-----BEGIN PGP SIGNED MESSAGE----- Hash: SHA512 Bonjour,
Étienne Mollier a écrit : > À vue de nez, pas tant que ça. Les prérequis pour monter / et /usr > sont les mêmes, c.-à-d. supporter le Sata et l'Ext4 ; Sauf que si le système est bien foutu, tu n'as absolument pas besoin de /usr pour qu'il démarre jusqu'au bout. Pour un Unix traditionnel (c'est-à-dire dans usrmerge), tu as besoin : - - du noyau - - éventuellement de ses modules (dans /lib sous Linux, /stand ailleurs.. .) - - de /bin et /sbin - - de /lib - - de /etc pour la configuration - - éventuellement de /var. Sur un système bien fichu, tu n'as même pas besoin de initrd ou autre bidouillerie. initrd n'est qu'un bidule contournant un problème de design du démarrage de Linux (il n'y a aucune raison valable pour que le noyau ne puisse pas se débrouiller tout seul à l'instar des *BSD). Même sur un i386, ça ne se justifie pas. Au lieu de réinventer la roue, les développeurs devraient aller voir un peu comment sont fichus les autres Unix. Accessoirement, un Unix bien fichu contient aussi un répertoire /rescue avec les utilitaires du système compilés en statique pour remettre d'équerre un OS, ce qui évite en cas de plantage de /lib de rechercher un media bootable. Avec /rescue, le système est toujours utilisable a minima. /usr/bin et /usr/sbin contiennent les applications de l'utilisateur et non du système. Celles-ci ne sont pas requises pour démarrer le système de base (elles peuvent l'être une fois le système initialisé, c'est-à-dire une fois que les disques peuvent être montés). /usr/local/bin et /usr/local/sbin contiennent normalement les applications 'locales' à la machine. > Historiquement parlant, le premier schisme entre / et /usr aurait > eu lieu quand K&R sont arrivés au bout de l'espace disponible sur > la bande / de leur DEC PDP-11, si j'en croie les archives de la > liste de diffusion de Busybox[2]. Les considérations techniques > sont apparues ensuite pour permettre à la machine de démarrer > correctement sans avoir immédiatement la bande /usr à disposition. > Aujourd'hui le rôle d'un tel / a dérivé vers l'initrd (voir vers le > chargeur de démarrage), du coup le schisme n'a théoriquement plus > vraiment lieu d'être, en dehors de maintenir la compatibilité avec > l'existant ; du coup, je peux comprendre que certains pensent que / > et l'initrd fassent un peu double emploi. La vraie question que je me pose depuis que des trucs comme ça sont apparus (je classe systemd, dbus et usrmerge dans la même catégorie) est de savoir si les développeurs actuels des linuxeries sont bien conscients des détails techniques qui ont permis d'arriver à une arborescence à peu près standardisée et à un système de démarrage de type SystemV ou RC. Visiblement non et la palme semble être mise au développeur qui sort l'idée la plus tordue (pour rester poli), généralement contraire au KISS, proposant quelque chose qui fait tout à peu près, donc qui ne fait rien correctement. J'ai suivi les discussions sur usrmerge et certains arguments étaient pathétiques (du style, on ne sait plus si tel ou tel programme est dans /bin ou /usr/bin... Ben mon cochon, c'est qu'ils ne comprennent pas la différence et s'ils ne comprennent pas la différence, sont-ils légitimes d'imposer de telles décisions ?). Il est vrai que j'ai déjà vu des shells dans /usr/bin... Quelle sera la prochaine étape ? Tout coller dans un seul répertoire ? /bin, /sbin, /usr/bin, /usr/sbin ensemble ? Et tant qu'on y est avec /lib et /usr/lib pour simplifier ld (qui est déjà un bloatware en lui-même) ? Le fait, historiquement, d'avoir /, /usr et /usr/local séparés a surtout eu un côté pratique. Le fait de pouvoir démarrer un système minimal sur une partition qui pouvait être en ro et le rester. C'était la _certitude_ d'avoir un système fonctionnel quelle que soit la situation. Et c'est encore ce qu'on cherche dans l'embarqué. En mélangeant / et /usr, on fait l'hypothèse spécieuse que /usr sera toujours accessible au moins en lecture (ou qu'on embarquera tout ce qu'il faut dans un initrd). Sauf que dans le cas général, ce n'est pas forcément vrai. Même dans l'embarqué, rares sont les partitions /usr qui peuvent rester en ro. Une fois de plus, debian pousse des choses qui sont peut-être acceptables sur un poste de travail, qui deviennent discutables sur un serveur et totalement inacceptable dans le monde de l'embarqué. Ça pourrait passer à la limite si le choix était à la discrétion de l'utilisateur. Mais ça n'est pas le cas. La dernière fois que j'ai installé une debian, je me suis retrouvé avec usrmerge. \begin{mode vieux con} Ce qui me navre, c'est que je peux faire aujourd'hui les mêmes reproches que je faisais à Windows à la fin des années 1990. Certaines choses démarrent aléatoirement (merci systemd et son démarrage concurent non maîtrisé !), Xorg plante de plus ne plus sans raison (fermeture des sessions et retour à wdm dans raison valable) et le développement semble réellement être sur une mauvaise pente... Je ne parle même pas de la glibc qui trimballe les mêmes bugs depuis au moins 15 ans. Remarque bien, on finit par les connaître, à force !... \end{mode vieux con} JKB -----BEGIN PGP SIGNATURE----- iQIzBAEBCgAdFiEEq4YCoAJMwLElZVYXOAfo0lKQ8+cFAmDXQOMACgkQOAfo0lKQ 8+fXxw/+Ll/+y/Szo7EHnyqUW88fD/7QLRGfmOgNPDuZ1VxC6Kf7RIqzTQucIuDu iM0VpnsNXn1tA32loDiNs435jvSw4rm8b9rdolJq/gL+2FkqZpPa77TUtKQYwrry Ey2vwbe2JC4DPgymIFlf+OKloPYC70z/pmC8fJwyvFETuSzX7ySZMsmGJPX7NmST OF1rcTyAK3Kx3Ssko+uzkhI5GoM9uawK+cqCzxYJcbrBtZfm7d4epMPIId64caIm HfbAU+c8GYiaZmBHMfdxBcv0hyJlt7TzVEJrBgiPpo0Jzlqh3Fu6+6SggCbl+dtS yf+yo9IkVTpIByOWWTdLvtOumN/AT85tqdIUiWqKihgJnlvPM7RRSwo2DV9+kbPg 3CUB5NdVj7pFw2tj4+lzoYRdVK/AsT3OnNr7Hvl94dIqSw+u4jK3rRoX7rXtTHjs jcTNYM1ybCheRw0o0sQFv2gkuu5AOlEc4FvQuPjqycLE5SAHFF12xKHKvBwkzYma W6wSHuvkubYBXaepZL5Ztchg+drOnRCe+t/6dwK+llxaXOthPkP6vAJaZUXqVOdI p1EqzKH4QEnJFwMyJ+YyX3Kd1fqDx2A4hnYBxsFXwnZtJ5CGgpYxDjDmXPL/Tu1z //df5eqEc/lALjE0QV95dXfC0BR4QorrVClI7rDcRnXMUONrM3M= =A/Pj -----END PGP SIGNATURE-----