou démarrer le micro onde a 750w.
Par contre il faudra oublier la plaque de cuisson électrique, le four, les
cumulus et les PAC.
Pour la prévenance des abonnés un simple SMS localisé /alerte permettra de
prendre les devants et de faire disjoncter les appareils energivore et
utiliser la fonction de délestage afin de ne pas démarrer ce type
d'appareil.
Les SMS est dans les normes GSM depuis sa création mais nos opérateurs ne
semble pas vouloir mettre en place cette feature qui marche sur les
smartphone ou le vieux Nokia 3110.

Richard

Le sam. 3 sept. 2022 à 12:33, Toussaint OTTAVI<t.ott...@bc-109.com>  a
écrit :

Le 02/09/2022 à 11:02, BEMBARON Elsa a écrit :
Quelqu'en saurait me dire si en cas de coupure Enedis, secteur
géographique par secteur géographique, il est possible d'isoler les
équipements de réseau télécoms (je ne parle pas des box chez les
particuliers, quoi que....) et de continuer à les alimenter en électricité.

J'habite en Corse, dans le rural, et précisément sur la zone impactée
par la forte tempête qui a fait plusieurs morts il y a 15 jours :
- le réseau EDF moyenne tension (20 kV) a morflé en de nombreux endroits
(poteaux et fils à terre)
- au moins un poste source (qui convertit le 90kV en 20 kV) a été
également endommagé

En pratique,chez moi, la coupure électrique a duré 12 heures. Dans des
endroits plus reculés, il a fallu jusqu'à 48h pour rétablir le courant.

Au niveau télécom :
- le NRA du coin, avec sa conception d'il y a 60 ans, dispose d'un gros
banc de batteries, qui a permis le maintien en fonctionnement du
téléphone fixe (le truc obsolète dont le démantèlement a déjà été
planifié) pendant les 12h de coupure (pour peu que l'on dispose d'un
téléphone ancien auto-alimenté par la ligne téléphonique). Le site est
également doté d'une prise externe sur laquelle il est possible de
brancher un groupe électrogène
- le site 4G "New Deal" flambant neuf, dispose, lui, d'un tout petit
banc de batteries, qui s'est vidé en 2h. Pratique pour appeler les
secours en situation de crise :-)
- un deuxième site 4G lointain (avec lequel il reste en général possible
de téléphoner depuis certains endroits) était également indisponible.

Au niveau purement Enedis, l'opérateur dispose d'un système de
télécommande à de nombreux endroits de son réseau. Ceci lui permet de
démarrer ou délester certains secteurs. A la base, en cas de tempête,
cela permet de redémarrer sélectivement les sous-réseaux non impactés,
et d'isoler seulement la partie endommagée. Mais ces télécommandes ne
sont que sur la moyenne tension 20 kV, et encore, pas individuellement
sur chaque transformateur (du moins, pas dans le rural). Il n'y a donc
pas moyen de "prioriser" uniquement un site télécom par rapport à
d'autres abonnés résidentiels sur le même secteur géographique.

Concernant les compteurs Linky, la possibilité de coupure à distance,
techniquement, existe. A la base, c'est pour couper les mauvais payeurs
sans avoir à se déplacer. En revanche, je ne sais pas s'il existe en
interne un dispositif de commande qui permette de classer les clients
par catégorie d'importance (les sites télécom, les médecins...) et de
délester sélectivement ces clients via les compteurs Linky. Par
ailleurs, de nombreux points hauts télécom, bien qu'équipés de Linky,
sont trop éloignés des concentrateurs, et donc, ne peuvent pas
communiquer avec leur réseau. On nous demande d'aller sur place relever
les compteurs à la main, puisque les agents, eux, n'y vont plus :-)
Donc, en pratique, cela ne servirait à rien.

--
Cela fait des années que l'on dit et répète que le réseau dans le rural
est construit de façon low-cost, et qu'il n'est absolument pas conçu
pour résister en cas de tempête. L'arrivée de la fibre FTTH, ou de la 4G
"New Deal" n'y changent pas grand chose, puisque le réseau de transport
reste très faible (pas de maillage, fibres de transport en aérien sur
des poteaux centenaires non élagués, non-redondance des FH). C'est même
l'effet inverse qui se produit, puisqu'avec l'arrivée de la fibre ou de
la 4G, les gens prennent confiance et se sentent rassurés. Or, comme
rien n'est résilient, un simple coup de vent, un chauffard ou un
incendie peuvent isoler toute une région, au moment précis où l'en
aurait le plus besoin !

Pire encore, le RRF (Réseau Radio du Futur), pour les services du
Ministère de l'Intérieur (Police, Pompiers, Sécurité Civile, SAMU,
etc...) utilisera les infras des opérateurs télécom classiques. Certes,
il est prévu de leur réserver des ressources télécom en cas de
congestion du réseau. Mais si le poteau supportant la fibre unique qui
alimente le site 4G tombe, il n'y aura plus du tout de communication
possible. Ni pour les particuliers, ni pour les secours ! Donc, le RRF
améliorera le confort de travail des services de secours en temps
normal, quand tout va bien, mais dégradera encore un peu plus les
conditions de travail en situation de crise / catastrophe naturelle !

--
Aujourd'hui, la problématique énergétique ne constitue qu'une faiblesse
supplémentaire des réseaux télécom, que l'on va faire semblant de
découvrir. De mon coté, je voyais surtout l'indisponibilité des réseaux
électriques qui peut se produire en cas de catastrophe naturelle,
puisque chez moi, cela se produit plusieurs fois dans l'année.
L'actualité nous met en évidence une autre facette du problème : la
nécessaire sobriété énergétique, et le besoin de pouvoir "prioriser" la
distribution d'énergie (vers les sites télécom notamment), si celle-ci
vient à manquer.

Ceci n'est qu'une facette supplémentaire d'un débat plus vaste sur la
façon dont sont conçus les réseaux télécom actuels : ultra-low cost, et
on centralise au max (alors que l'essence même d'Internet est de
décentraliser / mailler). Donc, les ruraux, tant pis pour eux, ils n'ont
qu'à se payer des Starlink, des téléphone Iridium, et des groupes
électrogènes...



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