Le 27/02/2022 à 08:53, David Ponzone a écrit :
> La réplique russe tant crainte pourrait ne pas être ce qu’on croit:
>
>
https://www.latribune.fr/economie/international/une-coupure-d-internet-par-la-russie-le-cauchemar-de-l-europe-904912.html
>
> Vous en pensez quoi ?
Regardant une carte de fibres sous-marines, la majorité des flux
semblent être EU <> GB <> USA <> ASIE. Les ficelles passent donc dans
deux océans contrôlés par les occidentaux.
Compte tenu du réseau d'hydrophones alliés dans ces océans et des
profondeurs qui rendent l'opération impossible sur l'essentiel du
trajet, les Russes devront alors intervenir sur des hauts fonds
particulièrement surveillés. Mais difficile ne veux pas dire
impossible.
L'expression "cauchemar de l'Europe" pour des coupures de câbles sur
un
réseau résilient semble donc assez sensationnaliste.
Émergeons des fonds sous-marins pour regarder les choses d'un peu plus
haut et voir où pourrait se situer le /vrai cauchemar pour l'Europe/.
D'un point de vue géostratégique et industriel, l'action de Poutine
est
froidement pertinente.
Les étatsuniens n'auraient pas supporté de voir le Canada adhérer au
pacte de Varsovie.
Dans les accords de 1994 (de mémoire), les pays Baltes, la Pologne, la
Roumanie ou la Bulgarie s'interdisaient d'adhérer à l'OTAN. Après
avoir
passé quelques décennies à hiberner, l'ours se Russe s'est réveillé.
Les européens, premier bloc économique et troisième bloc démographique
du monde, se complaisent à rester des nains politiques et militaires¹.
L'Europe politique n'a aucune légitimité démocratique et a bien
démontré
son mépris pour son peuple et sa compromission financière la plus sale
avec les laboratoires qui ont engrangé plus de 130 Md € au jeu de la
peur primale. Le jackpot du siècle. D'ailleurs ça continue puisque 30
M
doses sont commandées pour être vidées dans les bras des gens après
des
élections - qui pourraient ne pas avoir lieu à la date prévue.
Les gens s'étant révélés prêt à tout pour retrouver la /mythique vie
d'avant/, on peut affirmer que l'acceptation de la /soumission/ et
l'appétence à l'/obéissance/ sont désormais, en Europe occidentale,
des
sentiments majoritaires.
L'affaire étant réglée à l'intérieur, voilà que le chaos apparaît à
l'extérieur.
Poutine a observé la réaction des occidentaux covidisés. Ayant des
amis
slaves (Roumains, Moldaves et Ukrainiens), j'affirme qu'ils n'ont pas
une bonne opinion de ce qui s'est passé ces deux dernières années chez
nous. Ils nous traitent (poliment) de /fous/. Au sens où ils ne
/comprennent pas/. D'autant plus qu'étant ni vaccinés ni morts mais
juste soignés avec des produits de base, ils ont "fact-checké" le
story
telling de bigpharma puis continué leur vie.
La réaction stupéfiante des populations occidentales a pu apparaître
comme un blanc-seing. Avec Biden aux manettes, Poutine a peut-être
vraiment vu, à tord ou à raison, un open bar ukrainien.
C'est peut être même du billard à plusieurs bandes. Une certitude :
les
étatsuniens ont, depuis longtemps, marre de raquer pour une Europe qui
ne s'arme pas. Conséquence immédiate du conflit ? L'Allemagne aurait
décidé hier de mettre 100 Md € d'achats d'armement et s'engage à
passer
au dessus des 2% de PIB en dépenses militaires. Révolution doctrinaire
en ce pays.
L'intérêt des Russes est de "refaire leur clôture coté jardin",
histoire
de récupérer un état agro-industriel de haut niveau et totalement
complémentaire à leur propre pays.
L'intérêt des étatsuniens est de continuer à déstabiliser l'Europe.
L'intérêt des européens devrait être :
- D'aider l'Ukraine à tout prix.
- De prendre leurs responsabilités militaires, industrielles et
éducatives. Ça fait des décennies que ce sujet est sur la table.
Depuis
la covidure et l'intervention Russe, les choses se précisent. On ne
/gagne pas la paix/ avec des idiots seulement armés d'une psalmodie à
la
/vie d'avant/.
Tout cela finira bien, forcément.
Est-on parti si loin des réseaux ? Pas si sûr car les DC seront les
premières cibles.
Et là, SBG2 semblera un feu de camp. Donc, au coûteux temps du "cloud
everywhere" on espère que tout le monde a bien toutes ses sauvegardes
off-line, à jour et au chaud dans ses coffres d'entreprise.
Sauf que récupérer, ne serait-ce que mensuellement, des To de données,
c'est un vrai sujet.
¹ En cas de conflit, même larvé, la première armée européenne (notre
pays) a environ :
- 48h-72h de missiles devant elle : ~500 en stock et ensuite... on
pose
les excellent Rafales qui n'ont plus rien à se mettre sous les ailes
(!)
- 150 chars réellement en état de marche (c'est à dire rien)² et...
bien
plus de policiers et gendarmes que de militaires. Il est vrai que
l'ennemi intérieur des GJ ou des gens qui n'ont pas souscrit à la
covidure est autrement plus préoccupant.
L'armée française a un peu de tout, du porte avion à l'hélicoptère,
des
matériels de haute qualité, du personnel très professionnel mais
l'ensemble reste à des quantités homéopathiques (hormis les officiers
supérieurs, nous en débordons - idem parmi les effectifs de la
gendarmerie). Dans un conflit terrestre face à Israël - armée de même
niveau technique - mais avec la quantité nécessaire, on ne tiendrait
pas
une semaine.
C'est un peu l'armée du très sous-estimé Napoléon III (sous estimé
d'un
point de vue économique et industriel). Une armée qui fait illusion
avec
des aventures expéditionnaires et coloniales en Algérie, au Mexique ou
en Italie, mais qui se désintègre face au premier ennemi structuré
auquel elle fait face, la Prusse.
² Un régiment de chars français aujourd'hui, c'est... une vingtaine de
chars (en comptant les chars de dépannage, au nombre de 2/3)... La
durée
de vie d'un char au combat est estimée entre 15 et 45 minutes. Il ne
doit rester qu'environ 4 régiments de chars de bataille dans l'armée
de
terre et le reste des chars Leclerc (qui sont de bons matériels, dont
l'efficacité a été, hélas, prouvé au combat par les EAU mais aussi
secrètement par les saoudiens) est dans d'autres unités...
--
Stéphane Rivière
Ile d'Oléron - France
---------------------------
Liste de diffusion du FRnOG
http://www.frnog.org/