Plop,
Bonsoir à tous, meilleurs vœux, et trinquons au réseau !
On m'a reproché d'être évasif sur la liste des candidats, et je le
reconnais, un d'entre eux m'a explicitement demandé une certaine discrétion.
Il faut comprendre, aussi contre-intuitif que ça puisse être, que la
nomination à la tête d'un organe technique est un acte politique. Hors,
vu le bordel qui règne en terme d’aménagement numérique du Territoire,
c'est un peu “touchy”.
Alors voici le récap nominatif.
Initialement il y avait, à ma connaissance, sept candidats déclarés.
Non, je n'en faisait pas partie, j'avais déjà compris que je n'avais
aucune chance.
Ces sept ont passé des entretiens, avec un cabinet RH et évaluation
psychologique, tout le bazar habituel des boîtes de RH du nouveau monde.
De ces sept sont sortis quatre noms :
- Antoine Darodes
- Delphine Geny-Stphann
- Laure de la Raudière
- Adnène Trojette
Antoine, on l'a pourri dès qu'on a su qu'il osait candidater. Le mec qui
a exigé la tête du fondateur du Référentiel Fibre Commun en 2012, en
charge du déploiement du réseau, c'était juste pas possible, il est trop
mauvais. _TOUS_ les problèmes actuellement recensés sur le déploiement
FTTH auraient pu être évités s'il n'avait pas autant merdé.
Delphine, peu de gens la connaissent, mais il y a deux trucs à savoir :
primo, elle n'a laissé que peu de souvenir de son passage à Bercy,
synonyme de "il n'y a rien fait". Secundo, sont mari a une boîte en
dépendance économique à Orange, donc même si son patrimoine est
conséquent (16-20M€) on peut douter de son impartialité sur des sujets
telco.
Laure s'est illustrée à de nombreuses reprises par une clairvoyance rare
pour un parlementaire - sur les enjeux numériques - et ce dès son
arrivée en 2007 et lors de la bataille contre HADOPI. Elle n'est pas
irréprochable pour autant, certains lui opposeront son passage par
Orange, moi j'y vois une expérience de terrain rare dans le collège de
l'ARCEP.
Adnène est un de nos bon vieux camarades libristes, encore à ce jour
mainteneur de certains paquets dans la distrib DEBIAN, et aujourd'hui
conseiller numérique à l'Élysée.
Entre les deux derniers mon cœur balance, mais l'article des Echos de ce
jour
(https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/la-deputee-laure-de-la-raudiere-favorite-pour-la-presidence-de-larcep-1277699#xtor=CS1-3046)
confirme - sans surprise - que Laure de la Raudière est favorite.
Et je pense que c'est une bonne chose pour tout notre secteur.
À ceux qui lui reprocheraient une ligne de son CV, je rétorquerai
qu'elle a copieusement taclé Orange sur quelques sujets donc qu'elle a
fait la preuve de son impartialité.
Adnène aurait aussi pu avoir des atouts : jeune, mais peut-être un peu
trop, et technophile démontré. Habile et bien connecté. Mais les sujets
ne sont pas tous là, quoi qu'en demeurant à l'Élysée il pourrait servir
la cause s'il le souhaite.
Le Code des Postes et Communications Électroniques à 25 ans. Il va y
avoir un travail de réécriture à mener dans les prochaines années.
l'ARCEP est un élément clef dans ce travail collaboratif. Le régulateur,
et le commité technique consultatif qu'il ne manquera pas d'organiser
pour suppléer son staff de juristes et d'économistes qui se font trop
souvent enfumer par les régulés, y ont un rôle essentiel. Une expérience
législative est une des clefs pour faire que cette réforme se fasse dans
de bonnes conditions.
Donc pour le coup, Laure a ma préférence.
Le projet de nomination devrait être publié demain. Le vote par les
commissions parlementaires devrait se tenir mi janvier. On sera bientôt
fixés.
@+
--
Jérôme Nicolle
+33 6 19 31 27 14
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