Bonjour à tous, Je viens de tomber sur un excellent biller et vous pouvez le lire là :
http://keepingitclassless.net/2015/07/big-flowering-thing/ Il s'agit d'un billet d'humeur plus que d'un post technique, et qui - à mon avis - dit très bien ce qu'on subi sans avoir pu mettre les bons mots dessus. TL;DR (approximatif): L'IT, et plus particulièrement nos métiers de l'infra, sont devenu bordéliques. Normal vu le développement organique. On accumule de la dette technique (lourde pile protocolaire, cadavres entre les câbles dans les faux planchers…) Il parait que nos infras se sont faites révolutionner les fondements ces dernières années (SDN, cloudification, whatever au catalogue des équipementiers). Mais la vrai "disruption" ne devrait-elle pas être culturelle et méthodologique ? Les machines et softs ne sont qu'un trop petit bout. A chaque sorti d'un nouveau "concept" (a.k.a. campagne de marketing d'un fourgue), on fait des working groups, normes, conférences, un ou deux "porte parole" sur twitter, qui promettent en cœur que le New Big Fucking Thing (et son BFTProtocol)"règlera tous les problèmes que vous n'avez pas encore". Syndrome de l'usine à gaz -> gros blob inutilisable sans tout changer, elle est là la révolution. Mais l'attentisme ou conservatisme font que personne n'ose y aller. Le syndrome semble pire avec l'OpenSource : tout le monde rajoute sa feature au BFT, ça devient trop lourd. Le réseau a besoin de la philosophie UNIX : simplicité et minimalisme de chaque composant [mais aussi de l'architecture]. C'est plus facile dans le soft car il n'est pas soumis aux cycles d'investissements lourds des infrastructures. Ce qu'il manque au secteur, c'est de l'éducation. Pas en forçant le nouveau routeur à la mode dans la gorge de l'admin réseau, mais en revenant aux fondamentaux, à la méthodologie. Avec cette approche, plus besoin de cramer des millions dans le nouvel outil ou concept à la mode, il faut investir dans des gens. Car le BFT n'a aucune chance de survie : il est trop gros, trop cher pour le plus gros du marché, et ceux dont les attentent intersectent ses fonctionnalités n'ont pas attendu le vendeur pour développer leurs propres outils. Entre les deux, la place est mince, donc le marché pas viable. [l'auteur fini sur quelques suggestions aux NetOps et aux équipementiers]. @+ -- Jérôme Nicolle 06 19 31 27 14 --------------------------- Liste de diffusion du FRnOG http://www.frnog.org/