Je ne trouve pas ce sujet encombrant. Rien a contribuer vu que je n'ai jamais 
fait mais je lis le fil avec interet.

Ben le message était long... vu que c'est quand même un métier et une passion à la base...

-----------------------------

Bonsoir Michel, Je vous réponds en privé...

> Utilisiez-vous en émission un signal numérique de test spécifique ? une PSA de séquence courte...

Oui, dans le sens où il y avait un mode test, non dans la mesure où le signal émis était représentatif d'une véritable transmission.

De mémoire, le signal était scramblé par un polynôme, certainement un FIFO sur quelques dizaines de bits, sans compter le FEC et donc l'entrelacement et le chiffre. C'était du dev pour des trans mili...

Du GMSK (typique des études de cette époque, il y a 20 ans et plus), avec un preamble pour sync le démodulateur et démarre la trame (une séquence bien sûr unique), et classiquement un framing tout ce qu'il y a de plus standard, avec toutefois un sous-canal, dont je ne me rappelle plus la période, pour transmettre les ID et autoriser l'entrée tardive dans le réseau, le tout sur un CRC 4 bits vu le faible volume des données de ce sous-canal (certainement pas plus de 20 ou 30 bits).

> L'idée suivante est intéressante "un test mauvais à ce niveau ne nous aurait pas éclairé sur la cause, l'œil si". Le diagramme permet une vue d'ensemble qui justifie et détermine le besoin de poursuivre les investigations sur un point particulier.

Les problème classiques dans notre cas étaient la propag de groupe (transfos MF) et le filtrage de la bande de base... Le GMSK a beaucoup d'énergie dès les premiers hertz et le bas de bande doit être impeccable.

Le FEC conçu était suffisamment bon (pour l'époque) pour masquer pas mal de défauts. Donc l'œil était un bon juge de paix. Ensuite, dans notre cas, avec le GMSK, le grand ennemi était le doppler.

> Vous aviez un oscilloscope élémentaire, sans nécessité de disposer d'un analyseur spécifique qui puisse définir, par exemple, la qualité de transmission.

À l'époque, hors banc de tests analogiques (bien) ou numériques (pourris à l'époque, c'était les débuts ;), j'utilisais un scope Textro en rack 19, une série 7900 purement analogique, qui montait à plus de 500 MHz... une bête. Le tube pouvait éclairer la pièce. C'était du luxe, mais bon...

Je me rappelle aussi que sur certains signaux radio numériques à très basse vitesse (<10kbps), un jour où j'étais sans rien, j'avais utilisé un carte soundblaster à deux balles avoir le spectre émis avec une FFT implémentée en C de base même pas optimisé... Le résultat n'était pas si pourri... et parfaitement conforme à l'attendu... comme quoi...

Enfin, nous avions développé nos propres systèmes de tests. Comme je ne crois qu'aux tests en situation réelle, on avait équipé un véhicule (une R21 break essence 2L bardée d'antennes et système d'acquisition coté passager avant). Un onduleur à autonomie rallongée procurait le 220V...

Mes gamins m'ayant vu rentrer un soir avec l'avaient appelé le "bateau hérisson" :)

Puis comme on avait une belle route à coté. On commençait par faire un aller-retour pour voir si une certaine maréchaussée était à l'endroit habituel, puis ensuite on faisait 3/4 allers retours avec des pointes à 170... Le soft embarqué avait un bouton pour marquer les changement de zones (urbain, péri urbain, forêt, champs)... Et ensuite on dépouillait pendant des heures en décortiquant les logs en douze...

Les tests à grande vitesse (fading rapide), ou en zone dense (doppler), avec une fréquence (UHF) choisie pour être dans la bande la plus sensible au doppler, plus des antennes sans gain et des niveaux de puissance - juste assez forts pour faire chauffer l'électronique - nous ont permis de gagner finalement, après pas mal de travail, 20% de portée. C'était beaucoup. Un simulateur radio électrique (fading, doppler) n'aurait pas été aussi significatif.

Le client final a été direct à prendre deux produits pour les tester sur l'autoroute entre deux voitures à grande vitesse. Comme le système était également vocodé, la résistance du vocodeur aux aléas du canal radio, par nature non fiable, mais aussi aux ambiances bruyantes étaient d'autres critères importants... On a passé tous les tests radio et vocodeur (d'autres très connus ne les avaient pas réussi, en particulier le test à grande vitesse et milieu bruyant, et on s'était dit qu'on était peut-être pas si mauvais, en fait :)



--
Stéphane Rivière
Ile d'Oléron - France


---------------------------
Liste de diffusion du FRnOG
http://www.frnog.org/

Répondre à